samedi 30 mars 2013
La Corée du Nord annonce qu'elle est en état de guerre avec le Sud
Avancées significatives sur le dossier du nucléaire iranien à Almaty
La présence d'uranium en Iran et des conditions associées pour son développement, ne donne pas de repos à la communauté internationale. Récemment, un groupe de scientifiques américains a publié un rapport indiquant que d'ici la mi-2014 l'Iran aura assez d'uranium enrichi pour produire une ou plusieurs bombes nucléaires.
De l'huile a également été versée sur le feu par la déclaration de l'Iran prononcée en février de cette année sur la découverte de nouveaux gisements d'uranium, qui triplent les réserves d'uranium prouvées du pays. En outre, à la mi-février, l'Iran a annoncé l'installation de centrifugeuses de nouvelle génération. Elles sont capables d'enrichir de l'uranium trois fois plus vite à un niveau approprié pour la production de bombes nucléaires.
En réponse aux accusations de l'AIEA et de la communauté internationale, l'Iran souligne qu'il enrichit l'uranium à des fins pacifiques.
La première question a été soulevée dans le quatrième round de pourparlers à Almaty le 26 février 2013. Pourquoi ont-ils eu lieu sur le territoire du Kazakhstan , un pays qui n'est ni une partie, ni un médiateur dans cette affaire? Il existe plusieurs réponses à cette question. Il suffit de souligner que cet état a une politique assez paisible et s'engage à régler toutes les questions par des moyens pacifiques, il a la confiance de l'Iran et est géographiquement situé à proximité de ce pays.
Pour sa part, l'adjoint du ministre des Affaires étrangères de Chine Ma Djaosiouiv a également déclaré dans une interview avec les médias chinois, qu'après les entretiens d'Almaty, il a été fait le premier pas vers le début de véritables négociations sur le dossier nucléaire iranien, ce qui profitera à la solution de ce problème par le dialogue et les négociations.
mardi 26 mars 2013
Le Kazakhstan reçoit les négociations sur le nucléaire iranien
Pour la première fois depuis juin 2012, les représentants de l'Iran et les six médiateurs internationaux sur le programme nucléaire iranien (Russie, USA, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) ont décidé d'organiser prochainement un round de négociations. Le Kazakhstan, connu pour être actif dans l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, a été choisi pour en être la plateforme. Comme indiqué par les diplomates occidentaux, la prochaine réunion des «six» est une chance qui doit être saisie par Téhéran, afin de ne pas perdre l'opportunité pendant ces pourparlers de paix, de résoudre la question nucléaire.
Il a été convenu d'organiser un nouveau cycle de négociations lors de la 49e Conférence de sécurité de Munich, qui a été dénommé le « Davos de la Défense ». Ce surnom flatteur donné à ce forum était alors justifié. L'annonce a été faite le dernier jour de la conférence de Munich, lorsque le ministre Iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi a déclaré que le prochain round de négociations des « six » sur le programme nucléaire iranien se tiendra au Kazakhstan.
Après avoir été annoncée au 4 février 2013, les «six» ont fixé la date exacte des négociations au 26 février 2013 et le lieu à Almaty.
Après une longue pause du coté iranien (avant 2012, aucune négociation n'a été menée pendant plus d'une année). L'an dernier, le nombre de réunions de négociations tenues par les «six» a été un important. Les diplomates ont tenu en 2012, trois rounds de négociations : à Istanbul (14 avril), Bagdad (23-24 mai) et Moscou (18-19 juin). Mais malheureusement, la qualité de ces conversations était médiocre et aucune réunion n'a pas permis d'avancer. Par ailleurs, après de nouvelles sanctions de l'ONU, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a gelé les négociations avec les six pays, lesquels sont préoccupés par l'utilisation pacifique de l'atome iranien et par l'Iran qui ne laisse pas travailler les inspecteurs de l'AIEA.
Même parmis les « six » il n'y a toujours pas de position commune. En règle générale, dans le processus de négociation, le point de vue de la Chine et la Russie est différent des quatre autres pays.
Rappelons qu'un certain nombre de pays européens, les Etats-Unis et Israël soupçonnent l'Iran de développer des armes nucléaires sous couvert d'un programme nucléaire pacifique. Pour leur part, les diplomates iraniens rejettent toutes ces accusations, soulignant que leur programme atomique est destiné à répondre aux besoins en électricité du pays. Un certain nombre d'États et d'organisations internationales, dont l'ONU, ont pris des sanctions contre l'Iran, appelant à la République islamique à assurer une totale transparence sur son programme nucléaire et de prouver les fins exclusivement pacifiques de celui-ci. Mais la plupart du temps, Téhéran fait obstacle au travail des représentants de l'AIEA et au processus de négociation des « six ».
Les Iraniens ont toujours une raison pour suspendre les processus relatifs au programme nucléaire iranien. « La République islamique d'Iran est bien placé pour travailler aujourd'hui dans le domaine du désarmement et de la lutte contre la prolifération des armes nucléaires, et les questions relatives à la coopération dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération doivent être abordées. Nous nous attendons à ce que soit officiellement reconnu le droit de l'Iran à la technologie nucléaire, y compris à l'enrichissement de l'uranium, et ce droit doit être respecté », a déclaré dans une interview à RT, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale Saeed Jalili, après une réunion des « six » à Moscou au mois juin dernier.
« Nous avons toujours ouvertement dit que nous sommes prêt à négocier dans un cadre stratégique établi et de continuer à coopérer et discuter de nos problèmes avec différents pays sur un éventail de questions, y compris la coopération dans le domaine nucléaire », a t-il dit, soulignant que ces négociations doivent être menées au plus haut niveau. « Les négociations devraient aller dans ce sens afin que tous les jours il y ait quelques progrès dans le domaine de la coopération que nous souhaitons mettre en œuvre dans différents domaines », a dit le représentant du Conseil suprême de la sécurité nationale d'Iran. Il a ajouté qu'au lendemain des entretiens à Bagdad, la partie iranienne a déclaré que durant le processus de négociation il est nécessaire de commencer par tenir des réunions entre les députés et les experts qui seraient chargés de formuler des questions pour les discussions du prochain round de négociations.
« Malheureusement, depuis les premiers jours de négociations, il s'est écoulé plus de deux semaines et l'autre partie n'a pas encore déclaré sa volonté de négocier entre experts et d'organiser une réunion entre députés pour préparer l'ordre du jour des négociations à Moscou », s'est plaint M. Saeed Jalili.
Tenir une assemblée des représentants des « six » dans un pays qui ne fait pas partie du processus de négociation, une fois de plus, donne un petit espoir pour infléchir le jeu complexe et dangereux de l'Iran avec la communauté internationale, qui à plusieurs reprises aurait pu conduire ce pays sur la voie de la guerre.
Par ailleurs, l'élite politique du Kazakhstan, qui est une fervente partisane du processus de désarmement nucléaire, s'est dite heureuse de fournir une plateforme et créer les meilleures conditions pour les participants de cette réunion, si importante pour la communauté mondiale. « Le fait que les participants au nouveau cycle de négociations internationales sur le programme nucléaire de l'Iran tiennent une réunion au Kazakhstan est une preuve supplémentaire de la reconnaissance des initiatives de notre pays dans le domaine de la non-prolifération et de la réduction de la menace nucléaire » a dit le président du Comité sur la non-prolifération des armes de destruction massive travaillant pour le Président du Kazakhstan, et directeur du « Centre Nazarbaïev », Mr Kanat Saudabayev.
« L'exemple du Kazakhstan, qui, grâce à sa politique de désarmement nucléaire a créé les conditions favorables d'un développement sociopolitique et socio-économique, est un autre argument en faveur de la tenue des pourparlers dans notre pays », a t-il ajouté.
S'exprimant à l'issue de la 49e Conférence de sécurité de Munich, le ministre des Affaires étrangères de l'Allemagne Gido Vestervelle, a déclaré que l'Iran pourrait perdre la possibilité de pourparlers de paix pour résoudre la question nucléaire. "L'Iran ne doit pas perdre de temps. La proposition de pourparlers a été annoncé. Toutefois, la fenêtre est en train de se fermer » dit-il, ajoutant que l'information de l'accroissement de la capacité à enrichir l'uranium sur les installations iraniennes est un « signal négatif ».
Pour ne citer que quelques exemples :
En février 2012, l'AIEA a la preuve que l'année précédente, l'Iran a triplé sa production d'uranium enrichi pouvant être utilisé pour fabriquer des armes nucléaires. Le chef de l'organisation iranienne de l'énergie Fereydun Abbasi a confirmé que les scientifiques nucléaires iraniens ont enrichi à l'usine de Natanz, de 90 à 100 kilogrammes d'uranium à un niveau de 20%.
En juin, le chef de l'AIEA, Yukio Amano, se référant à des images satellites, a exprimé le soupçon que l'installation nucléaire de Parchin a déplacé des objets destinés à «couvrir» des essais nucléaires. Officiellement, l'Occident dit qu'il est probable qu'une dizaine d'années auparavant, l'Iran ait mené des essais nucléaires à Parchin dans le but de fabriquer une bombe nucléaire. De son côté, le gouvernement iranien a rejeté toutes les allégations à cet égard, soulignant que Parchin est un complexe militaire normal.
Et le 30 août, les inspecteurs de l'ONU ont publié des informations précisant que l'Iran a doublé le nombre de centrifugeuses pour enrichir l'uranium. Les documents soumis à l'Agence internationale d'énergie atomique (AIEA) fournissent des informations sur le nombre d'équipements d'enrichissement d'uranium, qui sont situés dans le centre nucléaire iranien souterrain. Au cours de juin, juillet et août, le nombre de centrifugeuses se trouvant dans les profondeurs de la montagne, a augmenté de 1064 à 2140 unités. Les nouvelles centrifugeuses ne fonctionnent donc pas encore et à l'heure actuelle on en compte environ 700 en état de marche. Dans l'ensemble, le plan du centre est d'installer 2.800 de ces appareils.
lundi 25 mars 2013
Israël et la Turquie poussés à se réconcilier à cause de la Syrie
Dans un geste spectaculaire, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté vendredi ses excuses à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour la mort de neuf Turcs dans l'arraisonnement d'une flottille pour Gaza en 2010, alors que M. Obama s'apprêtait de quitter Israël pour Amman.
Le raid des commandos israéliens contre le ferry turc Mavi Marmara avait provoqué une quasi-rupture des relations turco-israéliennes.
Le fait qu'en Syrie la situation empire d'une minute à l'autre a été un facteur crucial pour moi", confesse dimanche Benjamin Netanyahu sur sa page Facebook, qui craint que l'arsenal d'armes chimiques du régime de Bachar al-Assad ne tombe entre les mains des extrémistes.
Il est important que la Turquie et Israël, des pays limitrophes de la Syrie, puissent se parler. Cela est aussi souhaitable pour d'autres défis régionaux", a-t-il ajouté en référence au programme nucléaire iranien.
Lors d'une visite en Jordanie, le nouveau secrétaire d'Etat américain John Kerry a insisté samedi sur l'importance de la réconciliation israélo-turque dans une région secouée par des révolutions, car elle "contribuera aux progrès de la paix et de la stabilité dans la région".
Selon le quotidien populaire israélien Yédiot Aharonot, c'est surtout la guerre civile en Syrie qui a motivé M. Erdogan à régler le contentieux avec Israël. "Erdogan a assoupli ses positions, pas à cause de Kerry mais à cause d'Assad", estime son éditorialiste Nahum Barnea.
Les trois pays (Israël, Turquie, Etats-Unis) sont très inquiets de la possibilité que des armes syriennes sophistiquées --surtout des armes chimiques-- ne tombent aux mains du (mouvement chiite libanais) Hezbollah et de groupes jihadistes", ajoute-t-il.
Une crainte partagée par les dirigeants israéliens.
Entre nous et la Turquie se trouve un pays en pleine désintégration, disposant d'armes chimiques, qui ont déjà été utilisées et qui pourraient être disséminées dans toute la région", a dit le conseiller pour la Sécurité nationale, Yaakov Amidror, interrogé à la télévision.
Meilleure sera la coordination entre les Turcs et nous, plus facile il sera de faire face au problème qui risque de nous exploser à la figure à tout instant", a-t-il argué.
M. Amidror a nié que la réconciliation ait été le résultat de la pression américaine, assurant qu'il s'agissait d'une idée israélienne et que les discussions avec la Turquie étaient engagées "depuis longtemps".
Mais la plupart des commentateurs soulignent qu'après le retour des ambassadeurs des deux pays dans leurs représentations respectives et le paiement par Israël des indemnités aux familles des victimes turques, le rétablissement de la confiance prendra du temps.
L'arrière-goût amer de cette affaire ne va pas disparaître du jour au lendemain", estime le quotidien Haaretz (gauche).
Ce n'est pas une histoire d'amour maintenant entre la Turquie et Israël", renchérit l'expert diplomatique du Yédiot Aharonot, Alex Fishman: "Ce sont les intérêts qui parleront. Si un dialogue stratégique commence entre la Turquie et Israël et que les positions des deux pays sont coordonnées cela suffira".
En attendant, M. Erdogan a annoncé samedi qu'il envisageait d'ici fin avril une visite à Gaza et en Cisjordanie. A Gaza, le mouvement radical palestinien Jihad islamique, très proche de l'Iran, a déploré "une victoire imaginaire pour Turquie" et dénoncé les excuses "empoisonnées" d'Israël.
Le 24/03/2013 sur www.lepoint.fr
jeudi 21 mars 2013
La Corée du Nord en état de guerre
Des navires de guerre américains ont pris place au large des cotes sud-coréennes. Photo : SIPA
Après avoir proféré de nouvelles menaces de frappes nucléaires à l'encontre des Etats-Unis, la Corée du Nord a placé sa population et son armée en alerte ce jeudi. Entre Pyongyang et Washington, la tension est à son comble.
"Si l'ennemi nous menace avec des armes nucléaires, nous répondrons par des attaques nucléaires plus puissantes encore". L'escalade de la menace n'en finit pas entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Jeudi, la tension est encore montée d'un cran, lorsque Pyongyang a menacé de frapper les bases militaires américaines au Japon et à Guam, dans le Pacifique. Une riposte aux vols d'entraînement des bombardiers américains B-52 au-dessus de la Corée du Sud, qui ont débuté en début de semaine. Ces vols d'entraînement ne sont pas nouveaux. Mais cette fois, le Pentagone s'est bien évertué à préciser que le B52 était capable d'emporter des bombes guidées de précision, conventionnelles ou nucléaires.
Pyongyang a immédiatement prévenu : la riposte sera "vigoureuse" si ces vols se poursuivent. Ce jeudi, la menace se fait plus précise : "Les Etats-Unis ne devraient pas oublier que la base Anderson Airbase à Guam, d'où décollent les B-52, de même que les bases navales sur l'île principale du Japon et sur Okinawa, sont toutes à portée" de nos frappes, a déclaré le commandement suprême de l'armée nord-coréenne.
Des troupes mobilisées
Des deux côtés du Pacifique, les troupes sont mobilisées : 10.000 soldats Sud-Coréens et 3.500 Américains participent aux manœuvres. Mais en Corée du Nord, où l'on considère qu'il s'agit d'une répétition générale pour envahir son territoire, c'est tout le pays qui a été placé sous alerte jeudi, selon le ministère de l'Unification. L'alerte a été transmise à la population via la radio.
La tension maximale est atteinte depuis le tir réussi, en décembre 2012, d'une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février. De nouvelles sanctions, votées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de Pyongyang, n'y ont rien changé.
Bien au contraire. La Corée du Nord a depuis, à plusieurs reprises, brandi la menace d'une "guerre thermonucléaire" et de "frappes nucléaires préventives". Des avertissements qui, pour de nombreux experts, pourraient néanmoins ne jamais être mis à exécution. Toujours est-il que le conflit prend des allures de guerre froide. Face aux tentatives d'intimidation de Pyongyang, Washington a annoncé un renforcement de sa défense antimissile en déployant 14 intercepteurs supplémentaires sur la côte Ouest.
Sur www.metrofrance.com le 21/03/2013
Solaire : la crise fait vaciller les industriels chinois
jeudi 14 mars 2013
CORÉE DU NORD • S’ils veulent la guerre, ils l’auront
Cette sanction collective constitue très exactement une déclaration et un acte de guerre contre la RPDC. Sous le couvert du Conseil de sécurité, les Etats-Unis cherchent à atteindre leurs objectifs agressifs contre la RPDC en menaçant son droit à l'existence ainsi que sa souveraineté. C'est un acte criminel, anti-éthique, pour ne pas dire un acte de guerre. Plus grave encore, les Etats-Unis ont conçu la résolution sur les sanctions pour qu'elle coïncide avec les manœuvres militaires conjointes [menées chaque année de concert par Washington et Séoul] "Key Resolve" et "Foal Eagle".
Ce tapage collectif sur les sanctions orchestré par les Etats-Unis a pour but de provoquer la guerre afin d'étouffer la RPDC. Par le biais de telles sanctions, les Etats-Unis complotent pour envahir la RPDC comme ils l'ont fait avec l'Irak. D'après un communiqué d'un porte-parole du Commandement suprême de l'Armée populaire de Corée, l'accord d'armistice coréen [signé en 1953 ; il avait mis fin à la guerre de Corée] est considéré comme nul et non avenu à partir du lundi 11 mars. L'armée et le peuple de la RPDC se dressent à l'unisson pour lutter contre les sanctions collectives pilotées par les Etats-Unis et leurs manœuvres destinées à provoquer une guerre d'agression. Si les Etats-Unis s'imaginent qu'ils peuvent transformer la RPDC en Irak, c'est une fatale erreur de calcul. Le monde verra alors comment notre armée et notre peuple font voler en éclats les sanctions collectives manigancées par les Etats-Unis et l'agitation guerrière, et défendent leur dignité, et leur statut de puissance nucléaire lanceuse de satellites. Ce ne sont pas de vaines paroles.
Paris et Londres veulent livrer des armes aux rebelles syriens
Après le Britannique David Cameron, Laurent Fabius a marqué la volonté de la France d'enfreindre, s'il le faut, l'embargo de l'Union européenne sur la livraison d'armes à destination de l'opposition syrienne.
En lever de rideau du sommet européen, la France tord le bras à ses partenaires. Paris s'est aligné jeudi matin sur Londres pour demander la livraison rapide d'armes de guerre aux rebelles syriens, en passant outre l'embargo maintenu par l'Union européenne et malgré l'opposition résolue de l'Allemagne.
C'est Laurent Fabius qui a consacré le changement de cap, prenant le soin d'ajouter que c'est désormais la position du chef de l'État: Paris «demande aux Européens de lever maintenant l'embargo» sur les armes à destination de la Syrie. Si ce n'est pas possible la France, «nation souveraine», pourrait enfreindre l'interdit, ajoute-t-il. Dès mardi, le premier ministre britannique David Cameron avait annoncé fait qu'il entend agir «comme bon (lui) semble» pour livrer des armes à la révolte syrienne.
L'objectif des deux pays pourrait être de livrer des missiles sol-air aux rebelles syriens, désarmés face aux bombardiers et aux hélicoptères d'attaque de Bachar el-Assad. Dans une récente interview au Figaro , le général Salim Idriss, nouveau chef de l'Armée syrienne libre, réclamait aussi des armes antichars ainsi que des munitions pour les pièces d'artillerie prises à l'ennemi.
«Il faut aller extrêmement vite»
La France et le Royaume-Uni s'agacent de l'inertie européenne face à l'aggravation du conflit syrien et de l'entêtement du régime el-Assad, soutenu par Moscou et Téhéran, à refuser toute solution politique. À l'échelon européen, l'embargo ne peut être levé qu'à l'unanimité, à moins d'attendre qu'il ne s'éteigne de lui-même à la fin mai. Paris et Londres semblent bien plus pressés.
Faisant monter la pression, Laurent Fabius dit attendre une réponse de ses partenaires avant la fin mars. «Il faut aller extrêmement vite (…) On ne peut pas accepter ce déséquilibre actuel avec d'un côté l'Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l'autre, des résistants qui ne peuvent pas se défendre.». Livrer des armes, explique-t-il sur France Info, c'est aussi «l'un des seuls moyens qui reste pour faire bouger politiquement» le régime de Damas.
Entre Européens, la discussion pourrait atteindre son moment de vérité à la fin de la semaine prochaine, lors d'un rendez-vous informel des chefs de la diplomatie à Dublin. L'alternative offerte par Paris et Londres est simple: soit lever l'embargo, peut-être à contrecœur, soit le voir ouvertement torpillé par les deux pays de l'UE qui pèsent le plus lourd en politique étrangère.
Berlin en situation inconfortable
Dans un geste sans doute calculé, Paris place aussi Berlin en situation inconfortable à quelques heures d'un sommet européen en principe voué à l'économie: sur la Syrie, le rendez-vous de Bruxelles pourrait se jouer à front renversé, une alliance inédite entre François Hollande et David Cameron, face à Angela Merkel.
L'Allemagne défend à tout crin les vertus de l'embargo. Sentant peut-être le coup venir, le chef de la diplomatie, Guido Westerwelle, ne cesse de mettre en garde contre les risques d'une «course à l'armement» en Syrie qui, dit-il, pourrait déboucher sur un conflit embrasant «toute la région». À Bruxelles, les dirigeants européens pourront difficilement échapper à une franche explication sur le sujet, d'autant que les relations «stratégiques» avec la Russie sont officiellement le deuxième chapitre du sommet.
Par Jean-Jacques Mevel le 14/03/2013 sur www.lefigaro.fr
mercredi 13 mars 2013
Tout l'or part en Chine...
"L'or des banques centrales n'existe vraisemblablement plus et les bullion banks (les banques détentrices de lingots) qui l'ont vendu n'ont raisonnablement aucune chance de le récupérer", observe Eric Sprott.
Il ajoute que ces banques intermédiaires sont probablement en train de vendre leur or à la Chine.
Nos spécialistes parlent depuis longtemps de la mainmise actuelle de la Chine sur l'or -- qui remonte au 24 avril 2009, lorsque la Banque populaire de Chine a annoncé que ses réserves d'or s'élevaient à 1 054 tonnes -- elles étaient de 600 en 2003. C'est le dernier communiqué officiel.
Il faut aussi tenir compte de la demande du secteur privé en Chine. Le gouvernement est tout aussi opaque à ce sujet. Mais nous obtenons régulièrement des chiffres sur les importations chinoises via Hong Kong. L'année dernière, elles se sont élevées au chiffre ahurissant de 834,5 tonnes. Ceci, ne l'oublions pas, dans un marché qui ne produit que 3 700 tonnes par an !
Si l'on additionne ce chiffre des importations avec la production minière chinoise, la somme totale d'or que l'on sait se trouver en Chine a doublé en seulement trois ans.
Et puis il y a les nombreuses déclarations du gouvernement chinois qu'il vaut mieux prendre pour argent comptant...
Les réserves d'or chinoises sont "trop faibles", selon le service des affaires économiques mondiales du Ministère.
"Aucun actif n'est sûr aujourd'hui", affirme le directeur du Bureau des études de la Banque populaire de Chine. "Le seul moyen de se protéger contre le risque est de détenir de l'or".
Et peut-être le plus révélateur : "les Etats-Unis et l'Europe ont toujours réprimé la hausse du prix de l'or", selon un commentaire publié dans le journal Shijie Xinwenbao, et dont certains diplomates américains ont pris bonne note selon des sources révélées par WikiLeaks.
Faisant écho à un sujet que nous avions déjà abordé il y a quelques années dans notre ouvrage Le déclin du dollar, l'article continue : "réprimer le prix de l'or est très bénéfique pour les Etats-Unis pour maintenir le rôle de monnaie de réserve internationale du dollar américain. L'augmentation des réserves d'or de la Chine agiront donc comme un modèle et conduiront les autres pays à augmenter leurs réserves d'or. De grandes réserves d'or sont également bénéfiques pour promouvoir l'internationalisation du renminbi".
L'affaire se corse : "en 2009", observe Byron King, rédacteur de la lettre Outstanding Investments, "un haut conseiller d'Etat a laissé échapper qu'un groupe d'étude gouvernemental spécial a conseillé d'augmenter les réserves en or de la Chine pour atteindre le volume exorbitant de 10 000 tonnes". En outre, "il apparaît déjà dans les journaux chinois que le gouvernement a l'intention de rendre le renminbi 'entièrement convertible' d'ici 2015" -- c'est-à-dire qu'il puisse être librement échangé contre d'autres devises.
Si l'on réunit tous ces éléments, l'évidence saute aux yeux : la Chine a pour objectif de multiplier ses réserves d'or par 10 pour soutenir la crédibilité du renminbi d'ici seulement deux ans.
Par Addison Wiggins le 13/03/2013 sur www.agorafinancial.com
Pyongyang rompt l'armistice avec Séoul
La Corée du Nord a déclaré nul et non avenu l'armistice signé en 1953, qui a mis fin à trois années de guerre avec la Corée du Sud, rapporte mercredi l'agence sud-coréenne Yonhap, se référant à une déclaration du ministère nord-coréen des Forces armées.
Le ministère a confirmé les informations précédentes sur le retrait de Pyongyang de l'accord de non-agression avec Séoul et a recommandé aux "fauteurs de guerre" sud-coréens et américains de tenir compte du fait qu'après avoir dénoncé l'armistice conclu à l'issue de la guerre de Corée (1950-1953), la Corée du Nord "n'avait plus aucun engagement".
Pyongyang souligne qu'il se propose de développer ses armements nucléaires, qui lui permettront de résister à la pression de la part des Etats-Unis et d'autres puissances mondiales.
Sur http://fr.rian.ru le 13/03/2013
Les racines et les pièges du virage américain vers l'Asie
Le président Obama a décidé un mouvement de bascule vers l'Asie-Pacifique. Mais ce « pivot » se heurte aujourd'hui à de complexes considérations budgétaires et géostratégiques.
Le constat a l'apparence de la simplicité : le centre de gravité de la politique étrangère des Etats-Unis, de leur sécurité nationale et de leurs intérêts économiques bascule vers l'Asie. Un mouvement « pivot », selon la terminologie officielle, qui devait, aux yeux du président Barack Obama, s'accompagner d'une modification de la stratégie de l'Amérique, laquelle se considère depuis longtemps comme une puissance du Pacifique tournée vers l'Asie.
Le virage vers l'Asie se justifie d'autant plus que l'Amérique perçoit une montée de la puissance militaire et de l'agressivité de Pékin à l'égard de ses alliés traditionnels en mer de Chine méridionale et orientale. Une Chine qui, en augmentant régulièrement son budget militaire de plus de 10 % par an depuis deux décennies (10,7 % prévu pour 2013), peut un jour devenir un inquiétant rival. Sans oublier la menace que fait peser la Corée du Nord sur la Corée du Sud.
Le « pivot » est aujourd'hui facilité par deux éléments de nature différente, qui doivent permettre aux Etats-Unis d'alléger leur présence dans ce que George W. Bush avait appelé le « Grand Moyen-Orient », cette zone allant du Maghreb jusqu'à l'Afghanistan-Pakistan. Tout d'abord, l'armée américaine a pu effectuer son retrait d'Irak en décembre 2011 et se prépare à faire de même, d'ici à la fin de 2014, en Afghanistan. De plus, l'Amérique entrevoit la perspective d'une réduction de sa dépendance énergétique à l'égard des importations pétrolières du Moyen-Orient grâce au gaz de schiste. La fin de la guerre froide a permis en outre un désengagement progressif en Europe. Un mouvement qui devrait se poursuivre avec une diminution supplémentaire des troupes basées en Allemagne.
Le « pivot » s'appuie ainsi sur deux grands axes. D'une part, l'Amérique d'Obama souhaite parvenir à une meilleure intégration économique et commerciale avec l'Asie en participant notamment pour la première fois aux « sommets de l'Asie orientale » et en proclamant sa volonté de négocier un accord de libre-échange au sein du Partenariat économique transpacifique (TPP).
D'autre part, cet engagement vers l'Asie-Pacifique s'accompagne d'un mouvement de repositionnement militaire. Comme en témoigne l'annonce de l'envoi progressif depuis avril 2012 de 2.500 Marines en Australie sur la nouvelle base de Darwin. L'Amérique a également resserré ses liens avec Singapour grâce au stationnement de navires de combat en zone littorale, et avec les Philippines en y positionnant des avions de surveillance et en effectuant des rotations de troupes plus fréquentes. L'objectif est ainsi de parvenir à une plus grande flexibilité des rotations militaires dans la région en se reposant moins sur les bases militaires américaines permanentes au Japon et en Corée du Sud. D'après le Service de recherche du Congrès (CRS), quelque 4.500 soldats américains du Japon pourraient être ainsi envoyés à Guam, qui en accueille déjà autant.
Autre élément : en dépit des coupes prévues dans son budget militaire, l'Amérique souhaite maintenir les crédits pour sa marine de guerre, au détriment des autres corps de l'armée.
Pourtant, aussi simple qu'il paraît, cet ajustement stratégique pourrait aller contre l'objectif recherché : celui de mieux stabiliser et intégrer la région Asie-Pacifique avec l'Amérique, et de rassurer ses alliés asiatiques, en premier lieu le Japon. Car la Chine se considère toujours inférieure et pourrait prendre ombrage du renforcement de la présence américaine. Face aux 11 porte-avions américains, la Chine a lancé en 2011 son premier porte-avions, un bâtiment relativement petit acheté à la Russie et rénové. Plutôt que de contribuer à une détente, d'après des analystes, le pivot risque au contraire de pousser les autorités militaires chinoises à durcir le ton. Pékin parle désormais d'un retour à une « mentalité de guerre froide ».
Dans un article intitulé « Le problème avec le pivot » et publié dans « Foreign Affairs », Robert Ross, professeur à Harvard, souligne que « la nouvelle politique américaine a inutilement aggravé le sentiment d'insécurité et ne peut que nourrir l'agressivité de la Chine. Elle risque de saper la stabilité régionale et ne peut que réduire les possibilités de coopération entre Washington et Pékin ». Cette politique est fondée « sur une erreur de jugement » : le durcissement diplomatique de Pékin ne vient pas d'une trop grande confiance mais plutôt d'un sentiment d'insécurité après plusieurs années de crise financière et de troubles sociaux.
La question est aussi de savoir si l'Amérique a aujourd'hui les moyens budgétaires de ses ambitions asiatiques. D'après la firme de renseignement Stratfor, les coupes automatiques, appliquées depuis la semaine dernière, réduiront le budget militaire d'au moins 8 %, soit 500 milliards de dollars sur dix ans, répartis sur tous les corps de l'armée. De plus, l'indépendance énergétique à l'égard du Moyen-Orient est encore une perspective lointaine. En outre, à la différence d'Hillary Clinton, son successeur, John F. Kerry, a effectué sa première tournée officielle de secrétaire d'Etat en Europe et au Moyen-Orient, et non pas en Asie. Signe que Washington n'a pas encore tourné le dos à ses « vieux » alliés. Certes, il n'y aura pas de marche en arrière tant le mouvement vers l'Asie est enclenché depuis longtemps. Mais le balancier ouest-est des Etats-Unis est loin de s'être stabilisé.
Par Jacques Hubert-Rodier le 13/03/2013 sur www.lesechos.fr
Corée du Nord : de nombreuses sorties d'avions de chasse, tension très vive
Que va-t-il se passer en Corée ? Va-t-on vers une guerre entre le Nord et le Sud ? S'il y a conflit, peut-il dégénérer et prendre une dimension internationale ? Toutes ces questions se posent. L'inquiétude grandit dans cette partie du globe. Car les signes avant-coureurs d'une guerre sont bel et bien perceptibles. La preuve. Des avions de chasse de Corée du Nord ont effectué ces derniers jours un nombre "sans précédent" de sorties, en réponse probable aux manoeuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes dans le sud de la péninsule.
Les vols effectués au Nord par des avions de combat et des hélicoptères militaires ont totalisé 700 lundi, premier jour des manoeuvres conjointes au Sud. Le ministère sud-coréen de la Défense a refusé de confirmer ces informations mais a répété que Pyongyang effectuait des exercices importants sur l'ensemble du territoire nord-coréen. Les manoeuvres Séoul-Washington sont en grande partie virtuelles mais n'en mobilisent pas moins des milliers de soldats, 10 000 Sud-Coréens et 3 500 Américains.
Les Etats-Unis, alliés de Séoul, comptent 28 500 soldats stationnés dans le sud de la péninsule. Séoul a par ailleurs indiqué mercredi que le téléphone rouge entre les forces armées des deux frères ennemis continuait de fonctionner. La ligne d'urgence entre les deux gouvernements a, elle, été coupée lundi, Pyongyang ne prenant plus les appels de Séoul.
Sur www.atlantico.fr le 13/03/2013
Les Etats-Unis menacent le Pakistan de sanctions s'il ne renonce pas à son projet de gazoduc avec l'Iran
Le département d'état des Etats-Unis a menacé Islamabad de sanctions si le pays persiste à construire un gazoduc de plusieurs milliers de milliards de dollars en collaboration avec l'Iran.
"Il y a fort à craindre que, si le projet suit son cours, nous soyons obligés de faire jouer le Iran Sanctions Act," a annoncé la porte-parole du département de la secrétaire d'état, Victoria Nuland, lundi.
"Nous avons clairement fait part de nos inquiétudes aux Pakistanais," a ajouté Nuland.
Le Iran Sanctions Act de 1996 permet aux Etats-Unis de bloquer les importations de n'importe quelle firme non étasunienne qui investirait plus de 20 millions par an dans le secteur du pétrole et du gaz iranien.
Nuland a dit que les Etats-Unis "soutenaient au Pakistan des projets énergétiques d'envergure qui permettraient d'augmenter de 900 megawatts la puissance du réseau électrique avant la fin de 2013."
Les menaces ont été formulées le jour de l'inauguration de la dernière étape de la construction du pipeline Iran-Pakistan d'une valeur de plusieurs milliers de milliards de dollars qui doit transporter du gaz naturel d'Iran vers son voisin oriental.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad et son homologue pakistanais Asif Ali Zardari participaient lundi à la cérémonie qui s'est déroulée à la frontière irano-pakistanaise.
Le gazoduc a pour but d'aider le Pakistan à répondre à des besoins croissants d'énergie dans un moment où ce pays de 180 millions d'habitants doit faire face à de sérieux problèmes de manque d'énergie.
Par ailleurs le ministre du pétrole iranien Javad Owji a dit lundi que le Pakistan avait demandé à l'Iran de lui vendre davantage de gaz naturel, c'est à dire 30 millions de mètres cubes par jour au lieu des 21,5 millions précédents.
Owji a ajouté que l'Iran avait déjà dépensé 2000 milliards de dollars pour construire la partie du gazoduc qui se trouve du côté iranien de la frontière et que la section pakistanaise coûterait 3000 milliards de dollars.
Le 2 mars, Zardari a dit que Islamabad ne renoncerait au projet de pipeline à aucun prix.
Le président pakistanais a souligné que son gouvernement poursuivrait la construction du pipeline de gaz en dépit des menaces et des pressions étasuniennes.
Sur cette photo des techniciens sont en train de souder l'extrémité iranienne du pipeline de gaz Iran-Pakistan à la partie pakistanaise au cours de la cérémonie d'inauguration de la dernière étape du projet, le 11 mars 2013.
Sur www.mondialisation.ca le 12/03/2013, traduit par Dominique Muselet
Article original: suivre ce lien.
mardi 12 mars 2013
Pyongyang n'utilisera l'arme nucléaire que s'il sent sa survie menacée
Le régime nord-coréen n'utilisera l'arme nucléaire que s'il sent que sa survie est menacée, mais les Etats-Unis restent incertains sur ce qui pourrait déclencher une telle réaction de Pyongyang, a indiqué mardi le directeur du renseignement national américain.
Nous estimons, avec un degré de confiance assez faible, que le Nord n'essaierait d'utiliser des armes nucléaires contre les forces américaines ou ses alliés que pour préserver le régime de Kim Jong-Un, a déclaré James Clapper, dans un rapport annuel au Congrès sur les menaces à la sécurité.
Mais nous ne savons pas ce qui constituerait, pour le régime nord-coréen, le franchissement de cette ligne, a-t-il ajouté.
Le renseignement a depuis longtemps déterminé que, du point de vue de Pyongyang, ses capacités nucléaires sont destinées à la dissuasion, au prestige international et à la diplomatie par la force, souligne le rapport.
Mais les Etats-Unis continuent à avoir des difficultés à discerner les calculs du régime nord-coréen concernant son armement nucléaire. Nous ne connaissons pas la doctrine nucléaire de Pyongyang ni dans quelles conditions il compte employer l'arme nucléaire, reconnaît le document.
Mardi, la presse officielle nord-coréenne a rapporté que le dirigeant Kim Jong-Un avait désigné une petite île sud-coréenne, proche de la frontière maritime entre le Sud et le Nord, comme première cible en cas de conflit, alors que la tension reste très vive sur la péninsule.
Washington avait cherché à accentuer la pression lundi sur Pyongyang avec de nouvelles sanctions économiques, au moment où la tension était à son comble dans la péninsule coréenne sur fond de manoeuvres militaires au Sud.
Ces manoeuvres interviennent après plusieurs jours de très fortes tensions: Pyongyang a menacé la semaine dernière de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953, brandi la menace d'une guerre thermonucléaire et averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une frappe nucléaire préventive.
Sur www.romandie.com le 12/03/2013
Un général s'amuse à faire de la voltige aérienne: l'avion s'écrase
Un général russe qui effectuait de la voltige aérienne sans autorisation avec un avion de chasse dans la région de Carélie, dans le nord-ouest de la Russie, a provoqué le crash de l'appareil, un Sukhoï 27. Il risque jusqu'à dix ans de prison.
Le général Botachev est accusé de violation des règles de pilotage et d'abus de pouvoir pour cet incident qui s'est produit le 28 juin 2012, a indiqué mardi le comité local d'enquête militaire.
"Lors du vol, M. Botachev a pris les commandes de l'avion et a commencé à effectuer des exercices de voltige aérienne non-prévus", a-t-il expliqué. L'officier a alors perdu le contrôle de l'appareil et l'équipage a dû s'éjecter alors que l'appareil était en pleine chute.
Le crash a provoqué des pertes d'environ 100 millions de roubles (trois millions de francs), a conclu le comité.
Sur www.romandie.com le 12/03/2013
lundi 11 mars 2013
Chine : Quand le vent détrône l'atome !
Voilà une leçon chinoise qui pourrait inspirer le débat national sur la transition énergétique.
et la mise à jour du Plan B "Fukushima Meltdown Hastens Decline of Nuclear Power
vendredi 8 mars 2013
Pour Catherine II Damas détient « la clé de la maison Russie » et pour Poutine elle est « la clé de la nouvelle ère »
Si la Syrie tombait, la Russie serait, en plus d'une humiliation diplomatique, menacée dans son intégrité territoriale, ce qui pourrait induire un éclatement de la Fédération de Russie.
Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il s'agit d'un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs à un autre monde qui, à leur tête la Russie, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies. Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd'hui par Damas. L'avenir de la Russie s'y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II (1) qui considérait que « Damas détient la clé de maison Russie » comprend bien que « Damas est la clé d'une nouvelle ère ». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l'Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d'un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale.
C'est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s'était montrée très ferme et s'est opposée à toute intervention militaire, et ce malgré les pressions du Conseil de sécurité, de l'assemblée générale de l'ONU et de la Ligue arabe. À chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique. Hypocritement, les Occidentaux semblent ne pas comprendre les raisons de la position russe en avançant que Moscou avait, en Syrie, des intérêts économiques et de soutiens logistiques pour sa flotte militaire.
Ce ne sont nullement les contrats d'armement passés avec ce pays, ni le port de Tartous qui sont les enjeux stratégiques russes dans la région au point de mener une lutte atroce pour éviter que l'État syrien ne tombe. Cela est confirmé en partie par le directeur du Centre d'analyse sur les stratégies et les technologies–Moscou Rousslan Poukhov, qui a déclaré : « penser que la Russie soutient Damas en raison des ventes d'armes est une aberration ! C'est totalement hors sujet ». (2)
Loin de l'instauration de la démocratie ou des libertés, c'est le rôle résistant de la Syrie qui est visé. En soutenant les mouvements des résistances palestiniennes et libanaises, la Syrie a fait avorter tous les plans américains pour la mise en place du Grand Moyen-Orient dans lequel les États arabes seront atomisés et soumis au diktat israélien. Par ailleurs, son alliance stratégique avait l'Iran a fait que l'axe hostile aux plans étatsunien se consolide dans la région.
Pourquoi la Russie n'admettra-elle pas une victoire des prédateurs de la Syrie ?
Si la Syrie venait à tomber, de sérieuses menaces pèseraient sur elle, et les plus manifestes sont :
A- AU PLAN ECONOMIQUE
Poutine sait parfaitement que pour que son pays puisse prétendre au statut de grande puissance il faut qu'au travers de son économie il renforce sa force militaire et rende sa politique étrangère plus agressive en vue d'une influence réelle au niveau mondial. Il affiche ses prétentions en disant « en d'autres termes, nous ne devrions tenter personne en nous s'autorisant d'être faible. » (3). Dans cette notion de puissance, le facteur économique est déterminant.
Si l'opposition syrienne l'emportait, cela signifierait que la bataille féroce pour le contrôle des sources d'énergie tournerait en faveur des États-Unis et de leurs alliés, permettant à ceux-ci d'étendre leur influence de la Syrie jusqu'en Australie. Les implications qui en découleraient seraient :
L'avortement du programme ambitieux de développement économique basé sur la réduction de la dépendance de l'économie vis-à-vis des matières premières et sur l'innovation articulée autour des hautes technologies pour devenir une grande économie mondiale. Dans une interview à la BBC, Douglas MC Williams, Chef du centre de recherches Britannique (CBER) déclarait : « La Russie arrivera en quatrième position dans le classement des plus grandes économies mondiales d'ici l'horizon 2020 » (4)
Les ressources du financement de ce projet provenant essentiellement des exportations gazières seraient compromises. Les recettes de Gazprom 2011 qui contrôle plus de 80% de la production de gaz s'élèvent à 118 M $. En vue d'empêcher que ces recettes atteignent le niveau escompté,, il devient impératif, de torpiller l'exportation du gaz russe vers l'Europe à travers les gazoducs paneuropéens en projet ; le South Stream et le Nord Stream. Les pays européens devraient être approvisionnés par le gaz iranien par le Nabucco (5), gazoduc reliant l'Iran à l'Europe centrale via la Turquie. Le Qatar pourrait faire transiter son gaz pour l'Europe également par la nouvelle Syrie amie, écartant définitivement l'alimentation de ce continent par le gaz russe.
De ce fait, la Russie ne peut qu'enterrer son programme de développement, notamment son ambitieux programme militaire d'armement 2011/2020 d'armement pour l'équipement de ses forces armées pour lequel elle prévoit une enveloppe financière de 650 milliards de dollars » (6) au titre d'un programme et « 114 milliards de dollars au titre de la modernisation des équipements ». (7)
Les USA contrôleraient le Liban, la Syrie et l'Iran et, par conséquent, maitriseraient les sources d'approvisionnement énergétique situant dans un espace géographique et stratégique énergétique Liban Syrie, Irak et Iran. D'où cette lutte acharnée pour faire tomber la Syrie.
A- AU PLAN SECURITAIRE :
La chute de B. Al-Assad, outre la politique d'endiguement mis en place en 1946 par Georges. F. Kennan (8). Les actions d'encerclement de la Russie seront relancées. Cette stratégie, en matière de géopolitique, est fondée sur la ligne Brezinski (9) qui prévoyait la domination de l'Union Soviétique en deux étapes, l'encerclement de la Russie en premier lieu, pour ensuite passer à sa déstabilisation, pour mieux contrôler son espace périphérique. Cette stratégie est aussi valable pour la Russie d'aujourd'hui. La politique de Gorbatchev que Poutine qualifiait de « La plus grande catastrophe du XXème siècle » (10) serait de retour pour démanteler définitivement la Fédération de Russie. Ce démantèlement induirait probablement un transfert, au nord du Caucase, des Djihadiste qui opèrent actuellement en Syrie en vue d'instaurer une république islamique. Il est rappelé que le nord du Caucase (Daghestan et Tchétchénie) est à prédominance musulmane. Doku Umarov (11) n'avait-il pas proclamé « l'Emirat caucasien. » en 2007. (12)
Un des pivots américains dans la région montrera ses crocs pour la restauration de l'Empire Ottoman. Il s'agit de la Turquie qui, base avancée des intérêts américains en Eurasie, rêve toujours d'un empire qui s'étendrait jusqu'à l'Asie centrale, ex territoires soviétiques.
Une aubaine pour qu'elle étende son hégémonie jusqu'aux confins de Moscou sur les républiques turcophones qui sont l'Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Turkménistan, le Tadjikistan et le Kirghizistan. L'éventualité de leur intégration dans une alliance avec l'ancien occupant pourrait être envisagée. Elle est encouragée par les États–Unis pour faire désintégrer la Communauté des États Indépendants, composée de 11 sur 15 anciennes républiques soviétiques, créée le 8 décembre 1991 par le Traité de Minsk. Il est clairement établi que cette puissance soutient discrètement les mouvements séparatistes et ethno-religieux dans l'optique de briser définitivement la Communauté des États Indépendants (CEI).
B- AU PLAN STRATEGIQUE.
Dans le prolongement de la ligne de Catherine II, Poutine considère Damas comme étant le point de départ du nouvel ordre mondial. Si cette capitale tombait, la Russie perdrait définitivement son rêve de retrouver son statut de grande puissance dans le monde du temps de la guerre froide. L'inflexion des rapports serait à son désavantage, avec en plus une humiliation diplomatique.
En effet, une fois la Syrie soumise, l'Iran à son tour sera attaqué. L'axe chiite Syrie-Irak-Iran brisé sera sous la botte de l'Arabie Saoudite qui imposera la normalisation des relations avec Israël aux autres pays arabes.
Ainsi, le proche orient sera modelé géographiquement au profit exclusivement des États-Unis et d'Israël, leurs vassaux occidentaux et arabes. L'espace sunnite " modéré " dominera l'espace géographique qui s'étend du Maghreb, au Pakistan et l'Afghanistan en passant par la Turquie et la corne Africaine. La barrière séparant la Turquie des autres pays de confession musulmane sunnite n'existera plus.
La Turquie, membre de l'Otan, qui constitue pour la Russie le chemin le plus court pour rejoindre les eaux chaudes, deviendrait une menace stratégique pour ce pays tant que celle-ci peut bloquer et assiéger sa flotte militaire de la mer Noire.
Ainsi, la Russie aura devant elle un espace hostile qui s'étendra alors de la France à l'ouest jusqu'à la Chine à l'est. Elle sera chassée définitivement de la région du Grand Moyen-Orient où elle était naguère fortement présente.
A la lumière de ce qui précède, nous estimons que le soutient de Moscou à Damas est indéfectible car dicté par des impératifs liés à l'existence même de la fédération de Russie en l'état actuel. Pour contrer toutes les manœuvres de l'Occident pour la déstabiliser et la fragiliser sur la scène internationale, elle fera tout ce qu'elle peut pour que l'ordre géopolitique du Moyen-Orient ne subisse aucun changement. Grâce au levier énergétique, elle cherche à renverser les alliances en se rapprochant de l'Europe, de la Chine, de l'Iran et de l'Inde. Elle compte créer un espace eurasien pour contrer l'hyperpuissante Américaine.
Par Laid SERAGHNI sur www.legrandsoir.info le 26/02/2013
Références :
1- Catherine II, impératrice de Russie (1762-1796), surnommée Catherine la grande. Elle disait « je laisse à la prospérité de juger impartialement ce que je fais pour la Russie. ». Durant le plus long règne de l'histoire de la Russie, outre le développement et la modernisation de la société russe, elle tint tête à tous les envahisseurs voisins ou lointains.
2- Le figaro du 31 mai 2012.
3- Atlantico du 21 février 2012.
4- RIA Novosil du 27 décembre 2012.
5- Nabucco dont le titre initial est Nabuchodonosor est un opéra de Verdi. Il évoque l'épisode de l'esclavage des juifs à Babylone. Cela dénote que tout l'enjeu en Syrie est centré autour de la sécurité d'Israël.
6- voix de la Russie 14 décembre 2012.
7- Géostratégique.net du 6 mars 2012.
8- Diplomate, politologue et historien américain dont les thèses eurent une grande influence sur la politique américaine en vers l'Union Soviétique au sortie de la deuxième guerre mondiale.
9- Z Brezinski : politologue américain, il a été entre autres, conseiller à la sécurité nationale du Président des Etats-Unis Jimmy Carter, de 1979 à 1981.
10- La dépêche .fr du 20 février 2012
11- Né en 1964 en Tchétchénie, Doku Umarov fut en 2005 le cinquième président de la république d'Ichkérie (Tchétchénie). Il abolit cette dernière pour en 2007 pour la remplacer par un « Emirat Tchétchénie » dont il s'autoproclamé émir.
12- affaires géostratégiques. Info du 22 octobre 2012