Le différend territorial opposant la Chine et le Japon en Mer de Chine orientale pèse sur l’opinion réciproque des populations.
Si une amorce de réchauffement a été enclenchée, ces derniers mois, par les exécutifs chinois et japonais, qui avaient passé plusieurs années à se bouder, les populations des deux grandes puissances d'Asie continuent de se méfier l'une de l'autre. Tentant de mesurer, chaque année, l'évolution des relations entre les deux nations, le Pew Research Center, basé à Washington, vient ainsi de diffuser une nouvelle étude d'opinion montrant que 80% des Japonais interrogés craignent que le différend territorial opposant les deux capitales ne dégénère en un conflit armé.
Sondées sur cette perspective, 35% des personnes interrogées au Japon se disent « très inquiètes » quand 45% se déclarent « quelque peu inquiètes ». Côté chinois, 60% des personnes ayant participé à l'enquête affirment craindre un affrontement militaire, au sujet des îles inhabitées que se disputent les deux nations en Mer de Chine orientale. Les Senkaku sont contrôlées par le Japon mais bruyamment revendiquées par Pékin, qui s'agace aussi de l'immiscion de Tokyo dans les différends territoriaux de Mer de Chine orientale.
L'ensemble de l'enquête montre le fort dédain que les deux populations continuent d'entretenir à l'égard l'une de l'autre. Seuls 11% des Japonais ont une vue favorable des Chinois, qu'ils décrivent à 81% comme « arrogants » et à 76% comme « nationalistes ». Les Chinois ayant une opinion favorable de leurs voisins sont seulement 14%. Il y a dix ans, ce taux d'opinion favorable atteignait 21%. Ils reprochent au Japonais d'être violents (74%) et arrogants (70%).
Pour expliquer ce mépris réciproque, Bruce Stokes du Pew Research Center pointe les tensions historiques entre les deux nations. « Sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les deux populations ont des perceptions singulièrement différentes de la qualité des regrets du Japon pour son comportement pendant la guerre », analyse l'expert. Quelque 53% des Japonais estiment que leur pays s'est suffisamment excusé pour son comportement en Asie dans les années 30 et 40, quand à peine 10% des Chinois jugent les excuses de Tokyo suffisantes.
Si une amorce de réchauffement a été enclenchée, ces derniers mois, par les exécutifs chinois et japonais, qui avaient passé plusieurs années à se bouder, les populations des deux grandes puissances d'Asie continuent de se méfier l'une de l'autre. Tentant de mesurer, chaque année, l'évolution des relations entre les deux nations, le Pew Research Center, basé à Washington, vient ainsi de diffuser une nouvelle étude d'opinion montrant que 80% des Japonais interrogés craignent que le différend territorial opposant les deux capitales ne dégénère en un conflit armé.
Sondées sur cette perspective, 35% des personnes interrogées au Japon se disent « très inquiètes » quand 45% se déclarent « quelque peu inquiètes ». Côté chinois, 60% des personnes ayant participé à l'enquête affirment craindre un affrontement militaire, au sujet des îles inhabitées que se disputent les deux nations en Mer de Chine orientale. Les Senkaku sont contrôlées par le Japon mais bruyamment revendiquées par Pékin, qui s'agace aussi de l'immiscion de Tokyo dans les différends territoriaux de Mer de Chine orientale.
L'ensemble de l'enquête montre le fort dédain que les deux populations continuent d'entretenir à l'égard l'une de l'autre. Seuls 11% des Japonais ont une vue favorable des Chinois, qu'ils décrivent à 81% comme « arrogants » et à 76% comme « nationalistes ». Les Chinois ayant une opinion favorable de leurs voisins sont seulement 14%. Il y a dix ans, ce taux d'opinion favorable atteignait 21%. Ils reprochent au Japonais d'être violents (74%) et arrogants (70%).
Pour expliquer ce mépris réciproque, Bruce Stokes du Pew Research Center pointe les tensions historiques entre les deux nations. « Sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les deux populations ont des perceptions singulièrement différentes de la qualité des regrets du Japon pour son comportement pendant la guerre », analyse l'expert. Quelque 53% des Japonais estiment que leur pays s'est suffisamment excusé pour son comportement en Asie dans les années 30 et 40, quand à peine 10% des Chinois jugent les excuses de Tokyo suffisantes.
Céréales : la Chine contre-attaque après la plainte des Etats-Unis à l'OMC
Et de 14 ! Les Etats-Unis viennent de déposer plainte contre la Chine devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour dénoncer des entraves aux exportations de riz, blé et maïs vers le géant asiatique. Il s'agit de la 14e plainte déposée contre la Chine par l'administration de Barack Obama depuis son arrivée. Cette plainte « devrait mettre fin aux subventions illégales de la Chine et permettre aux fermiers américains de se battre à armes égales », a estimé le président américain. Selon les Etats-Unis, le soutien de la Chine à ces produits agricoles a été l'an dernier de près de 100 milliards de dollars supérieur au niveau sur lequel Pékin s'était engagé lors de son adhésion à l'OMC en 2001. Et la Chine dépasserait chaque année depuis 2012 le seuil toléré.
La Chine a très vite réagi par la voix du ministère du Commerce, ce dernier assurant que ces subventions aux céréaliers chinois sont « conformes aux règles de l'OMC » et constituaient « une pratique internationale ordinaire ». « Le soutien du gouvernement à l'agriculture permet de maintenir le moral des cultivateurs, d'élever les capacités de production du pays. C'est une pratique internationale ordinaire, et c'est autorisé par les règles de l'OMC », a insisté le ministère.
Selon Washington, les exportations américaines des produits concernés par la plainte représentent 20 milliards de dollars par an. L'offensive américaine n'est pas dénuée non plus d'arrière-pensée politique : elle intervient alors que le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, a accusé la Chine de « violer » les Etats-Unis par le biais d'échanges commerciaux inéquitables et a suggéré des droits de douane prohibitifs sur les produits chinois. « Ces accords commerciaux sont un désastre. L'OMC est un désastre », avait lancé Donald Trump en juillet, évoquant une possible sortie des Etats-Unis de l'Organisation mondiale du commerce. La question des relations commerciales avec l'Asie en général et la Chine en particulier est devenue un thème fort de la campagne électorale.
Il est toutefois impossible que la plainte des Etats-Unis puisse déboucher sur un résultat d'ici à l'élection présidentielle, compte tenu des mécanismes d'examen des dossiers auprès de l'OMC. Une plainte formelle enclenche automatiquement une procédure dite de règlement des différends, qui est une première étape au cours de laquelle les pays concernés vont d'abord essayer de régler à l'amiable le différend en se consultant mutuellement. Si cela échoue, un panel spécial est désigné pour examiner l'affaire. L'examen d'une plainte à l'OMC prend ainsi généralement plusieurs années.
La Maison Blanche a rappelé que les Etats-Unis avaient obtenu gain de cause sur toutes les plaintes qu'ils avaient déposées contre la Chine à l'OMC. Barack Obama a aussi profité de l'occasion pour se livrer de nouveau à un plaidoyer en faveur de l'accord de libre-échange transpacifique (TPP), qui rassemble 12 pays d'Asie-Pacifique (à l'exception notable de la Chine) générant près de 40% du PIB mondial.
Par Yann Rousseau et Frédéric Schaeffer sur www.lesechos.fr le 14/09/2016
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