"La guerre est juste une lâche fuite des problèmes de temps de paix". T. Mann
Aux États-Unis, leader incontesté de l'Occident, l'État ne peut plus fournir de réponses aux questions de la population. Entre autre, il demeure des questions des plus sérieuses : Que va t-il arriver à la valeur du dollar ? Quel est le sort de dizaines de millions de personnes recevant des coupons alimentaires du gouvernement ? Comment mettre fin à la dette astronomique des ménages, des entreprises et de l'État ? La liste est longue. En réponse, des représentations exagérées de la Syrie et de l'Iran ont émergées. Toutefois, la présence du "democratisator" en Syrie, pourrait avoir facilement des implications tectoniques pour le monde moderne.
Les Etats-Unis, sont traditionnellement une vache qui broute dans le monde entier, mais dont le lait ne profite qu'à eux seuls. Pendant un certain temps, le monde avait assez de ressources pour un tel modèle de développement. Toutefois, l'épuisement des ressources naturelles et la croissance de la population dans les pays non-occidentaux a mis à l'ordre du jour la question de la révision des règles existantes. La puissance militaire de Washington est colossale. Il est très difficile de se battre avec un dragon si féroce.
Les cupides banquiers de Wall Street ont construit un système économique prédateur. Celui qui se positionne contre le système bancaire ne survivra pas. Toutefois, l'avidité rapace endémique a entraîné tous les pays du monde dans un gouffre. Et comme dans le conte "Les animaux dans la fosse" le moment est venu pour quelqu'un de se repaître. Les maîtres de ce processus sont les États-Unis, lesquels sont activement engagé dans la recherche de nouvelles victimes.
En théorie, Washington serait le principal coupable de "la création de la fosse», cependant il est armé jusqu'aux dents. En outre, la Maison Blanche est le chef de file du troupeau de prédateurs lesquels sont habitués à lui obéir. En géopolitique, cette situation conduit inévitablement à la redistribution du monde, ce qui par nature ne peut pas être indolore et sans effusion de sang.
Pour retarder sa fin, l'Occident a pris des positions qui lui correspondaient. L'Arabie saoudite et le Qatar n'ont pas été touchés car ce sont des monarchies qui sans l'aide des Etats-Unis et des dirigeants européens sont condamnées à mort. Cependant, beaucoup d'autres ont été envoyés à l'autel du sacrifice.
Le chaos contrôlé est une «astuce» de la politique américaine. Avec l'aide de cette technique, les pays concurrents descendent dans l'abîme, et se défient. Avec cependant un coût élevé pour l'armée américaine, qui soit dit en passant, est allé engraisser le complexe militaro-industriel, L'Irak est passé sous le contrôle de l'Occident. C'est-à-dire que ses ressources pétrolières circulent dans les zones choisies par Washington, avec des prix qui sont dictées par Washington.
En Afghanistan, la situation est quelque peu différente, car il n'y a pas de pétrole. Mais la production a augmenté de plusieurs dizaines de fois, en particulier celle de l'héroïne. Cette drogue a une importance géostratégique, car elle permet d'accumuler des capitaux destinés à la corruption (un homme est faible devant un beaucoup d'argent et les perspectives qu'il lui offre), et l'héroïne affaiblit le fond génétique de l'homme sur une échelle de plusieurs millions de personnes. Encore une fois, cela se fait sous les ordres du Pentagone au détriment de l'Afghanistan.
La Syrie est une cible naturelle. Avant la Syrie, c'était la Libye. Même le prédateur le plus paresseux ne pouvait pas ne pas s'en occuper. Cet Etat avec une petite population et de vastes réserves pétrolières s'est livrée sur un plateau. Et qu'il est bien le pétrole là-bas! Dans un certain nombre de champs on peut remplir de cet « or noir » le réservoir d'une voiture diesel directement à partir des puits, et elle roulera.
La rumeur qui dit que Mouammar Kadhafi faisait porté un joug au peuple libyen et que ce dernier se leva comme un seul homme pour combattre ce régime détestable est grandement exagérée. Pendant les quarante ans de régime dictatorial libyen, un total d'environ 500 personnes ont été exécutées. Et dans la liste se trouvent tous les sadiques, meurtriers, et pédophiles. Il y a quelques opposants politiques, mais si vous comparez le nombre de victimes du colonel Kadhafi par rapport à ceux d'Islam Karimov, il prendra un statut de petite frappe.
L'histoire de la Libye a confirmé la déclaration faite par Adolf Hitler disant que personne ne demande au gagnant s'il avait dit la vérité. Les nombreux milliards d'investissement de l'ex Lybie dans l'économie de l'Union européenne sont soudainement apparus comme volés au peuple libyen. Et pourquoi ? Tout est comme prévu, les tampons, le bilan, les conditions, ainsi que la participation des avocats les plus chers de l'Ouest. Les Libyens, qui étaient reconnaissants à Kadhafi pour la gratuité du logement, des travaux publics, et des bons avantages sociaux, ont donc pris les armes pour sa défense.
Pour la Syrie, presque tous les ponts de chemin de fer ont été dynamités, et les chemins de fer eux-mêmes sont minés. Les déplacements en voitures se heurtent au danger de nombreux points de contrôle tenus par de bandits. La Syrie s'appelle la République Arabe Syrienne, mais en réalité, sa population est une mosaïque sur le plan ethnique et religieux. Le pays a été fortement inondé d'armes, y compris d'armes lourdes (lances roquettes).
En raison des proportions prises par la crise mondiale, la défaite de la Syrie ne peut pas être objectivement le point final de la stratégie militaire de l'Occident. La prochaine étape, c'est l'Iran. A l'époque du Shah Mohammed Reza Pahlavi, l'Iran a connu une grande modernisation. Téhéran était occidentalisé, désislamisé et l'économie et la prospérité économique en croissance rapide. Avec l'aide de l'Occident a eu lieu la révolution islamique, qui, combiné avec l'agression de l'Irak pour une vingtaine d'années a arrêté le développement du pays.
Mais le puissant potentiel de l'Iran lui a permis par la suite à commencer à exercer son influence. Le pays a continué à s'industrialiser. Téhéran a construit une centrale nucléaire et est sur le point d'adhérer à part entière dans le club des puissances nucléaires. Mais voici le problème : l'élite du pays ne conserve pas l'argent du pétrole dans les banques occidentales, mais dans les banques Iraniennes. Les compagnies pétrolières étrangères ne sont pas les maîtres en Iran. En conséquence, les États-Unis ont organisé un blocus économique et prévoient une agression militaire.
La guerre de l'Occident et de ses satellites tels que l'Arabie Saoudite et le Qatar, contre l'Iran, aura des répercutions régionales très importantes. L'Azerbaïdjan est prêt à faire la guerre sur le côté de l'Occident, mais serait alors la cible des bombes iraniennes.
Les guerres, en particulier les grandes, vont automatiquement catalyser une variété de processus dans les vastes régions. Ce qui prend plusieurs années en temps de paix se règle lors en quelques mois. Par conséquent, la région de l'Asie centrale dans le cas d'une guerre en Iran subira d'énormes dégâts. L'Ouzbékistan pourrait être facilement déstabilisée. 2 à 3.000.000 de réfugiés en provenance d'Ouzbékistan se dirigerait vers le territoire du Kazakhstan et pourrait faire dérailler le marché du travail et déstabiliser la situation politique dans le sud. Il n'y a pas de doute sur le fait qu'il n'y avait aucun plan de ce type à Astana. Le Kazakhstan a une position sur la vente de pétrole, mais aucune réponse sur le plan de la politique étrangère. Par conséquent, la situation avec l'Iran est inévitable, mais Astana se trouve dépourvue.
Le 28/03/2012, par Batyr Alekperov sur www.contur.kz
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