dimanche 9 septembre 2012

Le 29 août, Journée internationale contre les essais nucléaires




Le 29 Août, le monde célèbre la Journée internationale contre les essais nucléaires. Il y a exactement 20 ans il y a eu un événement qui a interrompu le cours de l'histoire moderne. Le site d'essais de Semipalatinsk, plus grand site d'essais nucléaires, a été fermé. Pour la première fois, le Kazakhstan une nation possédant la quatrième plus grande capacité nucléaire, a abandonné cette dernière. Le 29 août devrait rappeler au monde cette menace pour l'existence de l'humanité.

Dans la lutte pour la domination du monde, les puissances mondiales ont fait beaucoup d'erreurs. Les armes de représailles, transformés en armes de terreur, ont été créées par des Etats policiers « sur les cendres » des civils.
 
Les bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki sont les seuls exemples dans l'histoire de l'humanité, de l'utilisation des armes nucléaires au combat. Un demi-million de vies perdues, dont plus de la moitié sont les descendants de ceux qui furent irradiés. Le Japon subit toujours le maléfice de cette manifestation de puissance si brutale.
 
Cependant la course aux armements, provoque de nombreuses autres victimes dans le monde entier.Dans le célèbre atoll de Bikini, les Etats-Unis ont conduit 67 essais nucléaires dans la période allant de 1946 à 1958. Délocalisés, les habitants de l'atoll n'ont jamais été en mesure de retourner dans leur patrie depuis la première explosion. Près de 840 habitants de l'atoll du Pacifique sont morts d'un cancer et d'autres maladies causées par les essais nucléaires américains. Environ 7.000 anciens habitants de Bikini, qui ont été évacués de l'île, ont demandé à être reconnus comme des victimes des essais américains. Toutefois, les autorités n'ont officiellement reconnu que 1865 personnes comme des victimes. Près de la moitié d'entre eux sont morts. Les victimes, qui ont reçu en compensation 83 millions de dollars du gouvernement des États-Unis, ont les symptômes de 35 maladies différentes.
 
Le taux de cancer a fortement augmenté parmi la population des régions du Kazakhstan située près de la frontière avec la Chine et du site d'essai nucléaire chinois de Lop Nor (où on eu lieu des essais entre 1964 et 1996). Selon l'Institut kazakh de recherche d'oncologie et de radiologie, dans les années 70-90 du vingtième siècle, le taux de cancers d'enfants dans la zone frontalière avec la Chine a augmenté de 30 fois, et le taux de mortalité de 3 fois et c'est le taux le plus élevé au Kazakhstan.
Les «Traces» de radiations des bombes chinoises peuvent être vues partout dans le monde. Tous les nuages radioactifs formés à la suite des explosions nucléaires atmosphériques au site d'essai du Lop Nor, sont passés sur les pays d'Asie orientale, sur l'Amérique du Nord, l'Europe, l'Asie centrale, le Kazakhstan et se sont dissipés à l'est. Ces nuages existent environ un mois dans la troposphère. (Le nuage radioactif de Tchernobyl a tourné autour du globe plus de deux fois).

Les essais nucléaires britanniques dans la région des îles de Monte Bello (au nord-ouest de l'Australie) et sur l'île Christmas en Polynésie ont aussi développé des nuages radioactifs. Les essais français sur l'oasis Reggan en Algérie et sur l'atoll de Mururoa également. Plus récemment, il y eu aussi les essais indiens au site de Pokharan et les essais pakistanais sur le site de Chagan-Hills, dans la province du Baloutchistan. Et bien d'autres encore.
 
En effet, les conséquences les manifestations de l'énergie nucléaire ont été subies par les citoyens des pays qui ne rêvaient même pas d'entrer dans le club des puissances nucléaires. Et à ce jour, ils continuent de souffrir. Les analyses des glaces de l'Antarctique et du pôle Nord menées ces dernières années ont montré qu'un énorme stock de rayonnement a été accumulé à la suite des tests effectués dans le monde entier. En fait, dans chaque plante sur terre, dans toute personne née après le premier test, il y a des traces des armes nucléaires testées.
 
Il est probable que le réchauffement climatique soit aussi une conséquence des explosions nucléaires et thermonucléaires.
 
L'exemple le plus frappant de l'impact négatif du rayonnement sur la race humaine est l'histoire du site d'essais de Semipalatinsk au Kazakhstan. Il y a été réalisé 50 tests, lesquels ont affecté un demi-million de personnes. Même 20 ans après la fermeture du polygone d'essais, la radioactivité du sol est encore plusieurs fois plus élevé que le taux maximal autorisé. En fait, plus de 48000 km² de steppes qui par sécurité ont été soustrait à une utilisation agricole et ont peu d'utilité pour la vie.
 
Le Kazakhstan, qui était devenu le grand terrain d'essais nucléaires de l'URSS, est le premier pays au monde qui a osé déclarer publiquement que ses armes nucléaires étaient une menace «passive» pour l'humanité. En 1989, a été fondé le mouvement du Nevada - Semipalatinsk, qui a réuni des victimes des essais nucléaires dans le monde. Et le 29 Août 1991, par la décision du Président du Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev, le site d'essais de Semipalatinsk a été fermé. A cette époque, le Kazakhstan a décidé d'éliminer totalement les armes nucléaires.
 
Aujourd'hui Astana est un acteur majeur de l'initiative pour un monde exempt d'armes nucléaires, et Noursoultan Nazarbaïev est considéré à juste titre comme un leader mondial du mouvement relatif à la non-prolifération. La communauté internationale soutient pleinement ses initiatives. Par exemple, en 2009, à la 64e session de l'Assemblée générale, le Kazakhstan a proposé de déclarer une Journée internationale d'action contre les essais nucléaires. Cette idée a reçu un appui unanime. Il s'agissait d'une résolution adoptée par l'Assemblée générale, qui reflète la profonde préoccupation de la communauté internationale sur les conséquences dévastatrices et les dangers pour l'humanité, l'environnement et la planète qui peuvent être causés par des essais nucléaires.
 
Le document affirme la nécessité de sensibiliser plus activement et d'informer les gens sur les conséquences des explosions nucléaires. Les co-auteurs de la résolution ont été au nombre de 26 Etats.

Aujourd'hui, de plus en plus de pays rejoignent les initiatives du Kazakhstan afin de créer un monde libéré de la menace des armes de destruction massive. Les membres du club nucléaire encouragent les autres États à utiliser l'énergie nucléaire uniquement à des fins pacifiques. Y compris les pays de «l'axe du mal» (Corée du Nord, l'Iran et d'autres), qui essayent de devenir plus fort par la possession d'une puissance nucléaire échappant à tout contrôle.
 
Le résultat de l'absence de contrôle par la communauté internationale de la possession de ces armes est connue aujourd'hui: des millions de victimes, des terres qui sont contaminés pour des dizaines, voire des centaines d'années et des enfants mutants.
 
Le 29 août de la communauté mondiale pourra tenir compte des appels du Kazakhstan et ne pas répéter l'histoire nucléaire tragique du siècle dernier. Cette décision nécessite des efforts conjoints pour mettre en œuvre les initiatives du Kazakhstan visant à construire un monde plus sûr.
 

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