dimanche 18 novembre 2018

Damas : cache de missiles made in USA

L'armée syrienne a annoncé le samedi 17 novembre que des armes et des munitions avaient été découvertes à proximité de Damas lors du déminage mené sur plusieurs quartiers et de la perquisition faite à certains domiciles.
Auparavant aussi, l'armée avait découvert plusieurs dépôts d'armes et de munitions fabriqués par Israël, ainsi que d’autres pays occidentaux y compris les États-Unis dans différentes parties de la Syrie.
Vers la fin octobre, une grande quantité d’armes et de munitions avait été découverte par l’armée syrienne dans les provinces de Quneitra et de Deraa.
La crise en Syrie a débuté en 2011 avec l'invasion massive de groupes terroristes soutenus par les Saoudiens, des États-Unis et leurs alliés pour modifier les équations de la région en faveur du régime sioniste.
L’armée syrienne est parvenue, grâce à l'aide de la République islamique d’Iran et de la Russie, à mettre un terme à la domination du groupe terroriste Daech en territoire syrien.
D'autres groupes terroristes sont également en train de perdre la bataille sur le sol syrien.
Sur www.parstoday le 18/11/2018

Soueïda: le Tora Bora syrien libéré


L’armée syrienne a réalisé ce samedi des avancées considérables dans la région d’al-Safa, à Soueïda, après une bataille acharnée contre les éléments du groupe terroriste Daech.
Après avoir réussi à détruire plusieurs tranchées et repaires de Daech, l’armée syrienne a entrepris de prendre à ce groupe terroriste la colline d’al-Safa.
Selon une source militaire dans la région, l’armée syrienne a libéré plus de 80 % de la région d’al-Safa, ne laissant qu’une petite partie du territoire encore sous le contrôle de Daech.
La chaîne de télévision Al-Alam a rapporté que l’armée syrienne, après d’intenses affrontements, a repris aux daechistes le contrôle de Qabr al-Cheikh Hossein, de Wadi al-Cheikh Hossein, du barrage de Hatil et de ses alentours dans le Rif de Damas.
Après la libération des otages dans la province de Soueïda et la reprise du contrôle des sources d’eau naturelle, l’armée syrienne a accéléré ses avancées.
Daech se servait depuis longtemps de ces otages comme un levier de pression sur les forces armées syriennes.
L’aviation et l’artillerie syriennes ont bombardé les zones restées sous le contrôle de ce groupe terroriste.
Selon une autre information, l’armée syrienne a annoncé la mort d’un responsable militaire de Daech, le Tchétchène Abou Hajar, à Tulul al-Safa dans la province de Soueïda, au sud du Rif de Damas, tandis que son adjoint a été blessé.
En raison de nombreuses collines rocheuses et vallées naturelles, cette région est difficile d’accès.
Ces dix derniers jours, 19 civils ont été libérés par l’armée syrienne, après des affrontements directs avec des éléments de Daech dans la localité.
Lors de ces combats, plusieurs daechistes ont été tués.
En juillet dernier, Daech a tué plus de 230 civils et en a blessé des dizaines d’autres lors d’une attaque contre l’est et le nord-est de la province de Soueïda.
Après cette attaque, des informations ont été diffusées sur l’enlèvement de plusieurs femmes et enfants par Daech dans l’est de Soueïda, notamment dans le village d’al-Chabaki.
Le 10 octobre dernier, quatre enfants et deux femmes ont été libérés lors d’un échange de prisonniers entre l’armée syrienne et Daech.
Sur www.parstoday.com le 17/11/2018

mercredi 7 novembre 2018

Syrie : la paix suppose la condamnation internationale de l’idéologie des Frères musulmans

Les deux sabres et le Coran forment le logo des Frères musulmans (en haut lors d'une conférence du président égyptien Mohamed Morsi et du Guide de la Confrérie). Ce symbole a été interdit en Égypte après les crimes commis au nom de cette idéologie, comme la croix gammée est interdite en Europe occidentale et en Russie après les crimes commis au nom du nazisme. Il a été remplacé par un signe de la main que l'on voit (ici en bas) fièrement exhibé par le président turc Recep Tayyip Erdoğan.

Finir la guerre

Depuis 2001, le Pentagone a adopté la doctrine de l'amiral Arthur Cebrowski, le directeur du bureau de la Transformation des forces de Donald Rumsfeld. L'objectif n'est plus d'accaparer pour soi des ressources naturelles, mais de contrôler l'accès des autres à ces ressources. Et pour cela, il convient de maintenir indéfiniment un chaos que seules les Forces US peuvent affronter. C'est, selon la formule du président George W. Bush, une « guerre sans fin » dans laquelle les États-Unis ne doivent surtout ni perdre, ni gagner [1].
Ainsi, la guerre contre la Libye s'éternise depuis 7 ans, celle contre l'Iraq depuis 15 ans et celle contre l'Afghanistan depuis 17 ans. Malgré toutes les bonnes paroles, aucun de ces pays n'a connu la paix depuis qu'il a été frappé par le Pentagone.
Il en sera de même pour la Syrie tant que les États-Unis n'auront pas officiellement abandonné la doctrine Cebrowski. Certes le président Donald Trump avait annoncé son intention d'en finir avec l'« impérialisme américain » et de revenir à une forme d'« hégémonie ». Cependant, malgré ses efforts, il ne semble pas y être parvenu.
Il n'est pas clair de savoir si l'annonce par le général James Mattis (secrétaire à la Défense) et par Michael Pompeo (secrétaire d'État) de la volonté US de rétablir la paix au Yémen sous trente jours doive être interprétée comme la fin d'une initiative saoudienne ou comme celle de la doctrine Cebrowski [2].

Éliminer l'idéologie des jihadistes

Alors que les événements en Syrie ont été présentés comme une guerre civile, il s'agit sans aucun doute d'un conflit idéologique. Les deux principaux slogans des manifestations de 2011 étaient : 
- « Allah, Syrie, liberté ! » (ce dernier mot ne désignant pas la liberté politique occidentale, mais la liberté d'appliquer la charia). 
- « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
Le conflit est beaucoup plus profond qu'on ne le croit. Les mots d'ordre initiaux n'étaient pas opposés à la République arabe syrienne, ni à son président Bachar el-Assad, mais à l'essence même de la civilisation syrienne. Il s'agissait de mettre fin à une société multi-confessionnelle sans équivalent au monde et d'imposer un mode de vie conforme aux principes des Frères musulmans.
La Syrie est un espace dans lequel à la fois chacun peut librement pratiquer sa religion et aide les autres à pratiquer la leur. Ainsi, la Grande mosquée des Omeyyades de Damas est un sanctuaire autour de la relique de la tête de Jean Le Baptiste. Depuis des siècles, chaque jour sans exception, juifs [3], chrétiens et musulmans y prient ensemble.
Les Frères musulmans ne sont pas un groupe religieux, mais une confrérie politique. Ils sont organisés sur le modèle des loges maçonniques européennes que plusieurs de leurs fondateurs ont fréquentées. Leurs membres militent au sein de divers partis politiques publics et groupes jihadistes. La totalité sans exception des chefs jihadistes, d'Oussama Ben Laden à Abou Bakr al-Baghdadi, sont des membres ou d'anciens membres de la Confrérie.
L'idéologie des Frères musulmans divise les actes en deux : ceux qui, selon elle, sont autorisés par Dieu et ceux qui sont interdits par Lui [4]. Consécutivement, elle divise le monde en deux : les serviteurs et les ennemis de Dieu. Enfin, elle magnifie ceux qui suivent sa conception des actes autorisés par Dieu et encourage à massacrer les autres.
Cette idéologie est professée par les prêcheurs saoudiens (même s'ils condamnent aujourd'hui la Confrérie et lui préfèrent la famille royale), ainsi que par les gouvernements turc et qatari. Elle est non seulement à l'œuvre dans la guerre en Syrie, mais également dans tous les attentats jihadistes commis partout dans le monde.
À supposer que les États-Unis soient prêts à la paix en Syrie, celle-ci n'est donc possible que si l'Assemblée générale des Nations unies, ou à défaut le Conseil de sécurité, condamne explicitement l'idéologie des Frères musulmans. Par voie de conséquence, la paix en Syrie simplifierait grandement la situation en Libye, en Iraq et en Afghanistan, et participerait à l'affaiblissement du terrorisme international.
Il est donc dangereux de parler d'« amnistie générale » alors que l'on a besoin d'exposer et de juger les crimes imputables à cette idéologie. De même qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on a jugé les idéologues et apologues du nazisme, de même on doit aujourd'hui juger ceux qui ont répandu cette idéologie. Et, à la différence de Nuremberg, on doit le faire dans le respect de l'État de droit tandis qu'y furent utilisés des textes rétroactifs. Que l'on comprenne bien : l'important n'est pas de condamner des individus, mais de comprendre une idéologie pour l'éliminer.
En 1945, l'URSS/Russie s'est reconstruite autour du seul haut fait commun : la lutte contre l'idéologie raciale du nazisme — c'est-à-dire l'affirmation que tous les hommes sont égaux et que tous les peuples sont dignes de respect—. Identiquement, la Syrie ne pourra se reconstruire qu'autour de la lutte contre l'idéologie des Frères musulmans —l'affirmation que tous les hommes sont égaux et que toutes les religions sont dignes de respect—.
La Confrérie des Frères musulmans ayant bénéficié et bénéficiant encore du soutien du Royaume-Uni [5], il ne sera pas possible de juger leurs leaders. Peu importe, ce qui compte, c'est d'exposer publiquement ces idées et les crimes auxquels elles conduisent directement.

Conclusion

Une guerre se termine toujours avec des vainqueurs et des vaincus. Celle-ci a détruit non seulement des vies en Syrie, mais aussi en France et en Belgique, en Chine et en Russie, et dans bien d'autres pays. La paix en Syrie doit donc être pensée non seulement en fonction des réalités locales, mais aussi des crimes commis par des jihadistes dans d'autres États.
Sachant que les 124 États autoproclamés « Amis de la Syrie » ont perdu militairement, mais qu'ils ont agi par mercenaires interposés et n'ont souvent pas connu de perte militaire sur leur territoire, ils ne sont pas prêts à accepter leur défaite et cherchent uniquement à dissimuler leurs responsabilités dans les crimes accomplis.
Non seulement il ne peut y avoir de paix en Syrie que si l'on condamne l'idéologie des Frères musulmans, mais cette guerre continuera dans d'autres pays si on ne le fait pas.

Par Thierry Meyssan sur www.voltairenet.org le 07/11/2018

[1] The Pentagon's New Map, Thomas P. M. Barnett, Putnam Publishing Group, 2004. « Le projet militaire des États-Unis pour le monde », par Thierry Meyssan, Haïti Liberté (Haïti) , Réseau Voltaire, 22 août 2017.
[2] "James Mattis Remarks at the United States Institute for Peace", by James Mattis, Voltaire Network, 30 October 2018. "Michael R. Pompeo : Ending the Conflict in Yemen", by Mike Pompeo, Voltaire Network, 31 October 2018. « Washington veut mettre fin à la guerre au Yémen », Réseau Voltaire, 31 octobre 2018.
[3] Depuis 1967, la plupart des juifs syriens ont quitté le pays pour Israël. Cependant de nombreux visiteurs étrangers juifs continuent à venir prier à la Grande mosquée.
[4] Ma'alim fi tarîq, Sayyid Qutb, 1964. Version française : Jalons sur la route de l'islam, Sayyid Qutb, Ar-Rissala.
[5] À lire absolument : « Les Printemps arabes vécus par les Frères musulmans », la seule étude actuellement disponible sur l'histoire internationale de la Confrérie. In Sous nos yeux, Thierry Meyssan, Demi-Lune 2017.

Corée du Nord: les USA vont droit dans le mur


Le président du Conseil des relations étrangères des États-Unis, Richard Haas, a mis en garde contre l’escalade de tensions entre son pays et la Corée du Nord.  Sur sa page Twitter, Richard Haas a écrit :
« La diplomatie américaine envers la Corée du Nord est allé droit dans le mur. La dénucléarisation ne marche pas bien. La Corée du Nord menace de reprendre ses essais [nucléaires], si les sanctions ne sont pas assouplies. Les USA et la Corée du Sud ne sont pas sur la même longueur d’onde. La Chine et la Russie sont favorables à la réduction des sanctions. Il y aura un risque d’escalade des tensions américano-nord-coréennes, si les efforts diplomatiques échouent. »
Ces avertissements tombent bien, parce qu’il y a quelques jours, Pyongyang menaçait justement de reprendre ses activités nucléaires.
Sur www.parstoday.com le 07/11/2018

mercredi 31 octobre 2018

Le Kazakhstan s'inspire du modèle scandinave

La République du Kazakhstan s'achemine avec confiance vers un statut d'État providence, développant ainsi son pendant du "modèle scandinave", mondialement connu. Le président du Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, a présenté une nouvelle stratégie pour le pays, dont il a souligné les principales priorités, à savoir l'amélioration du bien-être des citoyens, l'augmentation du revenu et la qualité de vie.

Le Kazakhstan occupe une place méritoire dans le classement international du développement social et du bien-être des citoyens (Indice de prospérité Legatum). La 72ème position est exactement le milieu de la liste parmi les États du monde entier et le meilleur classement parmi tous les pays de l'ex-Union soviétique. Au cours de la dernière année seulement, le Kazakhstan a grimpé de 11 places dans le classement. Il occupe désormais le 35e rang en termes d'accès à l'éducation de qualité.

La dynamique du Kazakhstan dans ce classement reflète les changements qualitatifs survenus dans le pays au cours des dernières décennies. Le pays va systématiquement vers la création d'un État social, visant principalement à assurer le bien-être de ses citoyens, et seulement à satisfaire ensuite certaines ambitions politiques. Cela a d'ailleurs été confirmé par Nursultan Nazarbayev dans son récent discours à la population. Le Président de la République d'Asie centrale a présenté une longue liste d'initiatives qui, sous réserve de la réussite de leur mise en œuvre, devraient faire du pays un véritable paradis social.

Par exemple, le Kazakhstan prévoit d'augmenter considérablement les dépenses consacrées à l'éducation, à la science et aux soins de santé. Actuellement, 10% du PIB sont dépensés dans ces domaines uniquement dans les pays développés. Une partie de cet argent servira à augmenter les salaires des médecins, bien que le travail qu'ils auront, sera peut-être moindre. Après tout, au Kazakhstan, le mode de vie sain est maintenant classé au rang des idéologies nationales. Le pays envisage de lancer la construction à grande échelle de complexes sportifs et récréatifs, de moderniser complètement les hôpitaux et d'accroître le contrôle de la qualité de l'eau et de la nourriture.

Le Kazakhstan change également son approche de l'éducation, même si le modèle actuel fonctionne avec succès. Permettez-moi de vous rappeler que, dans le classement mondial, le pays pour cet indicateur se situe dans le top 35. Cependant, il y a encore quelque chose à rechercher. Les futurs personnels qualifiés du Kazakhstan commenceront à se préparer dès la maternelle, toutes les écoles passeront aux normes internationales et les universités seront évaluées non pas en fonction du nombre d'enseignants «vedettes» ou des frais de scolarité, mais en fonction du niveau de travail de leurs diplômés.

La construction de nouveaux logements, des hypothèques préférentielles, un environnement urbain confortable et une sécurité accrue dans les rues, tous ces aspects devraient devenir des questions épineuses du nouveau tableau socio-économique du Kazakhstan dans les années à venir. Ce pays apporte un soutien précieux au développement des entreprises. Les conditions pour créer une entreprise au Kazakhstan sont parmi les plus attrayantes au monde. Les amnisties fiscales, les prêts concessionnels et l'absence d'audits permettent aux entrepreneurs en démarrage de se mettre sur pied et de se développer davantage. Désormais, la part des petites et moyennes entreprises dans le PIB du pays est de 30%, et les autorités kazakhes envisagent de porter ce chiffre à 50%.

La part restante du PIB au Kazakhstan devrait être couverte non pas au détriment des recettes pétrolières, bien que le prix de l'or noir soit à nouveau à la hausse et que semble-t-il, il suffit simplement de se baisser pour en extraire plus et gagner plus. Mais à Astana, on a jamais souffert du «syndrome hollandais» et on ne souahite pas dépendre d'un seul secteur de l'économie. Le Kazakhstan s'appuie sur l'agriculture et la fabrication. Au cours des trois prochaines années, le pays consacrera un demi-milliard de dollars supplémentaire au développement de ces zones. En outre, un fonds d'investissement direct dans le secteur hors ressources sera créé au Kazakhstan, qui mènera ses activités selon le principe de co-investissement avec des partenaires étrangers.

Il semble que ces mesures permettront la constitution de nouvelles sources de croissance stables pour l'économie du Kazakhstan, stimuleront l'afflux d'investissements et favoriseront la liberté du marché. Et cela, à son tour, affectera directement le bien-être des citoyens et leur niveau de revenu. En réalité, quel est l'objectif ultime déclaré de toutes les transformations entreprises par les autorités kazakhes?

Le modèle d'État providence que le Kazakhstan est en train de développer peut être comparé au modèle «scandinave». On en parle souvent comme de la symbiose des éléments les plus réussis du capitalisme et du socialisme. Le modèle est basé sur le capitalisme, dont les faiblesses sont corrigées par les meilleures pratiques du socialisme, et l'ensemble du système est structuré de manière à fonctionner exclusivement dans l'intérêt de la population.

Le succès du «modèle scandinave» de développement économique peut être jugé par le niveau de PIB par habitant dans les pays de cette région et par les places qu'ils occupent dans divers classements mondiaux, indices de protection sociale et listes des pays les plus heureux. Le Danemark, la Suède, la Finlande et la Norvège figurent toujours dans le top 10.

La stabilité de l'économie, la mobilité sociale, l'emploi universel, l'égalité d'accès à l'éducation et aux soins de santé, la redistribution de la richesse sont les traits distinctifs que ces pays scandinaves ont déjà acquis et que le Kazakhstan est en train d'acquérir, créant ainsi son propre modèle unique d'état social, tenant compte de son passé, des normes mondiales et de son expérience de l'indépendance.

mardi 30 octobre 2018

"Whaouh !" Erlan Abdyldaev !


Le visage de tout pays à l'étranger est constitué de ses représentants officiels, ses diplomates. Il leur incombe de défendre les intérêts de leur État et de promouvoir son image sur la scène internationale.

L'activité vigoureuse du ministère kirghize des affaires étrangères ne vise pas à promouvoir la position de l'État, mais à discréditer l'image du Kirghizistan. Parfois, il semble que les ambassadeurs du pays soient nommés à dessein par des personnes qui, hormis la déception, ne peuvent pas engager de diplomates d'autres pays.

Eh bien, dites-moi comment Washington peut respecter un pays, dont la seule vertu de son ambassadeur est la connaissance de l'anglais. Qu'est-ce qui a valu à l'ancien attaché de presse de l'ancien président Atambayev Kadyr Toktogulov d'avoir été nommé ambassadeur du Kirghizistan à Washington et à Ottawa ? En 2015, le journal Vecherny Bishkek a écrit que le porte-parole d'Atambayev, Toktogulov, avait suivi des cours d'urgence à l'académie diplomatique et avait appris à devenir diplomate en une semaine à peine (Non sens!). Par contre, il travaillait depuis de nombreuses années pour les médias européens et américains qui considèrent le Kirghizstan comme une «république bananière».

Il est tout à fait raisonnable de penser que le ministère des Affaires étrangères a compris qu'un tel ambassadeur ne serait guère digne de représenter le Kirghizistan. Ou peut-être ont-ils spécifiquement nommé ce jeune homme pour déshonorer ce pays ? Comment expliquer autrement que le ministre des Affaires étrangères, Erlan Abdyldaev, a fermé les yeux sur la photo de l'ambassadeur sur les réseaux sociaux, où il est apparu comme un homme gay ivre. Et le fait que, au cours des années de carrière diplomatique de l'ex-porte-parole, les investissements dans l'économie du Kirghizistan en provenance des États-Unis et du Canada ont considérablement diminué. En 2016, 118 millions de dollars américains ont été transférés du Canada vers l'économie de la République kirghize, contre seulement 4,5 millions en 2017. Les États-Unis n'investissent dans notre économie que 12 millions de dollars depuis un peu plus de deux ans ! Dans le même temps, les sociétés étrangères ont retiré 183 millions de dollars de notre pays pour la même période!

Et cela en dépit du fait que le Kirghizistan est sur le point de faire converger les intérêts géopolitiques et économiques de différents pays. Et cela signifie que tous les pays intéressés doivent rivaliser pour obtenir «l'attention» de Bichkek. Mais ils se moquent de ce pays, comme ce fut le cas d'un corps diplomatique étranger accrédité en Russie.

L'ambassade du Kirghizistan dans la Fédération de Russie est littéralement à moitié affamée! Bichkek ne peut pas fournir de papier à lettres aux représentants de son pays à Moscou. Et les représentants de l'ambassade sont forcés de quémander littéralement de l'argent auprès des consuls honoraires du Kirghizistan (citoyens russes) dans la Fédération de Russie, pour acheter des stylos, du papier et pour l'imprimeur.
Mais dans une autre ambassade du Kirghizistan en Corée du Sud, l'argent coule à flot. Mais pas du tout grâce au travail diplomatique. L'ambassadeur en Corée sert de guide à de nombreux amis et proches du chef du ministère des Affaires étrangères du Kirghizistan, Erlan Abdyldaev.

Selon des sources au ministère des Affaires étrangères, toutes les activités (telles que le budget) de l'ambassade en Corée ne visent pas à faire pression sur l'attractivité du Kirghizistan pour les investissements dans le monde des affaires de Séoul, mais à garantir les intérêts des clients venant de leur pays d'origine.

Ceci ne vaut pas le scandale avec la vice-ministre du Travail et du Développement social, Zuurakan Kadenova, à bord de la compagnie aérienne kazakhe, Air Astana. L'équipe de l'homme politique kirghize a été contrainte de débarquer d'un avion effectuant un vol Séoul-Almaty pour une bagarre en état d'ivresse. C'est déjà bien que l'histoire de l'arrivée de Kadenova en Corée n'ait pas fait la une des journaux. Comme l'ont dit les témoins, la vice-ministre a été littéralement emmenée de l'avion dans un état indécent, avec entre ses mains tous ses vêtements, suite à une fête arrosée à bord.

Au même moment, Erlan Abdyldaev lui-même avait clairement indiqué à ses subordonnés d'étouffer l'affaire. Et pas même parce qu'un responsable kirghize a déshonoré le pays. Kadenova est sa maîtresse de longue date et il est prêt à la couvrir avec toutes les ressources administratives dont il dispose.
Au passage, en Corée, la vice-ministre a été vu sobre, mais qui n'était pas du tout impliqué dans les affaires publiques, préférant traîner dans les magasins et les clubs. Et les diplomates de l'ambassade devaient accompagner la dame devenue impudente.

On peut toujours crier de manière répétée, à quel point les positions du Kirghizstan tant économiques que politiques sont avantageuses. Le fait que ses partenaires étrangers ignorent ses capacités est évident.

La raison en est l'activité extrêmement peu professionnelle du département de politique étrangère, qui se distingue non seulement par une passivité totale dans la promotion des intérêts du Kirghizistan sur la scène étrangère, mais vise également à discréditer le Kirghizistan sur la scène mondiale.

Quelle est la raison d'une telle attitude non patriotique du ministère des Affaires étrangères envers son propre État?

Cela pourrait être simple. M. Erlan Abdyldaev "vengerait" le Kirghizistan pour la politique du nouveau président. M. Abdyldaev est habitué à l'anarchie généralisée et aux revenus de nombreux «hommes d'affaires» désireux de s'enrichir des richesses de ce pays. Il désapprouve catégoriquement la nouvelle politique consistant à amener de manière légale vers le pays, des investissements.

Ce fonctionnaire, contrairement à toutes les normes diplomatiques et suivant l'exemple de son ancien chef Almazbek Atambayev, a l'habitude de parler avec d'autres États dans un langage grossier.

Sous la direction du ministère d'Abdyldaev, Bichkek s'est brouillé avec de nombreux pays qui ont toujours été les bons amis du Kirghizstan. Par exemple, avec la Turquie, à laquelle le chef du ministère des Affaires étrangères n'a pas répondu diplomatiquement dans l'affaire du «gang des Gulen». En conséquence, le flux d'investissements directs turcs dans l'économie kirghize s'est effondré de 50% (passant de 33 à 17 millions de dollars).

La Chine, prête à injecter des milliards de dollars dans l'économie des pays voisins pour mettre en œuvre sa politique "Une ceinture, une route", n'accorde au Kirghizistan que 600 millions de yuans pour la reconstruction de routes (à titre de comparaison, Beijing a alloué plus de 8 milliards à certains de nos voisins). C'est-à-dire que les ambassadeurs de ces pays ont pu négocier avec Pékin sur le financement de leurs projets alors que l'ambassadeur du Kirghizistan, ami du ministre et frère de l'ex-maire de Bichkek, restait bouche bée devant l'Empire du Milieu.

Jusqu'à récemment, le vecteur de la politique étrangère du Kirghizstan était déterminé non par la logique rationnelle des intérêts de l'État, mais par les intérêts personnels d'une seule personne, Almazbek Atambayev. Lui et sa suite ont attribué les postes d'ambassadeurs sur le principe de la loyauté envers le "premier", ainsi que sur leur capacité à payer pour la nomination à ce poste. De plus, la présence de ces diplomates n'a joué aucun rôle. En outre, le ministre Abdyldaev a toujours été le bras droit d'Atambayev dans cette affaire.

C'est à lui qu'a été confié la nomination des nouveaux représentants du corps diplomatique. C'est en fait lui qui est responsable des échecs de tous les travaux visant à promouvoir l'image et les intérêts du Kirghizistan sur la scène internationale.
Cependant, il n'est qu'un interprète de la volonté de son patron.

Il est peut-être temps que Sooronbay Jeenbekov change radicalement le système du ministère des Affaires étrangères. Pour que le Kirghizistan ne soit plus une "sans dent", et prenne place décemment à la table des pays du monde.

Par Ruslan Osmonov sur www.golosbishkeka.com le 27/09/2018

samedi 27 octobre 2018

L'Asie-Pacifique est la deuxième région du monde la plus visitée

Les arrivées de touristes internationaux dans la région Asie-Pacifique ont bondi de 6% en 2017, ce qui représente 323 millions de voyageurs, rapporte l'Organisation mondiale du tourisme, qui cite un rapport des tendances du tourisme en Asie.
L'Asie-Pacifique constitue la deuxième région du monde la plus fréquentée par les touristes, après l'Europe. Sur le Vieux Continent, les arrivées internationales sont les plus importantes depuis 2005, évaluées à +6% par an, quand la moyenne mondiale se situe à 4%.
5,7 millions de voyageurs chinois ont visité le Vieux Continent en 2016, dont 3,5 millions dans les pays de l'Union européenne. Dans le même temps, 5,5 millions d'Européens se sont rendus dans l'Empire du Milieu, dont 3,1 millions provenaient d'un pays membre de l'Union européenne. 
"L'augmentation des voyages internationaux par la vigueur de la croissance économique dans cette région, qui abrite plus de la moitié de la population mondiale, conjuguée à l'amélioration de la connectivité aérienne, la facilitation des voyages et de grands projets d'infrastructures" sont les raisons majeures qui expliquent l'engouement des touristes internationaux pour l'Asie-Pacifique, commente l'Organisation mondiale du tourisme.
Sur www.rtbf.be le 25/10/2018

Russie: le "tueur de satellites" opérationnel d’ici 2022


Il s'agit d'un « tueur de satellites », un missile antisatellite, dont la maquette grandeur nature a été fixée sous le fuselage lors d'essais qui se sont déroulés récemment dans la région de Moscou, selon des médias russes.
Le missile, jamais vu auparavant, a été photographié le mois dernier sur un MiG-31 russe et devrait cibler des satellites de communication et d'imagerie sur une orbite terrestre basse, a rapporté la chaîne de télévision américaine CNBC, se référant aux rapports fournis par trois sources bien informées du Renseignement américain.
Selon des experts, c'est la première fois que l'aéronef MiG-31 est vu avec une maquette de ce missile.
La source indique que des essais de l'intercepteur russe MiG-31 avec une maquette à l'échelle réelle d'un missile antisatellite, sont en cours depuis septembre dernier dans la région de Moscou et devrait terminer le mercredi prochain.
Moscou envisage d'organiser des manœuvres en 2019 et de lancer un nouveau prototype du nouveau missile. Cette arme antisatellite devrait être sera remise à l'armée russe en 2020. Des sources de CNBC ont également annoncé que des missiles anti-satellites similaires ont été construits en Chine et aux États-Unis, sans toutefois préciser si elles faisaient déjà partie de leur arsenal.
Sur www.parstoday.com le 26/10/2018

vendredi 19 octobre 2018

Les investisseurs chinois créent des remous à Sihanoukville

Avec plus de vingt milliards de dollars investis au Cambodge sur près de vingt ans, le gouvernement chinois s'intéresse depuis de nombreuses années au pays dans le cadre de sa stratégie de mondialisation, par le biais des sociétés d'État chinoises (SOE) qui s'installent à Sihanoukville ou à Phnom Penh. Une présence chinoise qui, si elle a contribué à édifier société cambodgienne, est aussi source de nombreuses tensions et d'injustices pour les Khmers. Alors que les investissements chinois au Cambodge doivent se poursuivre avec encore sept milliards de dollars alloués, l'éditorialiste Luke Hunt espère un nouveau virage.

L'arrivée au Cambodge d'une foule de développeurs, de financiers, de restaurateurs, de joueurs ou encore d'ouvriers du bâtiment, dans la vague des investissements chinois dans le pays, semble jeter un froid sur la patience des Cambodgiens. Même la presse cambodgienne officielle, toujours docile envers le gouvernement cambodgien, a relevé le problème. Les médias locaux titrent souvent sur le « mauvais comportement des Chinois », en particulier à Sihanoukville, dans le sud du pays, où les sociétés d'État chinoises (SOE) ont beaucoup investi. Les plages et les forêts tropicales y sont façonnées par les affaires et des propriétés s'y installent, inabordables pour la population locale. Des témoignages affirment par ailleurs que des Cambodgiens ne peuvent accéder à leur propre littoral et que certains groupes chinois cherchent les proies faciles pour forcer les propriétaires à vendre leurs maisons.

Récemment, un casino chinois a ainsi refusé de payer les gains d'un Cambodgien sous prétexte qu'il était Khmer. De même, un mystérieux incendie a démarré juste après que le propriétaire d'un magasin avait refusé une proposition d'achat. Par ailleurs, quatre Chinois ont été arrêtés après avoir prêté 14 500 dollars à un couple endetté. Leurs victimes ont joué et perdu, avant d'être détenues dans l'appartement d'un casino jusqu'à ce que leurs proches remboursent la somme. De telles affaires sont courantes : de janvier à juin 2018, les ressortissants chinois étaient largement en tête des détenus étrangers selon les statistiques de la police locale, avec 275 arrestations. La montée de la criminalité a provoqué l'indignation des Khmers et forcé le gouvernement à lancer une police spéciale pour remédier au problème, en particulier sur la côte sud.


Mondialisation à la chinoise

La stratégie de mondialisation chinoise, qui soutient les intérêts de la Chine à l'international via les sociétés d'État chinoises, a commencé en 1999. Cette politique s'est affermie en 2001 avec l'admission de la Chine au sein de l'Organisation mondiale du commerce. Elle a continué de prospérer grâce aux « Nouvelles routes de la soie » (Belt and road initiative – BRI), annoncées en 2013. Sur le plan stratégique, le Cambodge a toujours été en ligne de mire. Phnom Penh constituait ainsi, pour le gouvernement chinois, l'occasion d'un site intermédiaire diplomatique, ouvrant l'accès aux voies commerciales et permettant une présence militaire dans le golfe de Thaïlande. Après une guerre de plus de trente ans, le Cambodge avait absolument besoin de ressources et de reconstruction. Sur près de vingt ans, la Chine a donc envoyé plus de vingt milliards de dollars d'aides, de prêts et d'investissements dans le pays, tout en soutenant indéfectiblement le premier ministre Hun Sen, qui avait contrarié les investisseurs occidentaux sur le plan des Droits de l'Homme. Selon les statistiques officielles du gouvernement cambodgien, près de 210 000 Chinois vivent au Cambodge, un chiffre qui a plus que doublé en seulement un an. Parmi eux, 78 000 Chinois vivent à Sihanoukville, dont seulement 20 000 ont un permis de travail. L'arrivée des touristes chinois a également augmenté de 72,6 % par rapport à l'année dernière. Au cours des sept premiers mois de cette année, 1,1 million d'entre eux ont été enregistrés, et ils devraient être près de 2,5 millions d'ici 2020 – pour une population de seulement 15 millions de Cambodgiens. Beaucoup d'entre eux restent dans le pays.

Pour mettre les choses en perspective, selon un recensement de 1921, 165 485 ressortissants britanniques vivaient alors dans l'Inde coloniale, pour une population de 251,32 millions d'Indiens. Au Cambodge, ce phénomène a tendance à chasser les touristes et les expatriés occidentaux, au détriment des Khmers qui ont construit leurs affaires autour de leurs besoins. Dans le domaine du tourisme, les agences chinoises sont accusées d'avoir corrompu l'économie à Bali et en Thaïlande en monopolisant les touristes chinois. Le Cambodge fait face à des problèmes similaires dans les domaines du tourisme et du bâtiment, alors que les villes se transforment à vue d'œil. Des gratte-ciel chinois peuvent ainsi être construits au rythme d'un étage par jour. Des ouvriers chinois sont recrutés pour les travaux comme la maçonnerie. La plupart des logements construits sont vides et très coûteux, forçant les agences immobilières à se tourner vers les touristes chinois. Comme le confiait récemment un Khmer, alors que des centaines d'ouvriers en bleu de travail sortaient d'un site de construction après une journée de travail : « Moi aussi, je pourrais faire ce travail. Pourquoi m'en empêchent-ils ? » Pour les autorités cambodgiennes, c'est une situation embarrassante. Les promesses électorales récentes portaient justement sur une plus grande prospérité et sur le libre-échange avec la Chine. En ouvrant le Cambodge à la Chine, Hun Sen a également obtenu le soutien politique de Pékin, qui a naturellement salué le nouveau premier ministre après qu'il a remporté la totalité des 125 sièges du Parlement lors des élections de juillet. Une victoire qui a été rendue possible par l'interdiction du seul parti d'opposition capable de défier le Parti du peuple cambodgien. Mais les bénéfices de cette abondance chinoise ont été minimes, tandis que les inégalités n'ont fait que grandir, creusant le fossé entre d'un côté les classes aisées et les milieux politiques et de l'autre, le reste de la population qui ne peut que subir la situation.


Montée des tensions

Le Cambodge avait déjà vu arriver un flux d'étrangers et de capitaux auparavant. Les Nations Unies, au début des années 1990, ont investi des milliards de dollars dans le cadre du maintien de la paix, sans compter l'arrivée des ONG occidentales qui a suivi peu après. Beaucoup a été fait : déminage, élections démocratiques, amélioration des infrastructures et du système de santé, eau potable et eaux usées… Mais les travailleurs humanitaires occidentaux ont été souvent critiqués pour leurs salaires, leurs grosses voitures et leur comportement, trop souvent considéré comme méprisant envers les Khmers. Puis les Russes sont arrivés, achetant des îles et des propriétés sur la côte dans le cadre de contrats s'apparentant souvent au crime organisé, avant de repartir il y a quatre ans en pleine crise du rouble. Leur départ a laissé de nombreuses opportunités pour les SOE chinoises, qui ont pu racheter des biens immobiliers au rabais. Cette sinisation a créé des problèmes sur d'autres fronts. Comme dans beaucoup d'autres régions, cela fait plusieurs siècles que des Chinois viennent vivre dans le pays. Ils se sont adaptés. Ils ont appris la langue et se sont mariés avec des Cambodgiens, et ils ont beaucoup apporté à la société cambodgienne. Mais avec la montée des tensions, ils craignent d'être accusés des mêmes torts que ceux que l'on reproche aux nouveaux arrivants chinois. Près de sept milliards de dollars ont encore été alloués pour les investissements chinois au Cambodge. Mais les investisseurs de la puissance chinoise, des rues de Sihanoukville aux coulisses du pouvoir de Phnom Penh, devront changer de comportement s'ils veulent être accueillis favorablement.

Par Luke Hunt, journaliste et éditorialiste pour l'agence de presse Ucanews.
Publié sur www.eglasie.mepasie.org le 13/10/2018

Poutine: «la Russie utiliserait l'arme nucléaire»


Le président russe Vladimir Poutine s’est félicité de la récente optimisation des missiles hypersoniques russes qui confère à la Russie un avantage militaire remarquable. Il a souligné que Moscou n’aurait recours à l’arme nucléaire que si elle était attaquée.
« Ce n'est que lorsque nous serons convaincus qu'il y a une attaque imminente contre le territoire de la Russie et que cela se produit dans quelques secondes que nous lancerons une frappe en représailles », a souligné Vladimir Poutine lors d'une réunion, tenue dans le cadre d'un forum de politique internationale dans la ville de Sotchi en Russie.
Le président russe a également souligné que la doctrine militaire de la Russie ne prévoyait pas une frappe nucléaire préventive.
« Moscou n’utiliserait ses armes nucléaires que si ses systèmes d’alerte rapide détectaient des missiles se dirigeant vers la Russie. Cela signifierait naturellement une catastrophe mondiale mais je tiens à souligner que nous ne pouvons pas être ceux qui l'initient car nous ne prévoyons pas d’attaque préventive. L'agresseur doit savoir que les représailles seront inévitables et qu'il sera anéanti », a déclaré le président russe.
« Nous avons devancé les autres dans cette concurrence. Personne n'a d'armes de précision hypersoniques. D'autres envisagent de les tester d'ici un an ou deux ans et nous les avons déjà à notre service », a-t-il précisé.
Plus tôt cette année, M. Poutine avait qualifié l'arsenal hypersonique de la Russie d’« invincible ». L’arsenal comprendrait un missile de croisière à propulsion nucléaire, un drone sous-marin à propulsion nucléaire et un nouveau missile hypersonique.
Sur www.parstoday.com le 19/10/2018

12e Sommet de l'ASEM entre l'Asie et l'Europe à Bruxelles


Une cinquantaine de dirigeants d'Asie et de l'Union européenne se réunissent les 18 et 19 octobre à Bruxelles à l'occasion du 12e Sommet du dialogue Asie - Europe (ASEM) avec pour thème "L'Europe et l'Asie: des partenaires à l'échelle mondiale face aux défis mondiaux".

Le sommet qui réunit, entre autres, la Chine, le Japon, l'Inde et l'Union européenne (UE) voit la participation cette année du Premier ministre chinois Li Keqiang, de la chancelière allemande Angela Merkel, du président français Emmanuel Macron et du Premier ministre russe Dmitri Medvedev.

Également présents à la principale réunion Europe - Asie de 2018 le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, ainsi que la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. Le Premier ministre chinois devra prononcer un discours lors du sommet sur l'importance de renforcer le partenariat Asie - Europe et de faire face aux défis communs dans de nouvelles circonstances, a dit Zhang Jun, ministre assistant chinois des Affaires étrangères, lors d'un briefing sur le sommet plus tôt ce mois-ci.

Un sujet phare du sommet sera sans doute la guerre commerciale engagée ces dernières semaines par le président américain Trump et les hausses de tarifs douaniers que les États-Unis ont imposées à des produits européens, rapporte le journal belge 7 sur 7. Cette 12e édition de l'ASEM permettra aux 53 partenaires européens et asiatiques d'échanger des points de vue sur une panoplie de sujets dont la gouvernance et les défis mondiaux comme le terrorisme et le changement climatique.

Spécifiquement, les trois sessions plénières de l'ASEM12 seront axées sur les questions financières et économiques, les défis mondiaux et les connexions Europe-Asie, et les questions internationales et régionales. L'ASEM, créé en 1996, représente 60% de la population mondiale et 65% du PIB mondial.


Sur www.lecourrier.vn le 19/10/2018

Le Koweït appelle la Turquie à installer une base militaire sur son territoire


Le récent voyage du prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane au Koweït a profondément inquiété les dirigeants du pays.
Le prince héritier a proposé de fixer les frontières entre les deux pays en annexant des champs pétroliers encore peu exploités (Khafji et Wafra).
C’est très exactement la même démarche qu’il avait eu avec le Yémen (zone du « Quart vide ») et qui a abouti à la guerre actuelle.
Soucieux de ne pas affronter le royaume saoudien, le très modéré émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Jabir al-Sabah, a appelé la Turquie à la rescousse.
Le « sultan » Recep Tayyip Erdoğan et protecteur des Frères musulmans a immédiatement répondu présent.
Un accord a été signé le 10 octobre entre les deux armées (photo). Le texte a été conservé secret, mais on apprend qu’il autorise l’installation d’une base militaire turque au Koweït.
Une telle base existe déjà au Qatar. Elle a permis à l’émir Tamim ben Hamad Al Thani d’éviter une guerre avec l’Arabie saoudite lors de la crise de 2017. 3 000 soldats turcs y sont déployés.
Sur www.voltairenet.org le 16/10/2018

vendredi 12 octobre 2018

Le Pakistan veut expulser 18 ONG internationales

Annoncé publiquement vendredi dernier par un porte-parole de l’organisation humanitaire britannique ActionAid, le couperet est tombé. Les autorités pakistanaises ont en effet ordonné à 18 organisations humanitaires internationales de mettre un terme à leurs activités et de quitter le sol pakistanais. Une lettre du ministère de l’Intérieur a ainsi stipulé à ActionAid « de liquider ses opérations dans les soixante jours ». 

Certaines des autres ONG concernées ont également reçu une notification du rejet de leur enregistrement au Pakistan. La plupart d’entre elles sont américaines, dans un climat de relations difficiles entre les États-Unis et leur allié pakistanais, Washington reprochant à Islamabad de ne pas en faire suffisamment dans la lutte contre le terrorisme. En tout, sont ainsi visées 9 ONG américaines, 3 britanniques, 2 hollandaises, les autres étant irlandaise, danoise, suisse et italienne. Parmi elles se trouve Catholic Relief Services, une ONG catholique américaine. En décembre dernier, certaines de ces organisations caritatives, dont ActionAid, avaient déjà reçu des avis d’expulsion. Elles avaient pu faire appel et l’ordre n’avait pas été implémenté.

Mais le véritable durcissement des autorités à l’égard des humanitaires étrangers remonte à 2015, avec l’instauration de procédures d’enregistrement plus complexes. Le Pakistan leur avait alors demandé de renouveler leur enregistrement pour « assurer la transparence de (leur) système de comptabilité ». Et le pays n’avait pas caché sa volonté d’identifier les organisations qui travailleraient « contre l’intérêt national pakistanais ».

Des avis d'expulsion illégaux

À Islamabad, les autorités avaient également verrouillé, en 2015, les locaux de l’ONG Save the Childrenaprès 35 années de présence de cette organisation dans le pays. Dès 2012, un rapport des services de renseignements pakistanais avait lié Save the Children à un médecin local, Shakeel Afridi, accusé d’avoir mené une fausse campagne de vaccinations sous le nom de Save the Children. Sa couverture lui avait permis d’aider la CIA à traquer et à intercepter Oussama Ben Laden en 2011. Ce docteur est emprisonné depuis 2011 et Save the Children a toujours nié ces accusations. Mais depuis, les services de renseignement pakistanais soupçonnent les ONG étrangères d’opérer et d’espionner pour le compte de pays étrangers.

Active au Pakistan depuis 1992, ActionAid est quant à elle spécialisée dans l’éducation, la lutte contre la pauvreté et la défense des Droits de l'Homme. L’organisation affirme que l’avis d’expulsion qu’elle a reçu équivaut à « une attaque contre la société civile et les organisations de défense des Droits de l'Homme ». Elle a rappelé qu’aucune raison n’avait été mentionnée pour justifier l’ordre d’expulsion. Cette décision s'inscrit dans « l’inquiétante recrudescence récente d'attaques contre la société civile, les intellectuels et les journalistes, a estimé ActionAid dans un communiqué. Si cette tendance se poursuit, c’est la démocratie pakistanaise chèrement gagnée qui en sera la victime ultime. » Depuis, plusieurs organisations demandent aux autorités de revoir leur décision. « Nous pensons que cette décision pourrait avoir un impact négatif sur les projets de développement du pays et sur son image internationale », ont déclaré, mardi, des membres de la société civile représentant plusieurs forums. Ces derniers ont rappelé que le secteur des ONG internationales avait bénéficié, en 2017, à 34 millions de Pakistanais et que les avis d’expulsions étaient en violation avec les droits garantis par la Constitution.


Par Vanessa Dougnac le 12/10/2018 sur www.eglasie.mepasie.org

Les USA veulent créer un quasi-État en Syrie

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, accuse Washington d'essayer de créer un quasi-État à l'est de l'Euphrate par le biais de ses alliés en Syrie.
« Avec l'aide de ses alliés en Syrie, les États-Unis cherchent à créer un État illégitime sur la rive orientale de l'Euphrate », a averti ce vendredi 12 octobre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
« Je ne crois pas qu'Idlib soit la seule région qui pose des problèmes pour la Syrie. Il y a d'autres vastes territoires à l'est de l'Euphrate où on voit se produire des choses absolument inacceptables. Les États-Unis cherchent à utiliser ces territoires par le biais de leurs alliés syriens, avant tout des Kurdes, pour y créer une structure quasi étatique », a indiqué Lavrov.
« Les États-Unis œuvrent pour que la situation reste tendue sur la rive orientale de l'Euphrate. Ils cherchent à y mettre en place un quasi-État. Ils y créent « des organes de pouvoir alternatifs aux organes syriens et œuvrent activement pour le retour des déplacés », ajoute-t-il.
« Or ni les États-Unis ni la France ne souhaitent réunir les conditions nécessaires au retour des déplacés dans les zones contrôlées par Damas tant qu'un processus politique digne de ce nom n'aura pas été enclenché », a poursuivi Lavrov, avant d'indiquer : « La question qui se pose est de savoir pourquoi il ne faut pas attendre le début d'un processus digne de ce nom sur la rive orientale de l'Euphrate, qui est contrôlée par les États-Unis et leurs alliés dans cette région. »
Sur www.parstoday.com le 12/10/2018

dimanche 30 septembre 2018

Le dollar US et le coup de maître de l'Iran


Pepe Escobar, journaliste et analyste brésilien, a écrit un article pour le site web Asia Times afin d’examiner une alliance qui semble se former en Eurasie contre le dollar américain.
« La semaine dernière aux Nations unies, Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’Union européenne, et Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, ont annoncé un Fonds commun de créances (FCC), chargé d’aider l’Iran à contrer les sanctions que lui a imposées l’administration Trump après son retrait unilatéral de l’accord nucléaire iranien.
À ce propos, Mme Mogherini a déclaré : “Cela signifie que les États membres de l’Union européenne créeront une entité juridique pour faciliter les transactions financières légitimes avec l’Iran, ce qui permettra aux entreprises européennes de continuer à faire du commerce avec l’Iran.”
Le FCC, qui, selon Mme Mogherini, “vise à maintenir le commerce avec Téhéran pendant que les sanctions américaines sont en place”, pourrait entrer en vigueur avant le début de la deuxième phase des sanctions américaines début novembre.
Cette initiative unique signifie que Bruxelles tente de se positionner comme un acteur géopolitique de premier plan, défiant ouvertement les États-Unis et leur campagne de diabolisation, lancée par la Maison-Blanche, la CIA et le département d’État américain.
C’est vrai que cela a pris quelques mois, mais l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont finalement appris ce que Moscou et Pékin savaient déjà : tout commerce qu’on fait avec l’Iran est dans l’intérêt de tous les acteurs et il faut contourner le dollar américain.
Nous vivons maintenant une situation où la troïka européenne (Allemagne, France et Royaume-Uni) mettra en place un mécanisme financier multinational pour aider les entreprises européennes à faire du commerce en euros avec l’Iran, un processus qui sera donc hors de portée des autorités financières américaines.
En parallèle, la Russie et la Chine vont faire du commerce avec l’Iran en roubles et en yuans.
Les acteurs du marché de l’énergie ont appris que les membres des BRICS, Moscou et Pékin, continueraient leurs transactions pétrolières et gazières avec Téhéran. L’Inde, elle aussi membre des BRICS, s’est cependant rétractée sous la pression américaine.
Les diplomates européens ont confié à Asia Times qu’une atmosphère d’exaspération absolue à l’égard de l’administration Trump régnait à Bruxelles.
Un diplomate résume cette atmosphère en quelques phrases : “Nous n’allons plus être victimes d’intimidation extraterritoriale. L’accord nucléaire était le premier succès de la politique étrangère de l’Union européenne. Nous avons travaillé très dur pour parvenir à ce succès et nous sommes déterminés à ce qu’aucune circonstance ne vienne influencer l’accord.”
Par ailleurs, le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis John Bolton — qui n’est pas un personnage très populaire à Bruxelles — a promis de continuer à imposer une “pression maximale” à Téhéran en cas d’entrée en vigueur du FCC.
Pour Bruxelles, le maintien de l’accord nucléaire rassemble à une affaire sacrée, car il est directement lié à la crédibilité des institutions bruxelloises qui étaient toujours mises en cause.
Si les Européens courbent l’échine, un désastre potentiel se transformera en une certitude lors des prochaines élections parlementaires européennes en mai 2019.
Le jeu révèle sa complexité lorsque l’on considère que l’Iran a tout fait pour que l’Union européenne finisse par affronter les États-Unis et se rapproche de la Russie et de la Chine.
Ce que nous voyons émerger, c’est une possible alliance trans-eurasienne, sur de multiples fronts, entre la Russie, la Chine et l’Iran, les trois piliers de l’alliance entre l’Eurasie et la troïka européenne.
C’est un jeu digne d’un maître d’échecs persan, où se joueront la guerre énergétique, le rapport de force au Moyen-Orient, le pouvoir absolu du système financier mondial contrôlé par les États-Unis et le dollar américain renforcé par le pétrodollar.
On peut conclure qu’une offensive concertée, menée par le FCC, conduira l’euro, le yuan et le rouble à se positionner comme des monnaies de réserve crédibles. »
Sur www.parstoday.com le 30/10/2018

Souleia : les agents US presque KO


L’armée syrienne libère les zones occupées par Daech à mesure qu’elle avance dans le sud de la Syrie.

La bataille dans la région stratégique d’al-Safa, dans le sud de la Syrie, s’est intensifiée avec l’envoi de renforts à l’Armée arabe syrienne dans le gouvernorat de Soueïda.

Secondée par les 5e et 9e divisions, l’armée syrienne a poursuivi ses efforts pour gravir le terrain rocheux de la région d’al-Safa ce dimanche matin.

Elle a lancé l’assaut sur les quartiers d’al-Habariyeh et de Qabr Sheikh Hussein et est venue à bout d’un grand nombre d’éléments terroristes.

Selon une source militaire dans la ville de Soueïda, l’armée a réussi à libérer plusieurs zones occupées par Daech, qui a perdu plus de 20 de ses éléments, dont deux tireurs d’élite, au cours des dernières 24 heures.

Les daechistes continuent de contrôler un large territoire dans la région d’al-Safa. Cependant, il semble que leurs ressources s’amenuisent après plus de deux mois de combats intenses.

Sur www.parstoday.com le 30/09/2018