mercredi 3 octobre 2012

Saakachvili, c'est (presque) fini

 
La coalition d'opposition Rêve géorgien, du milliardaire Bidzina Ivanichvili, a remporté les élections législatives avec plus de 55 % des voix. Le nouveau Parlement doit commencer à travailler le 20 octobre et formera le gouvernement en vue d'une cohabitation "à la française" avec le président Saakachvili. Revue des réactions dans le pays et chez le voisin russe.
 
"Notre parti [Mouvement national uni] passe dans l'opposition pour préserver ce que nous avons bâti en huit ans", a annoncé le président de la Géorgie, Mikhéil Saakachvili, à l'issue des élections législatives du 1er octobre, remportées avec plus de 55 % des voix par la coalition d'opposition Rêve géorgien, du milliardaire Bidzina Ivanichvili.

Tout en qualifiant de "fondamentalement inacceptable la vision [de l'avenir de la Géorgie] de Rêve géorgien", il a assuré qu'il respecterait "la règle de la démocratie" et "le choix de la majorité du peuple géorgie", indique le site Civil Georgia. "Nous avons si bien travaillé que Saakachvili n'avait d'autre choix que de faire cette déclaration", a rétorqué le vainqueur, Ivanichvili, cité par Medianews. Il a toutefois appelé son rival – "qui a commis beaucoup d'erreurs" – à démissionner, pour "éviter un pouvoir bicéphale", en attendant l'élection présidentielle anticipée à l'automne 2013, date d'expiration du second mandat de Saakachvili.

Homme politique habile, ce dernier ne rendra certainement pas les armes de sitôt. Il a d'ailleurs déjà promis de "contribuer au travail du nouveau Parlement et du nouveau Premier ministre", poste que pourrait bien occuper Ivanichvili. Une cohabitation à la française, avec un tandem improbable, se profile, augurant une période transitoire d'autant plus tendue que, selon la nouvelle Constitution remodelée par Saakachvili en 2010, dans une Géorgie – république parlementaire dès 2013 –, la plénitude du pouvoir reviendra au chef du gouvernement. Néanmoins, depuis l'indépendance de la Géorgie, en 1991, c'est la première fois que l'alternance du pouvoir se produit par un vote démocratique (reconnu comme tel par les Etats-Unis, l'OCDE, le Parlement européen), et non par la force. "Le pays a mûri politiquement", constate le site Eurasianet.

Quel est le programme du nouveau pouvoir ? En politique intérieure, Ivanichvili promet la justice sociale, des médias et des tribunaux libres et indépendants, une agriculture à l'honneur, des emplois. "Nous nous devons de construire un Etat attrayant, ce qui facilitera nos relations avec le monde extérieur", a-t-il résumé. En matière de politique étrangère, Ivanichvili, accusé par Saakachvili d'être "l'envoyé du Kremlin", a reconfirmé le cap sur l'adhésion à l'OTAN et le rapprochement avec l'espace euro-atlantique. Cependant, il renoncera à "la stratégie erronée de Saakachvili, qui voulait faire de la Géorgie [pays de près de 4 millions d'habitants] un acteur global". La Géorgie d'Ivanichvili redeviendra donc "un acteur régional et aspirera à arranger ses relations avec ses voisins, dont la Russie [qui a reconnu et occupé en 2008 les régions géorgiennes séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, provoquant une rupture des relations diplomatiques avec Tbilissi]", cite le journal russe Vzgliad.

La classe politique russe réagit prudemment à la victoire de l'opposition géorgienne. "Le résultat de l'élection montre que les Géorgiens veulent des changements, que le paysage politique géorgien sera davantage pluriel et son Parlement mû par des forces plus constructives et plus responsables", a commenté le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, qui s'est dit "prêt au dialogue".

Si, comme le rapporte le site russe sur le Caucase Vestnik Kavkaza, la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, espère "une amélioration dans les relations entre les deux pays", Victor Ozerov, président de la commission de la Défense et de la Sécurité du Sénat, est plus pessimiste. Selon lui, "bien que l'époque Saakachvili touche à sa fin, la victoire de l'opposition n'aurait pas d'impact radical sur les relations avec la Russie". 

Le vice-président de la commission des Relations internationales de la Douma russe, Viatchelsav Nikonov, est plus nuancé. "Ne soyons pas simplistes : dans la vie réelle, il n'y a pas le choix : ou bien la Russie ou bien l'Occident, mais bel et bien : et la Russie et l'Occident", cite Vzgliad 
 
Par Alda Engoian sur www.courrierinternational.com le 03/10/2012

La croissance des économies émergentes asiatiques marque le pas

La Banque asiatique de développement (BAD) a réduit mercredi ses prévisions de croissance pour la plupart des économies émergentes d'Asie en 2012 et 2013, du fait du ralentissement de la demande mondiale qui pèse sur leurs exportations.

Première concernée, la Chine voit sa prévision de croissance abaissée de près d'un point à 7,7% pour cette année, contre 8,5% auparavant. La prévision pour 2013 passe, elle, de 8,7% à 8,1%.

La BAD, dans son rapport, souligne que les risques vont croissant pour la deuxième économie mondiale, lourdement tributaire du commerce international. Mais elle estime que le pays a les moyens d'éviter un atterrissage brutal.

"La baisse de la demande, notamment en provenance d'Europe, constitue un frein sérieux pour la croissance sur le court terme", explique Changyong Rhee, économiste en chef de la BAD.

"Cela dit, le gouvernement a les moyens d'en limiter l'impact sur l'économie. Sa position financière solide, la décrue de l'inflation et les mesures d'expansion monétaire devraient permettre un atterrissage en douceur, mais il faut parallèlement intensifier les efforts pour diversifier les sources de croissance et renforcer la demande intérieure".

La forte croissance, c'est fini.

Illustration du ralentissement chinois, l'indice des directeurs d'achat pour les services, publié mercredi, à reculé à 53,7 en septembre, au plus bas depuis novembre 2010, contre 56,3 le mois précédent.

Selon la BAD, l'Asie émergente doit maintenant se préparer à connaître une période prolongée d'expansion modérée après des années de forte croissance.

Sa prévision globale pour la croissance des 45 pays asiatiques en développement- allant de l'Asie centrale aux îles du Pacifique- a été ramenée à 6,1% pour 2012, contre 6,9% dans ses estimations précédentes, et 6,7% pour 2013 au lieu de 7,3%.

En 2011, leur croissance avait été de 7,2%.

Comme pour la Chine, la Banque asiatique de développement recommande une diversification des moteurs de la croissance régionale et souligne que le secteur des services, en plein essor en Inde et aux Philippines, devrait être encouragé comme moyen de soutenir la croissance intérieure et équilibrer un affaiblissement de la demande extérieure.

Les deux principaux risques pesant sur la croissance régionale, prévient la BAD, se trouvent dans la zone euro, où se prolonge la crise des dettes souveraines, et aux Etats-Unis, où se profile le "mur budgétaire" (une série de hausses des charges et des impôts et de coupes automatiques dans les dépenses publiques qui entreront en vigueur au 1er janvier sans un accord entre le Congrès et la Maison blanche).

Pour l'Inde, deuxième économie émergente d'Asie, la Bad a ramené sa prévision 2012 à 5,6% au lieu de 7,0% auparavant.

Henri-Pierre André et Véronique Tison pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat 
Publié sur www.capital.fr le 03/10/2012

mardi 2 octobre 2012

Géorgie : le président Saakachvili reconnaît la défaite de son parti

Le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, a reconnu, mardi 2 octobre, la défaite de son parti aux législatives, remportées contre toute attente par Le Rêve géorgien, la principale coalition d'opposition du milliardaire Bidzina Ivanichvili.

"Il est clair que Le Rêve géorgien a remporté la majorité" aux législatives lundi, a déclaré M. Saakachvili dans un discours retransmis à la télévision. "Cela veut dire que la majorité parlementaire doit former un nouveau gouvernement, et moi, en tant que président, conformément à la Constitution, je vais faciliter le processus de manière à ce que le nouveau gouvernement commence à travailler", a ajouté M. Saakachvili, avant même la publication des résultats définitifs.

Selon des résultats partiels délivrés au compte-goutte mardi dans ce pays du Caucase, la coalition d'opposition de M. Ivanichvili devance le Mouvement national unifié de M. Saakachvili, au pouvoir depuis la "révolution de la rose" en 2003. Après le dépouillement des bulletins dans 25 % des bureaux de vote pour les 77 sièges sur 150 répartis à la proportionnelle, Le Rêve géorgien recueille 53,19 % des voix contre 41,51 % pour le parti M. Saakachvili, a indiqué la commission électorale.

"Les élections législatives en Géorgie ont marqué un pas important dans la consolidation d'élections démocratiques, bien que certains problèmes clés doivent être résolus", a déclaré l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans un communiqué, après l'intervention de M. Saakachvili. Une allusion aux tensions durant la campagne électorale et au harcèlement présumé de militants

"J'ai réalisé ce pour quoi je me battais depuis longtemps"

M. Ivanichvili a proclamé sa victoire immédiatement après l'annonce des premiers sondages réalisés à la sortie des urnes lundi. "J'ai réalisé ce pour quoi je me battais depuis si longtemps", a lancé Bidzina Ivanichvili, qui a affirmé que son parti allait remporter "pas moins de 100 des 150 sièges du Parlement". Des milliers de partisans du Rêve géorgien ont laissé éclater leur joie dans la soirée dans les rues de la capitale, brandissant des fanions bleus, la couleur de leur parti, et des drapeaux géorgiens dans un concert de klaxons.

Le 02/10/2012 sur www.lemonde.fr

La Chine devant le risque du piège malaisien

Vous êtes sûrs que vous allez survivre ? Telle est la question que posent en substance les nombreux émissaires venus d'Asie en Europe pour tenter de comprendre l'étrange langueur dont souffre leur bon client qu'est le Vieux Continent. On a eu l'occasion, ces derniers mois, d'être interrogé par plusieurs délégations, des Chinois, des Japonais. Lors du dernier entretien, un expert du Parti communiste chinois a retenu jusqu'au bout la question qui lui brûlait le bout de la langue. Mais juste avant de conclure l'échange, il s'est finalement jeté à l'eau : « Nous estimons que votre crise est très grave. Mais finalement, chez vous, peu de gens semblent en avoir conscience... » On lui répondit qu'il avait évidemment raison, avant de lui serrer la main. Non sans regret, car on lui aurait bien retourné la question.

La comparaison peut sembler grotesque. Un Européen s'inquiétant de la Chine ressemble à un grand cardiaque venant de subir un triple pontage se souciant de la santé de son visiteur affligé d'un petit bobo au pied. L'activité devrait progresser de près de 8 % cette année dans l'empire du Milieu alors qu'elle aura reculé dans la zone euro. En cinq ans, elle a bondi de plus de moitié là-bas alors qu'elle a stagné ici. Les entreprises chinoises créent plus d'un million d'emplois par mois, ce qui correspondrait à 50.000 emplois en France -un chiffre jamais observé dans son histoire.

Et pourtant, l'activité ralentit fortement en Chine, davantage que ne l'indiquent ses chiffres de PIB. La production d'électricité ne progresse pratiquement plus. Le fret ferroviaire de marchandises recule. Jamais la Chine n'a connu croissance aussi faible depuis qu'elle s'est éveillée au début des années 1980. Il y a deux ans, deux économistes de la Banque asiatique de développement, Jong Wha Lee et Kiseok Hong, avaient osé estimer que la croissance chinoise pourrait revenir à « seulement » 7 % l'an dans la décennie 2010. Aujourd'hui, des estimations sensiblement inférieures circulent. Les signes se multiplient d'une rupture majeure, qui pourrait secouer le monde entier. La crispation actuelle sur quelques îlots perdus à l'est du pays n'en est qu'un premier avertissement.

Depuis trente ans, Pékin avait réussi à trouver la voie d'une croissance phénoménale en agissant sur deux leviers : l'exportation et l'investissement. Dans son plan quinquennal arrêté l'an dernier, le gouvernement avait décidé de prendre le virage d'une croissance à l'américaine, tirée par la consommation. Un virage majeur, qui supposait un ralentissement pour éviter d'aller dans le décor. Mais deux gros problèmes compliquent singulièrement l'exécution du plan, comme l'explique l'économiste de Natixis Patrick Artus. Le premier est extérieur : la crise des pays développés, de l'Europe en particulier, pèse lourd sur les ventes à l'étranger. Les exportations, qui progressaient de 20 % l'an en 2010, sont désormais pratiquement à l'arrêt. Le deuxième problème est interne : les salaires sont allés trop vite. Leur augmentation était bien sûr nécessaire pour stimuler les achats des ménages. Mais ils se sont emballés. Les entreprises ont donc perdu en compétitivité, sans produire pour l'instant les produits sophistiqués qui leur permettraient d'imposer leurs prix. Et les consommateurs ne se sont pas rués pour autant dans les magasins, car ils s'inquiètent pour leurs vieux jours. En dix ans, les Chinois ont multiplié leur stock d'épargne... par six.

La Chine pourrait donc tomber dans le « piège des pays à revenu moyen », comme le dit l'économiste Wing Thye Woo, qui enseigne à l'université Fudan de Shanghai et à l'université de Californie. Elle suivrait alors la Malaisie, où le revenu moyen par tête ne monte plus par rapport au revenu américain depuis près de vingt ans, et non la Corée du Sud, où le revenu moyen est passé de 45 à plus de 60 % du revenu aux Etats-Unis. Pour éviter de tomber dans le piège malaisien, le gouvernement devra encourager l'entrepreneuriat et l'innovation. Pour trouver la voie d'une croissance équilibrée, il devra aussi accélérer la construction d'une protection sociale et assainir en profondeur un système financier perclus de dettes pourries. Autrement dit, il devra être révolutionnaire. Ca risque d'être compliqué : la nouvelle génération de dirigeants qui va prendre le pouvoir le mois prochain semble surtout composée de bureaucrates.

Par Jean-Marc Vittori sur www.lesechos.fr le 02/10/2012

mercredi 26 septembre 2012

Mise en service actif du premier porte-avions chinois

Le premier porte-avions chinois « Liaoning » a été délivré le 25 septembre à la Marine de l'Armée populaire de Libération (APL) par le chantier naval de Dalian, la marine chinoise commence donc ainsi à s'orienter vers l'océan. Le jour même, le chef du porte-avions, le commissaire et plus d'un millier de membres d'équipage se sont présentés au public. Ayant été mis en service actif mardi, le porte-avions continuera à procéder à des essais scientifiques et aux entraînements militaires. Nous vous invitons à écouter un reportage de notre correspondant Yang Qiong en provenance de Dalian.

A 10h, dans la matinée du 25 septembre, a eu lieu la cérémonie de remise du porte-avions « Liaoning ». Le président Hu, également président de la Commission militaire centrale (CMC), a approuvé un drapeau de l'APL et le certificat de dénomination de l'unité navale qui a reçu ce porte-avions.

Le Premier ministre Wen Jiabao a indiqué lors de la lecture d'une lettre de félicitations des autorités centrales suprêmes que le premier porte-avions chinois en service actif serait d'une grande importance pour le renforcement de la puissance de défense et de la force générale du pays"et promouvoir les technologies de défense nationale."

Puis, Hu Jintao, Wen Jiabao sont montés à bord du porte-avions, ont visité certaines cabines, inspecté des équipements et bavardé avec des officiers et soldats sur leur vie et leurs entraînements.

Le porte-avions, qui était auparavant un navire soviétique nommé Varyag, inachevé, dont la construction avait commencé en 1983 en même temps que le porte-avions « Kuznetsov » russe toujours en service. Selon la norme d'alors, ils devaient avoir 67 000 tonnes de déplacement avec 310 m de largeur et plus de 70 m de largeur. En 1991, au moment de la désagrégation de l'URSS, le porte-avions avait été achevé à peine à 68%. Les travaux de réaménagement du porte-avions ont démarré en août 2005 au port de Dalian. Il a effectué, le 10 août 2011, son premier essai en mer, et il en a fait dix jusqu'au 30 août 2012.

Le 25 septembre, le premier porte-avions a obtenu son nom, le vice-président de la commission militaire centrale Guo Boxiong a annoncé :

« Avec l'approbation du président Hu, le porte-avions de type 001 est nommé « Liaoning » N°16 de la Marine de l'APL de Chine. »

Le chef du porte-avions a aussi été dévoilé. (enregistrement)

Le chef du porte-avions Zhang Zhen, né en 1969, et son commissaire Mei Wen, né en 1965 sont deux officiers de la marine chinoise formés sur le tas. Jeunes et talentueux, ils ont de très bons diplômes et de riches expériences de base. Le chef du porte-avions Zhang Zhen s'est perfectionné à l'institut des langues de défense et l'institut de commandement et de conseillers des trois armes de Grande-Bretagne. Zhang Zhen a émis son avis sur sa nomination :

« D'abord, je trouve que c'est une grande gloire pour moi, puisque c'est le plus grand bâtiment de guerre de notre pays, je sens aussi une grande pression sur moi et des responsabilités qui m'incombent. Je crois qu'en tant que chef du porte-avions, il doit être qualifié, particulièrement, il doit posséder des expériences consistant à commander et à gérer de grands bâtiments de guerre, en plus, il doit avoir de riches connaissances de l'aviation et bien connaître les opérations fondamentales des forces aéronavales et le processus de protection. Enfin, je pense qu'il doit être mesure de gérer le personnel en grand nombre et les installations de grande envergure et de régler les problèmes de sécurité. »

Les membres de l'équipage du porte-avions ont tous reçu une très bonne formation, plus de 98% sont munis d'un diplôme universitaire dont 50 ont même des diplômes de docteur et de maîtrise. Le commissaire Mei Wen a précisé :

« Pour bien constituer cet équipage, nous avons dépêché du personnel dans des unités de base, tous les postes ont été choisis un sur deux, voire un sur trois ou quatre pour les postes importants. » 

Sur http://french.cri.cn le 26/09/2012

La Chine publie un livre blanc sur les îles Diaoyu et revendique sa souveraineté incontestable

Le gouvernement chinois a publié mardi un livre blanc sur les îles Diaoyu pour revendiquer sa souveraineté incontestable.

Les îles Diaoyu et les îlots voisins font partie intégrante du territoire chinois en termes historique, géographique et juridique, et la Chine dispose d'une souveraineté incontestable sur ces îles, indique le livre blanc.

Ce livre blanc, intitulé "Les Diaoyu Dao (îles), un territoire faisant partie intégrante de la Chine", a été publié par le Bureau de l'information du Conseil des affaires d'Etat (gouvernement central) de la République populaire de Chine.

Depuis quelques temps, le Japon a créé de manière répétée des problèmes au sujet des îles Diaoyu. Le gouvernement japonais a annoncé le 10 septembre dernier l'"achat" de l'île Diaoyu et des îlots voisins Nanxiao Dao et Beixiao Dao et les a soit-disant "nationalisés". Cet acte a gravement violé la souveraineté territoriale de la Chine et a sérieusement foulé aux pieds les faits historiques et le droit international, indique le livre blanc.

La Chine s'oppose fermement à la violation de la souveraineté chinoise sur les îles Diaoyu par le Japon sous toutes ses formes et a pris des mesures fermes pour réprimer de tels actes. La position de la Chine sur les îles Diaoyu est nette et constante, note le livre blanc.

"La volonté de la Chine de défendre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale est ferme et sa résolution de maintenir les résultats de la Guerre mondiale anti-fasciste ne sera ébranlée par aucune force", souligne le livre blanc. 

Sur http://french.cri.cn le 25/09/2012

La Chine et le Japon mènent des consultations sur les îles Diaoyu

Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Zhijun et son homologue japonais Chikao Kawai ont mené mardi à Beijing des consultations concernant les îles Diaoyu.

Les deux parties ont échangé leurs points de vue de manière franche et en profondeur au cours des consultations, selon un communiqué publié par le ministère chinois des Affaires étrangères à l'issue de leur rencontre.

Zhang Zhijun a indiqué que les îles Diaoyu et les îlots voisins faisaient partie du territoire chinois depuis l'antiquité, comme l'indiquent des preuves historiques et juridiques, selon le communiqué.

Cependant, la partie japonaise n'a pas tenu compte des représentations répétées de la partie chinoise et a rejeté l'important accord et le consensus atteints entre les dirigeants de l'ancienne génération des deux pays. Elle a ouvertement pris l'initiative illégale de "nationaliser" les îles Diaoyu au mépris des preuves historiques et juridiques, indique le communiqué citant M. Zhang.

"Ces actes constituent une grave violation du territoire chinois. Ils sont hautement insultants pour la population chinoise de 1,3 milliard d'habitants et foulent aux pieds les faits historiques et le droit international. Ceci est une négation pure et simple des résultats de la victoire de la Guerre mondiale anti-fasciste et pose un grave défi à l'ordre international d'après-guerre. Le verdict historique ne pourra jamais être annulé, le consensus ne doit pas être rejeté et il n'est pas toléré que l'aspiration du peuple soit bafouée", a indiqué M. Zhang.

La partie chinoise ne tolérera aucun acte unilatéral pris par la partie japonaise portant atteinte à la souveraineté territoriale de la Chine. La partie japonaise doit renoncer à toute illusion, faire face à ses erreurs et les rectifier avec des mesures crédibles. Elle doit s'engager à nouveau à respecter le consensus et l'accord atteints entre les dirigeants des deux pays et faire un compromis afin de remettre les relations sino-japonaises le plus tôt possible sur la bonne voie du développement sain et stable, a conclu M. Zhang.

Selon le communiqué, les deux parties ont convenu de maintenir des consultations au sujet des îles Diaoyu. 

Sur http://french.cri.cn/621/2012/09/25/102s296471.htm le 25/09/2012