vendredi 30 septembre 2016

Un accord pour l'eau en Asie centrale devient urgent.

En Asie centrale, des mesures sont nécessaires pour résoudre l'un des problèmes clés de la région : la gestion des ressources en eau. le Kazakhstan et le Kirghizstan ont déjà mis en place des accords bilatéraux. Mais si les cinq pays (Tadjikistan, le Kirghizistan, le Turkménistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan) n'arrivent pas à se mettre autour d'une table de négociation et parvenir à un consensus sur l'eau dans la région, il est possible que des conflits pour l'eau en Asie centrale puissent éclater dans un proche avenir.

L'Asie centrale est une des régions pauvres en eau dans le monde. Dans le même temps, à l'intérieur de cette région, l'eau se répartit de manière très inégale. Deux Etats (Kirghizstan et Tadjikistan) se trouvent en amont, tandis qu'en aval, l'Ouzbékistan, le Turkménistan et le Kazakhstan, sont les principaux consommateurs de ressources en eau. Par ailleurs, le Kirghizstan et le Tadjikistan sont des pays déficitaires en énergie.

Cette répartition eau-énergie a déterminé un système de gestion de l'eau à l'époque soviétique : les pays amonts recevaient l'énergie qui leur manquait, et les pays avals, l'eau. Le schéma était simple. En hiver, le Tadjikistan et le Kirghizstan accumulaient l'eau dans les réservoirs  Nurek, Toktogul Kairakkum et l'été, la déversaient pour l'irrigation des terres arables en Ouzbékistan, au Kazakhstan et au Turkménistan. En échange le Tadjikistan et le Kirghizstan recevaient de l'électricité et du gaz.

Cependant, ce système d'échange s'est interrompu avec l'effondrement de l'Union soviétique. Les pays se sont conformés aux règles du marché. Et le Kirghizstan et le Tadjikistan se sont trouvées dès le début avec des conditions inégales, car ils devaient acheter l'électricité et donner l'eau gratuitement.

La construction de Rogun (sur la rivière Vakhsh) et de la centrale hydroélectrique Dashtijum (sur la rivière Panj) au Tadjikistan et Kambarata 2 (sur la rivière Naryn) au Kirghizstan est une réaction naturelle du Tadjikistan et du Kirghizstan dont le désir est d'assurer leur propre sécurité énergétique. Ceci, bien sûr, a provoqué de vives protestations de la principale consommatrice d'eau dans la région, l'Ouzbékistan. Tashkent craint sérieusement que les projets Kambarata et Rogun violent le droit international et se traduira par la réduction de l'accès à l'eau, qui par conséquent, peuvent causer des dommages écologiques et économiques importants. Pour l'environnement, c'est une réduction de l'apport d'eau vers la mer d'Aral, déjà faible du côté ouzbek. Du coté économique, c'est une perte dans la culture du coton en Ouzbékistan, qui est la culture majeure de ce principal pays consommateur d'eau. Cependant, il y a une autre version selon laquelle les centrales hydroélectriques construite au Kirghizistan et en particulier au Tadjikistan, seront en concurrence avec l'électricité ouzbèke pour l'exportation vers les marchés d'Asie du Sud.

Le fait marquant est qu'en dépit de cette perturbation, Tachkent ne cherche pas à s'asseoir à la table des négociations pour trouver un équilibre des intérêts mutuellement acceptable.

Toutefois, s'il y a des négociations dans la région aujourd'hui, elles se déroulent plus sur une base bilatérale entre États. Bien que chaque côté comprend que pour parvenir à une répartition raisonnable des intérêts et des régimes d'avantages de l'utilisation de l'eau, tous les acteurs devraient se trouver autour de la même table de négociation, soit les cinq États d'Asie centrale.

Par ailleurs, la qualité de l'utilisation de l'eau dans la région est également importante. En cas de pénurie d'eau dans le cours inférieur des rivières, les pays se réfèrent assez inconsidérément à l'utilisation de l'eau en amont. L'Asie centrale  consomment plus d'eau par habitant que les gens dans toute autre région de la planète. Le Turkménistan et l'Ouzbékistan consomment deux fois plus d'eau que les États-Unis. En terme de consommation d'eau, Ashgabat, ville de700.000 habitants, est comparable à Chicago qui a une population de près de trois millions de personnes.

Le Kazakhstan montre une approche plus raisonnable d'utilisation de l'eau ( nommée "fin de la voie d'eau» ou encore, « pour sauver chaque goutte »). Malgré un flux annuel en baisse du Syr Darya venant d'Ouzbékistan, le Kazakhstan a restauré la partie nord de la mer d'Aral. Dans les régions du sud de ce pays, est utilisé activement une irrigation goutte à goutte. En outre, le Kazakhstan a réussi à parvenir à un accord avec le Kirghizstan sur l'échange d'électricité « à un prix conventionnel ». En Août, le Kirghizstan a donné de l'énergie au Kazakhstan et en automne, il le récupérer. Dans le même temps, les lâchers d'eau de la centrale hydroélectrique Uch-Kurgkanskoy ont apporté un montant de 350 m3/s au profit des fermes du Kazakhstan.

Cela est en fait une restauration du système de troc : de l'eau en échange d'énergie. La récupération d'énergie du Kazakhstan, permet non seulement un volume favorable du réservoir de Toktogul pour l'automne et l'hiver, mais le plus important, elle a sauvé l'équilibre de l'eau et de l'énergie. Il est à noter que pour la première fois, le Kazakhstan et le Kirghizstan n'ont pas mené des négociations individuellement sur l'énergie et l'eau, mais sur les deux problèmes ensemble.

Curieusement, aucune approche similaire n'a encore été réalisé dans les négociations avec l'Etat voisin ouzbek. Tashkent préfère se cantonner à des notes de protestation ou à des épreuves de force. Comme cela a récemment eu lieu dans la zone Ungar-Too dans la région de Djalal-Abad du Kirghizstan, où sont postés des deux côtés des forces de police. Les tensions à la frontière entre les voisins ont alimenté le conflit non résolu sur les droits d'utilisation du réservoir Ortho-Tokoy (appelé Kasansay en Ouzbékistan), qui fournit de l'eau pour les deux républiques. Construit pendant les années soviétiques, ce réservoir est l'objet d'un différend entre le Kirghizstan et l'Ouzbékistan depuis l'indépendance de ces Etats.

Il est possible que des conflits similaires attendent Tashkent et Dushanbe, car aujourd'hui, le Tadjikistan met en œuvre activement un projet pour la construction de la centrale hydroélectrique Rogun. Et cela ne convient pas du tout à Tachkent.

En fait, c'est un indicateur de collision. Si les Etats d'Asie centrale ne siègent pas immédiatement à la table des négociations tous ensemble, dans un très proche avenir, on peut s'attendre à une guerre des ressources.

Enfin, ces pays doivent reconnaître l'interdépendance et utiliser leurs capacités au profit non seulement d'eux-mêmes, mais aussi de leurs voisins, pour assurer le développement de la région dans son ensemble.

En fait, cela encourage la création de l'Union des Etats d'Asie centrale, qui discutent des perspectives depuis ces dernières années. À l'heure actuelle, il peut devenir un sujet unique pour la recherche de consensus bénéfique à tous les pays. Et à en juger par le dernier quart du siècle, la situation commande pour commencer, à rétablir un système d'équilibre raisonnable entre l'eau et l'énergie.

jeudi 29 septembre 2016

Regroupement entre géants au Japon pour relancer l'industrie nucléaire


Les trois géants japonais du secteur, Mitsubishi, Hitachi et Toshiba, vont regrouper leurs activités dans la production de combustible, histoire de permettre au Japon de relancer son industrie nucléaire durement affectée après le drame de Fukushima.
Pour les trois principaux acteurs du secteur au Japon, Mitsubishi, Toshiba et Hitachi, l’arrêt du parc nucléaire japonais (seules trois centrales sont en activité sur une quarantaine) leur coûte chaque année plusieurs milliards d’euros. Ce n’est plus supportable. D’où leur décision de regrouper, avant de les fusionner, les productions de combustible pour les centrales nucléaires.
Les conglomérats au Japon n’ont pas pour habitude de coopérer entre eux. Ils sentent d’autant plus la nécessité de le faire qu’en octobre et décembre prochains, deux des trois réacteurs en activité au Japon vont être stoppés durant plusieurs semaines pour une session de maintenance régulière.
Le nucléaire reste pourtant une priorité pour les conglomérats japonais. Le gouvernement veut porter la part du nucléaire à 22 % de la production d’électricité d’ici à 2030 au Japon. Et à l’exportation, Mitsubishi, Hitachi et Toshiba viennent d’obtenir d’importants contrats pour la vente de centrales en Chine, en Inde, au Vietnam et en Turquie.
Par Frédéric Charles sur www.rfi.fr le 29/09/2016

Les cimentiers chinois appellent Pékin au secours

Après l’acier le ciment sera-t-il le prochain secteur industriel à s'engager dans une vague de consolidation en Chine ? Faisant face à de gigantesques surcapacités de production, les fabricants chinois de ciment ont demandé le soutien des autorités gouvernementales pour accélérer la réforme du secteur, indique le quotidien « South China Morning Post ». Dans un texte adressé au ministère de l'Industrie et consulté par le journal, l'association regroupant les industriels du secteur estime qu'il conviendrait de réduire les capacités de production de 390 millions de tonnes et de supprimer 130.000 emplois au cours des cinq prochaines années pour être en adéquation avec la demande.

Autoroutes, villes, infrastructures en tout genre, le béton est étroitement lié au développement économique de la Chine ces dernières années. Depuis 2012, la Chine a fabriqué plus de ciment que les États-Unis depuis 1900 ! La Chine compte désormais de l'ordre de 3.500 producteurs de ciment.

Idéalement, environ 20% des capacités de productions et 15% des producteurs devraient être éliminés. Dans une première étape de la consolidation proposée par l'association, toutes les provinces de Chine devraient se limiter à deux ou trois principaux acteurs représentant conjointement 70% des capacités de production. Pour faciliter cette consolidation, un fonds de restructuration, réunissant les plus grands cimentiers et doté de 20 milliards de yuans, pourrait être créé.


Reste maintenant à voir quelle sera la réaction des autorités de Pékin. Celle-ci se fait visiblement attendre : les propositions ont été envoyées en juillet et les cimentiers viennent de relancer le ministère à ce sujet. Pékin a fait de la réforme des entreprises publiques une priorité dans un contexte de ralentissement de la croissance. Mais entre réformes de long terme et soutien à la croissance de court terme, la ligne de crête est étroite. Dans le ciment, comme dans l'acier et le charbon, la restructuration va prendre du temps.


Les trois géants japonais du nucléaire s'associent dans le combustible


Selon le « Nikkei », les trois grands 
conglomérats japonais Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) réfléchiraient à un regroupement de leurs divisions spécialisées dans le combustible nucléaire pour mieux encaisser l'effondrement de leurs activités dans l'Archipel depuis la catastrophe de Fukushima-Daiichi.

Ayant tous les trois participé à la construction du parc nucléaire japonais, ils avaient développé, chacun de leur côté, des activités concurrentes pour alimenter la cinquantaine de centrales du pays en crayons de combustible. Mais ce modèle n'est plus rentable depuis la mise à l'arrêt, dans la foulée de la crise de 2011, de la quasi-totalité des réacteurs japonais. Les autorités de régulation ayant imposé à toutes les centrales d'importants et coûteux travaux de modernisation pour tenir compte de la catastrophe de Fukushima.


Actuellement, seules trois des 42 tranches ont reçu un feu vert du régulateur et produisent de l'électricité. Dans les prochains mois, deux des trois réacteurs en fonctionnement - Sendai 1 et 2 - vont même être arrêtés pour les contrôles de routine obligatoires dans le pays.


N'anticipant plus de relance rapide du parc, Toshiba, Hitachi et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) souhaiteraient dans un premier temps mutualiser leurs divisions avant d'éventuellement les réunir au sein d'une entreprise commune. Avant de franchir ce pas, les trois industriels vont toutefois devoir renégocier les partenariats qu'ils avaient créés, dans l'Archipel, avec des acteurs étrangers aussi spécialisés dans le développement, la conception, la fabrication et la commercialisation de combustible nucléaire. Selon le quotidien japonais, MHI aurait d'ailleurs déjà repris le contrôle de la 
co-entreprise dédiée qu'il avait créée au Japon en 2008 avec le français Areva. Hitachi discuterait avec son partenaire General Electric et Toshiba avec sa filiale américaine Westinghouse.

Pour les analystes, cette association dans le combustible pourrait, à plus long terme, relancer le débat sur une éventuelle fusion de l'ensemble des activités nucléaires des trois géants japonais.


Par Frédéric Schaeffer sur
www.lesechos.fr le 29/09/2016

lundi 26 septembre 2016

En Chine, un télescope géant pour écouter les extra-terrestres


Le président chinois Xi Jiping sera-t-il le premier homme à parler aux extra-terrestres ? Témoignant des ambitions du pays dans le domaine de la science, la Chine a inauguré ce dimanche le plus grand télescope au monde visant, selon Pékin, à détecter une vie intelligente extraterrestre. Situé dans une région isolée et pauvre de la province du Guizhou (sud-ouest), le télescope permettra à la Chine de faire des « progrès importants et de repousser les frontières de la science », s'est félicité Xi Jinping, y voyant « l'œil de la Chine dans le ciel ».

Appelé par les scientifiques « Five-hundred-metre Aperture Spherical Radio Telescope » (FAST),ce radiotélescope présente une ouverture sphérique d'un diamètre de 500 mètres, couvrant une surface équivalente à 30 terrains de football, dépassant nettement le radiotélescope d'Arecibo, située dans l'île de Porto Rico, qui a un diamètre de 305 mètres. L'installation, dont la construction a commencé en 2011, aurait coûté 1,2 milliard de yuans (soit 165 millions d'euros) selon les autorités chinoises, ce qui paraît peu au regard de l'ampleur du projet. Bien qu'entourés de monts karstiques, ce télescope a nécessité le déplacement d'environ 9.000 habitants résidant dans un rayon de cinq kilomètres.

Avec ce projet, la Chine vient rappeler au monde que ses ambitions ne se limitent pas aux seuls terrains économique et militaire. Alors que l'astronomie chinoise s'est longtemps montrée en avance sur celle du monde occidental, le pays veut revenir au premier plan de la recherche scientifique. « L'astronomie est l'expression ultime d'une science 'pure' qui a peu de bénéfices pratiques immédiats », indique Luis C. Ho, directeur de l'institut Kavli d'astronomie au « Wall Street Journal ». « C'est un luxe que seules les économies les plus avancées peuvent se payer. » Les ambitions scientifiques de Pékin sont nombreuses et son offensive dans l'astronomie s'accompagne aussi d'une accélération de son programme d'exploration spatiale, avec l'ambition d'installer une station permanente en orbite avant 2020, et à terme d'envoyer un homme sur la Lune.

Par Yann Rousseau et Frédéric Schaeffer sur www.lesechos.fr le 26/09/2016

Goldman Sachs limoge un quart de ses banquiers en Asie

L’essentiel des licenciements devrait concerner les bureaux de la banque américaine à Hong Kong et Singapour, selon l’agence Reuters.

Frappée par la chute de ses revenus en Asie, Goldman Sachs aurait, selon l'agence Reuters, décidé de supprimer près de 30% de ses 300 postes en banque d'investissement dans la région. L'essentiel des licenciements devrait concerner les bureaux de la banque américaine à Hong Kong et Singapour. Les activités au Japon ne seraient pas concernées, affirme l'agence de presse, qui n'a pas obtenu de confirmation officielle de la banque.


Goldman Sachs a massivement investi depuis les années 2000 dans la région mais souffre des récentes contre-performances des grandes places boursières locales, alimentées par le ralentissement de la croissance chinoise. La banque d'affaires est aussi dépitée par la raréfaction des grandes transactions de type fusions-acquisitions (M&A) ou introductions en Bourse. Selon Dealogic, le volume régional d'introductions en Bourse a ainsi reculé de 16%, en glissement annuel, depuis le début de 2016. La valeur totale des opérations de fusions-acquisitions en Asie-Pacifique est tombée, de son côté, à 572,9 milliards de dollars cette année, selon les données Thomson Reuters, contre 745,7 milliards sur la même période en 2015.

Attrait des banques d'Etat chinoises

Par ailleurs, les grandes banques d'investissement internationales voient une part croissante de leur clientèle potentielle chinoise préférer les services, moins coûteux, des banques d'Etat chinoises lors de leurs levées de capitaux sur la place de Hong Kong.

En juillet dernier, Goldman Sachs avait indiqué qu'elle orchestrait, à l'échelle globale, un plan de réduction de ses coûts, censé lui permettre d'économiser 700 millions de dollars par an. Un effort qui devait lui permettre de supporter la baisse de ses revenus de banque d'investissement. Ils ont fondu de 11% à 1,79 milliard de dollars (1,6 milliards d'euros) au deuxième trimestre.

Par Yann Rousseau sur www.lesechos.fr le 26/09/2016

Parcs nationaux et randonnées en Asie du Sud-Est

L’Asie du Sud-Est possède de superbes parcs nationaux et sites de randonnée, à mille lieues des agitations urbaines et touristiques de centres urbains où bascule le centre du monde.

Forêts jusqu’à 3 fois plus vieilles que celles d’Amazonie, biodiversité exceptionnelle, modes de vie restés traditionnels, paysages hypnotiques et incroyables, sommets tutoyant les nuages et volcans redoutables… Autant de découvertes et d’expériences à vivre, lors de randos et de treks de tous niveaux, mais dans leur grande majorité accessibles à tous.

En route pour le parc national de Khao Yai (Thaïlande) et le volcan Rinjani (Lombok), en passant par la région de Sapa (Vietnam), les Gorges du Saut du Tigre (Chine) et le Kinabalu (Bornéo)…  On vous fait découvrir les plus belles randonnées dans les parcs d’Asie du Sud-Est, sanctuaires d’une nature intacte et majestueuse.

Avertissement

Évoluer sur les sentiers tropicaux est plus difficile que sous les latitudes tempérées : la chaleur saturée d’humidité multiplie l’effet des dénivelés, pas forcément énormes mais souvent répétés plusieurs fois dans la journée, le terrain est fréquemment glissant, l’itinéraire disparait parfois, empêtré de racines et obstrué de végétation, etc.

Conséquence : condition physique correcte préférable et quelques jours d’acclimatation bienvenus, même pour les secteurs les plus pépères de ce dossier, accessibles aux simples randonneurs du dimanche.  Par contre, belle forme a minima pour les ascension du Rinjani, Kinabalu et les treks aventures.  

Thaïlande : Deux parcs incontournables en Thaïlande, Khao Yai et Khao Sok, aussi bien pour leurs fantastiques paysages que pour...

Vietnam et Laos : Cap sur les montagnes, dans les régions de Luang Nam Tha et Sapa, pour partir à la rencontre des ethnies...

Malaisie : En Malaisie péninsulaire ou sur l’île de Bornéo, de superbes parcs nationaux comme des vestiges de mondes perdus et...

Indonésie : Bienvenue au pays des volcans : du Bromo de Java au Rinjani de Lombok, le choix est vaste !De l’île de Sumatra aux...

Yunnan (Chine) : Un trek spectaculaire dans les gorges du Saut du Tigre, site classé à l’Unesco, dans le Yunnan. 95 km au nord de...

Par Dominique Roland sur www.routard.com le 26/09/2016

mercredi 14 septembre 2016

une guerre entre la Chine et le Japon ? Huit Japonais sur dix y croient


Le différend territorial opposant la Chine et le Japon en Mer de Chine orientale pèse sur l’opinion réciproque des populations.

Si une amorce de réchauffement a été enclenchée, ces derniers mois, par les exécutifs chinois et japonais, qui avaient passé plusieurs années à se bouder, les populations des deux grandes puissances d'Asie continuent de se méfier l'une de l'autre. Tentant de mesurer, chaque année, l'évolution des relations entre les deux nations, le Pew Research Center, basé à Washington, vient ainsi de diffuser une nouvelle étude d'opinion montrant que 80% des Japonais interrogés craignent que le différend territorial opposant les deux capitales ne dégénère en un conflit armé.


Sondées sur cette perspective, 35% des personnes interrogées au Japon se disent « très inquiètes » quand 45% se déclarent « quelque peu inquiètes ». Côté chinois, 60% des personnes ayant participé à l'enquête affirment craindre un affrontement militaire, au sujet des îles inhabitées que se disputent les deux nations en Mer de Chine orientale. Les Senkaku sont contrôlées par le Japon mais bruyamment revendiquées par Pékin, qui s'agace aussi de l'immiscion de Tokyo dans les différends territoriaux de Mer de Chine orientale.


L'ensemble de l'enquête montre le fort dédain que les deux populations continuent d'entretenir à l'égard l'une de l'autre. Seuls 11% des Japonais ont une vue favorable des Chinois, qu'ils décrivent à 81% comme « arrogants » et à 76% comme « nationalistes ». Les Chinois ayant une opinion favorable de leurs voisins sont seulement 14%. Il y a dix ans, ce taux d'opinion favorable atteignait 21%. Ils reprochent au Japonais d'être violents (74%) et arrogants (70%).


Pour expliquer ce mépris réciproque, Bruce Stokes du Pew Research Center pointe les tensions historiques entre les deux nations. « Sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les deux populations ont des perceptions singulièrement différentes de la qualité des regrets du Japon pour son comportement pendant la guerre », analyse l'expert. Quelque 53% des Japonais estiment que leur pays s'est suffisamment excusé pour son comportement en Asie dans les années 30 et 40, quand à peine 10% des Chinois jugent les excuses de Tokyo suffisantes.
Céréales : la Chine contre-attaque après la plainte des Etats-Unis à l'OMC

Et de 14 ! Les Etats-Unis viennent de déposer plainte contre la Chine devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer des entraves aux exportations de riz, blé et maïs vers le géant asiatique. Il s'agit de la 14e plainte déposée contre la Chine par l'administration de Barack Obama depuis son arrivée. Cette plainte « devrait mettre fin aux subventions illégales de la Chine et permettre aux fermiers américains de se battre à armes égales », a estimé le président américain. Selon les Etats-Unis, le soutien de la Chine à ces produits agricoles a été l'an dernier de près de 100 milliards de dollars supérieur au niveau sur lequel Pékin s'était engagé lors de son adhésion à l'OMC en 2001. Et la Chine dépasserait chaque année depuis 2012 le seuil toléré.

La Chine a très vite réagi par la voix du ministère du Commerce, ce dernier assurant que ces subventions aux céréaliers chinois sont « conformes aux règles de l'OMC » et constituaient « une pratique internationale ordinaire ». « Le soutien du gouvernement à l'agriculture permet de maintenir le moral des cultivateurs, d'élever les capacités de production du pays. C'est une pratique internationale ordinaire, et c'est autorisé par les règles de l'OMC », a insisté le ministère.

Selon Washington, les exportations américaines des produits concernés par la plainte représentent 20 milliards de dollars par an. L'offensive américaine n'est pas dénuée non plus d'arrière-pensée politique : elle intervient alors que le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, a accusé la Chine de « violer » les Etats-Unis par le biais d'échanges commerciaux inéquitables et a suggéré des droits de douane prohibitifs sur les produits chinois. « Ces accords commerciaux sont un désastre. L'OMC est un désastre », avait lancé Donald Trump en juillet, évoquant une possible sortie des Etats-Unis de l'Organisation mondiale du commerce. La question des relations commerciales avec l'Asie en général et la Chine en particulier est devenue un thème fort de la campagne électorale.

Il est toutefois impossible que la plainte des Etats-Unis puisse déboucher sur un résultat d'ici à l'élection présidentielle, compte tenu des mécanismes d'examen des dossiers auprès de l'OMC. Une plainte formelle enclenche automatiquement une procédure dite de règlement des différends, qui est une première étape au cours de laquelle les pays concernés vont d'abord essayer de régler à l'amiable le différend en se consultant mutuellement. Si cela échoue, un panel spécial est désigné pour examiner l'affaire. L'examen d'une plainte à l'OMC prend ainsi généralement plusieurs années.

La Maison Blanche a rappelé que les Etats-Unis avaient obtenu gain de cause sur toutes les plaintes qu'ils avaient déposées contre la Chine à l'OMC. Barack Obama a aussi profité de l'occasion pour se livrer de nouveau à un plaidoyer en faveur de l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), qui rassemble 12 pays d'Asie-Pacifique (à l'exception notable de la Chine) générant près de 40% du PIB mondial.

Par Yann Rousseau et Frédéric Schaeffer sur www.lesechos.fr le 14/09/2016

lundi 12 septembre 2016

Pyongyang a procédé au plus puissant essai nucléaire de son histoire.


Trois jours seulement après avoir organisé, en souterrain, le plus puissant essai nucléaire de son histoire , la Corée du Nord serait déjà en phase de préparation d'un sixième test de bombe atomique. Selon l'agence de presse Yonhap, qui cite ce lundi matin des sources gouvernementales, Pyongyang pourrait, dans les prochains jours ou semaines, déclencher une nouvelle explosion dans le tunnel numéro 3 de la base de Punggye-ri, que ses militaires n'ont pour l'instant jamais utilisé. Depuis octobre 2006 - date du premier test -, les essais nucléaires nord-coréens ont tous été organisés dans les tunnels 1 et 2 de cette base située dans la province d'Hamgyong du Nord, proche des frontières russe et chinoise.

Dès ce week-end, le ministre de la Défense sud-coréen, Han Min-koo, avait averti un comité parlementaire de l'état d'avancement des préparations nord-coréennes et indiqué que Séoul et Washington suivaient de près l'évolution de l'activité près du site, régulièrement observé par satellite.


S'il ne manquerait pas de choquer les grandes capitales, un nouvel essai s'inscrirait dans le processus de développement militaire défini par Pyongyang. Moquant les réprimandes de la communauté internationale et les menaces de nouvelles sanctions économiques, le régime nord-coréen avait indiqué, dès vendredi dernier après son cinquième essai nucléaire, que « les mesures de renforcement quantitatif et qualitatif de sa force nucléaire se poursuivraient ».

Quelles sanctions internationales ?

Convaincu que les relations entre les Etats-Unis et la Chine sont actuellement trop dégradées pour permettre la mise en place de sanctions pénalisantes contre son régime à l'ONU, le dictateur nord-coréen Kim Jong-un a accéléré les travaux de développement de son arsenal nucléaire. Il veut que ses militaires maîtrisent rapidement la technologie de miniaturisation d'une charge nucléaire et mettent au point un missile balistique capable de porter une ogive nucléaire sur des milliers de kilomètres, jusqu'au territoire américain. 

Ces dernières heures, les échanges se sont multipliés entre les diplomaties américaine, japonaise et sud-coréenne pour tenter de faire rapidement adopter à l'ONU un nouveau régime de sanctions contre Pyongyang. Mais ces négociations vont devoir rapidement tenir compte des considérations de Pékin, qui refuse de valider des représailles trop sévères contre son allié nord-coréen. Un débat qui semble régaler les cadres de la dictature nord-coréenne. « Obama et son entourage, courant partout et parlant de leurs sanctions inutiles, sont risibles », déclarait, dimanche, un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA.

Par Yann Rousseau sur www.lesechos.fr le 12/09/2016

jeudi 1 septembre 2016

Top 5: Les destinations à découvrir en Asie en 2016

L'Asie regorge de paysages tout aussi stupéfiants que paradisiaques. Outre les plages bondées de la Thaïlande, voici les cinq destinations à découvrir en Asie, loin des circuits touristiques, au cœur de fabuleuses surprises. 
1. Birmanie
Aussi appelée Myanmar, la Birmanie est l'un pays bénéficiant d'une culture et d'une nature très riches. Entre temples, forêts tropicales et plages paradisiaques, ce pays situé aux abords de la Thaïlande offre un voyage dépaysant loin des plages bondées de touristes. Dans une atmosphère parfois déroutante, les lieux de pèlerinage comme le rocher suspendu au mont Kyaikto sont autant de lieux que vous pourrez visiter après vous être prélassé sur la plage de Ngapali. Le pays compte aussi 3000 pagodes, maison traditionnelle asiatique originaire du Japon dont les dorures et les bas-reliefs subjuguent instantanément. 
2. Philippines
Manille, capitale des Philippines est très connue pour son caractère sulfureux. Cette ville réserve néanmoins quelques surprises à travers ses églises, ses musées mais aussi son architecture globale oscillant entre modernité et tradition asiatique. Le périple montagnard vous permettra de rencontrer les tribus et autres petits villages reculés. D'une hospitalité notoire, ils offrent une véritable aventure au cœur de la culture Philippine. Côté plage les îles Palawan ou encore Coron flottent au cœur d'eaux turquoises et nous plongent dans un paysage paradisiaque
3. Népal
Un temps surnommé "La Demeure des Dieux", le Népal fait figure de légende dans une Asie toujours à la recherche de modernité. Ce territoire montagneux alterne entre verdure chatoyante, rivières fascinantes et monts enneigés. L'esprit du pays se ressent immédiatement et plaira aux curieux de découvrir des bijoux les plus secrets. Le Népal a vu naître Bouddha et abrite encore la seule déesse vivante au monde. Divinités, rois, reines, géants et autres démons, ce lieu est marqué d'une singularité qui vous portera au-delà des sublime paysages. Les amoureux de randonnées et de grands treks apprécieront particulièrement ce territoire où la chaîne de l'Himalaya s'étend jusqu'à 8 850 m d'altitude. 
4. Taïwan
Loin de se cantonner à son rôle de nouvel atelier du monde, Taiwan regorge de sublimes temples bouddhistes et taoïstes, signe d'une volonté de conserver les traditions chinoises imposées par le passé. La population est très attaché à l'expression sous toutes ses formes: calligraphies, chant, danse mais aussi arts martiaux sont autant de pratiques qu'il n'est pas rare de voir pratiquée à Taïwan. Hors de la frénésie des villes, les montagnes se galbent dans un brouillard humide. Rizières denses, volcans et autres chutes d'eau des plus spectaculaires s'offrent à tous les curieux en quête d'aventures naturelles.   
5. Malaisie
La capitale de la Malaisie est une ville incontournable du circuit. Son architecture moderne renferme de fastueux musées d'art islamique. Entre eux se dressent de grandes et majestueuses mosquées dont la renommée est internationale. Les îles au contraire sont un véritable havre de paix au cœur d'une jungle sauvage et de plage de sable fin. Les eaux turquoises offrent aux fans de plongée de véritables aventures colorées. 
Par Clémence Forsans sur www.parismatch.com le 01/09/2016