dimanche 11 mars 2012

La banque internationale du combustible nucléaire, une solution contre la prolifération.

Dans les deux dernières décennies, le monde s’est senti de plus en plus  menacés pour sa sécurité, surtout par la propagation et l'utilisation d’armes de destruction massive, en l’occurrence les armes nucléaires. Le principal défi de notre époque est d’empêcher que de telles armes tombent dans les mains de terroristes, ou qu’elles ne soient créées ou assemblées par des États appartenant au soi-disant «axe du mal». Afin de condamner la perspective de telles mesures et de  lutter contre cette menace majeure, 55 pays se rencontreront fin mars 2012 dans la capitale de la Corée du Sud.

20 ans après la première explosion nucléaire, l'humanité a compris l’importance de la menace de l'arsenal nucléaire. La signature à la fin des années 60 du premier traité de limitation des armes nucléaires (le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) entreprit des efforts pour assurer un contrôle international sur le mouvement de ces armes, et les tentatives d’utilisation «non planifiées». Aujourd'hui, ce contrôle est assuré au niveau mondial par l'AIEA.

Malgré la sensibilisation croissante de la menace nucléaire (et avant tout de la menace de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins militaires) le nombre de pays qui ont volontairement renoncé à leur potentiel nucléaire est pratiquement nul. Certains États font étalage de leurs ogives nucléaires, pendant que d'autres cherchent à en obtenir.

Le Kazakhstan est peut-être la seule exception. Après l'effondrement de l'Union soviétique il y a 20 ans, cette jeune république postsoviétique a hérité du troisième plus important arsenal nucléaire au monde. Ce pays fut le premier dans le monde et le seul à ce jour, à avoir renoncé à ses armes nucléaires.

Depuis, le Kazakhstan est l'un des plus actifs et plus influents de l'intensification des efforts de la communauté internationale pour renforcer le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE en 1996) et pour accroître la sensibilisation mondiale sur les effets dévastateurs des essais d'armes nucléaires.
En outre, le Kazakhstan est l'un des participants les plus actifs de l'Initiative mondiale de lutte contre le terrorisme nucléaire (GICNT), lancée en 2006 par les présidents des États-Unis et de la Russie. A l'initiative du président Nursultan Nazarbaïev en septembre 2010 à Astana, s’est tenue une conférence du GICNT sur la lutte contre le financement du terrorisme et la première réunion du Groupe d'experts sur sa mise en œuvre et son évaluation.

Le Kazakhstan a également déposé une demande de participation au Partenariat mondial contre la prolifération des armes de destruction massive du G8, dans lequel des mesures sont prises pour réduire la quantité de marchandises dangereuses nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques dans le monde entier, pour renforcer le contrôle des exportations à la frontière et pour prévenir la propagation des technologies de destructions massives par les terroristes et les pays impliqués dans leur distribution.

S'exprimant lors du sommet de 2010 sur la sureté nucléaire à Washington, le président Nursultan Nazarbaïev a annoncé l'initiative de la Déclaration universelle d’un monde exempt d'armes nucléaires. Selon Astana, l'interdiction de production et de déploiement des armes nucléaires doit être une priorité garantissant la non-prolifération.

A la lumière des développements de l’actualité ces dernières années, une initiative importante du Kazakhstan a été de proposer de créer au Moyen-Orient une zone exempte d'armes nucléaires. Des zones semblables existent déjà en Amérique latine, en Afrique, au Pacifique et dans le Sud-Est asiatique, qui rassemblent plus de 100 pays.

En substance, la proposition de Nazarbaiev était le miroir des craintes de la communauté internationale. A présent, les intentions d’un pays d’introduire l’énergie nucléaire sont considérées à la loupe. Or, l'Iran est activement engagé dans la construction de centrales électriques et dans l’enrichissement de l’uranium, ce qui fait peur à l'Occident. L’exemple de la lutte des pays occidentaux contre la terrifiante mais pourtant mythique possession d’armes de destruction massive par l’Irak est connu de tous. Cette menace a été inventée. C’est pourquoi il est possible que même des intentions pacifiques à Téhéran soient désormais perçues avec une extrême prudence.

En réponse à la tension croissante entre l'Iran et l'Occident, Astana a proposé de créer une banque internationale du combustible nucléaire, conservant en sécurisé une petite quantité d'uranium enrichi pour produire des assemblages de combustible pour les centrales nucléaires. Le Kazakhstan a offert d'accueillir cette banque sur son territoire.

La mise en place d'une banque internationale du combustible nucléaire sous les auspices de l'AIEA, fournit aux pays qui n'ont pas de ressources internes suffisantes l’opportunité de recycler le combustible nucléaire et dans le même temps, les soulage de la nécessité de développer leurs propres capacités nucléaires. Une telle concentration dans un seul endroit de tout le carburant nécessaire pour l'énergie nucléaire, permettrait d'éliminer la probabilité de prolifération incontrôlée des matières et technologies nucléaires. En fait, si une telle banque était créée et utilisée  opportunément par la Corée du Nord, l'Iran ou tout autre pays dits de l'« axe du mal », la confiance dans l'utilisation pacifique de l'atome serait restaurée. Et, sans affecter le marché des carburants nucléaires commerciaux, elle permettra aux pays de  développer sans entraves des programmes pacifiques liés à l’énergie.
Actuellement, vu le coût  élevé de l'énergie cette solution économique est plus qu'intéressante.

L'idée de créer une banque internationale du combustible nucléaire au Kazakhstan est soutenue par les Etats-Unis, notamment par le fait que le Kazakhstan dispose sur  l'ancien site d'essais nucléaires de Semipalatinsk, de toutes les infrastructures nécessaires, dont  la société "Usine Métallurgique d’Oulbinsk" dans l'Est du pays. Par-dessus tout, le Kazakhstan est le premier producteur mondial d'uranium et possède toutes les technologies permettant de produire de l’uranium faiblement à fortement enrichi.

Aussi aujourd'hui, le pays dispose d'un cadre juridique strictement réglementé qui permet un contrôle strict sur l'exportation de matières nucléaires.

Soit dit en passant, le Kazakhstan a acquis une grande expérience pour le stockage du combustible nucléaire. En novembre 2010, le pays a réalisé conjointement avec les États-Unis et l'AIEA, un projet relatif au transport et au stockage permanent de grandes quantités de combustibles nucléaires, suffisant pour stocker l’équivalent de 800 bombes nucléaires.

Il est supposé que la décision finale quant à la banque du combustible nucléaire, et à son lieu de déploiement sera prise en mars de cette année au sommet anti-nucléaire à Séoul.

samedi 10 mars 2012

Chine: déficit commercial record


En février, la Chine a enregistré son plus important déficit commercial de ces dix dernières années. Un signe de la détérioration des conditions économiques du pays, affirment certains analystes.
C'est un record. La Chine a enregistré en février son plus important déficit commercial en plus d'une décennie, de 31,48 milliards de dollars, à cause d'un bond des importations, notamment de pétrole, selon les chiffres rapportés samedi par les douanes chinoises.
Les importations ont bondi de 39,6% sur un an à 145,96 milliards de dollars, tandis que les exportations ont augmenté de 18,4% à 114,47 milliards de USD, ont détaillé les douanes sur leur site Internet.
Les importations ont progressé bien au-delà des attentes des économistes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablaient en moyenne sur 26% de hausse, tandis que les exportations sont largement en deçà de leurs prévisions, qui étaient de 28,8% de hausse.
Le déficit attendu par ces économistes était de 8,5 milliards de dollars seulement. Il s'agit du plus important déficit commercial jamais enregistré en un seul mois par la Chine depuis au moins l'an 2000, selon l'agence Dow Jones.
Ralentissement

Pour les deux premiers mois de l'année, la Chine affiche un déficit commercial de 4,25 milliards de dollars. En janvier, elle avait dégagé un excédent, mais le volume du commerce extérieur chinois s'était contracté à cause de l'impact des fêtes du Nouvel an chinois. Le niveau élevé des importations est notamment dû aux importations de pétrole, qui ont atteint le mois dernier le volume record de 23,64 millions de tonnes, pour un montant de 19,47 milliards de dollars.
La Chine enregistre fréquemment un déficit un commercial en début d'année, mais en 2011, il n'avait atteint que 890 millions de dollars pour les deux premiers mois de l'année.
Le déficit de février s'ajoute à d'autres indicateurs économiques publiés qui traduisent un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
"D'une manière générale, nous assistons à une accélération de la détérioration des conditions économiques", a réagi Zhang Zhiwei, un économiste de Nomura Securities cité par l'agence Dow Jones. "Le ralentissement survient plus rapidement que ce que prévoyait le gouvernement", selon lui.
Le déficit commercial record pourrait inciter Pékin à assouplir davantage sa politique monétaire pour soutenir l'activité, alors que les exportateurs chinois souffrent actuellement de l'impact de la crise de la dette en Europe et de la faiblesse de la croissance économique aux Etats-Unis.



mercredi 7 mars 2012

L'art de la guerre : Iran, la bataille des gazoducs

Sur la scène de Washington, sous les projecteurs des media mondiaux, Barack Obama a déclamé : « En tant que président et commandant en chef, je préfère la paix à la guerre ». Mais, a-t-il ajouté, « la sécurité d'Israël est sacro-sainte » et, pour empêcher que l'Iran ne se dote d'une arme nucléaire, « je n'hésiterai pas à employer la force, y compris tous les éléments de la puissance américaine » (étasunienne, NdT). Armes nucléaires comprises donc. Paroles dignes d'un Prix Nobel de la paix. Ça, c'est le scénario. Pour savoir ce qu'il en est vraiment, il convient d'aller dans les coulisses. A la tête de la croisade anti-iranienne on trouve Israël, l'unique pays de la région qui possède des armes nucléaires et, à la différence de l'Iran, refuse le Traité de non-prolifération. Et on trouve les Etats-Unis, la plus grande puissance militaire, dont les intérêts politiques, économiques et stratégiques ne permettent pas que puisse s'affirmer au Moyen-Orient un Etat qui échappe à son influence. Ce n'est pas un hasard si les sanctions promulguées par le président Obama en novembre dernier interdisent la fourniture de produits et de technologies qui « accroissent la capacité de l'Iran à développer ses propres ressources pétrolifères ». A l'embargo ont adhéré l'Union européenne, acquéreur de 20% du pétrole iranien (dont 10% environ importé par l'Italie), et le Japon, acquéreur d'un pourcentage analogue, qui a encore plus besoin de pétrole après le désastre nucléaire de Fukushima. Un succès pour la secrétaire d'état Hillary Clinton, qui a convaincu les alliés de bloquer les importations énergétiques venant d'Iran contre leurs propres intérêts mêmes. 
L'embargo cependant ne fonctionne pas. Défiant l'interdiction de Washington,  Islamabad a confirmé le 1er mars qu'il terminera la construction du gazoduc Iran-Pakistan. Long de plus de 2mille Kms, il a déjà été réalisé presque entièrement dans son tronçon iranien et sera terminé dans celui pakistanais d'ici 2014. Il pourrait ensuite être étendu de 600 Kms jusqu'en Inde. La Russie a exprimé son intérêt à participer au projet, dont le coût est de 1,2 milliards de dollars.

Parallèlement, la Chine, qui importe 20% du pétrole iranien, a signé en février un accord avec Téhéran, qui prévoit d'augmenter ses fournitures à un demi million de barils par jour en 2012. Et le Pakistan aussi accroîtra ses importations de pétrole iranien. Furieuse, Hillary Clinton a intensifié la pression sur Islamabad, utilisant la carotte et le bâton : d'un côté menace de sanctions, de l'autre offre d'un milliard de dollars pour les exigences énergétiques du Pakistan. En échange, celui-ci devrait renoncer au gazoduc avec l'Iran et miser uniquement sur le gazoduc Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-Inde, soutenu par Washington. Son coût est estimé à 8 milliards de dollars, plus du double que prévu initialement.

A Washington, c'est cependant la motivation stratégique qui prévaut. Les gisements turkmènes de gaz naturel sont en grande partie contrôlés par le groupe israélien Merhav, dirigé par Yosef Maiman, agent du Mossad, un des hommes les plus influents d'Israël. Mais la réalisation du gazoduc, qui en Afghanistan passera par les provinces de Herat (où sont les troupes italiennes) et de Kandahar, est en retard. En l'état actuel, c'est celui Iran-Pakistan qui a l'avantage. A moins que les cartes ne soient redistribuées par une guerre contre l'Iran. Même si le président Obama « préfère la paix ».
Le 06/03/2012 sur www.ilmanifesto.it
Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio

lundi 5 mars 2012

Iran : les législatives signent la fin d'Ahmadinejad

Appelé à quitter le pouvoir en 2013, le président iranien va désormais devoir faire face à une majorité hostile au Parlement.

Ce devait être un test de popularité du régime, et il n'a pas déçu. Près de 64 % des électeurs iraniens se sont déplacés vendredi pour élire les députés de leur Assemblée islamique, pour le premier vote organisé depuis la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence en juin 2009, qui avait provoqué des manifestations sans précédent à travers le pays. "Le vote massif de 30 millions d'Iraniens donne une grande gifle à la figure sale et détestable de l'Occident", a affirmé dès le lendemain du scrutin le quotidien gouvernemental Iran, dans une allusion aux pressions politiques, économiques et militaires des pays occidentaux - notamment Israël - contre le programme nucléaire controversé de Téhéran. En comparaison, les dernières élections législatives, organisées en 2008, n'avaient rassemblé que 55,4 % des Iraniens.
"Le régime iranien a remporté son pari de favoriser une forte participation pour ce scrutin législatif", note un observateur bien informé de la scène politique iranienne. Cela fait en effet plusieurs semaines que les médias du pays jouent à foison sur la fibre nationaliste de la population, dans le but de montrer la "force et la détermination du peuple iranien face aux sanctions et aux menaces de frappes". Autre défi de taille pour la République islamique, surmonter l'annonce du boycott de l'opposition réformatrice "verte", exclue de la vie politique iranienne depuis juin 2009, qui a qualifié le scrutin de vendredi de "farce" électorale.

Peu de fraudes

Si la mobilisation a en effet enregistré un net recul dans les grandes villes, désespérées par la crise économique et la répression politique, cela n'a pas été le cas en province, où les couches défavorisées et moyennes ont répondu présent. Leur seul soutien peut-il expliquer ce relatif succès électoral pour les autorités iraniennes ? "Des irrégularités ont été notées dans certaines circonscriptions, où des députés battus ont dénoncé l'achat de bulletins", relève notre spécialiste. "Mais globalement, le chiffre de 64 % avancé par le régime est plausible à l'échelle nationale, même s'il a été organisé sous contrôle médiatique." L'observateur ne croit pas si bien dire. Les quelques dizaines de journalistes étrangers, exclus d'Iran depuis 2009, qui ont obtenu un visa pour couvrir le scrutin n'ont eu l'autorisation de se rendre que dans trois centres de vote de Téhéran, où ils ont été conduits en bus.
Comme prévu, c'est donc entre conservateurs que s'est joué ce nouveau scrutin. Et à ce jeu-là, ce sont les adversaires de Mahmoud Ahmadinejad qui ont tiré leur épingle du jeu. Réunis au sein du "Front uni des conservateurs", ces proches du Guide suprême iranien ont remporté une majorité de 54 % des sièges du Parlement, comme le révèle le site khabaronline, réputé proche du Parlement iranien. Cette nouvelle coalition de conservateurs modérés avait été modelée par les proches de l'ayatollah Khamenei juste avant l'élection, pour faire face aux proches du président sortant, accusé d'être membre d'un "courant déviationniste" cherchant à limiter le rôle politique du clergé chiite.

Opposition factice ?

Face à ce nouveau front, les partisans d'Ahmadinejad, unis au sein du "Front de la résistance de la révolution islamique", parti lui aussi créé à l'occasion, n'ont pas fait le poids, avec seulement 4 % des sièges, toujours selon khabaronline. Symbole de cet échec, Parvin Ahmadinejad, la soeur du président, qui se présentait pour la première fois, a été battue à Garmsar (nord), pourtant sa ville d'origine. Des 290 sièges du Majlis (Parlement, NDLR), 224 avaient été attribués lundi matin, tandis que 63 sièges devront faire l'objet d'un second tour, probablement en avril. Seul suspense, plus de 34 % des sièges ont été remportés par des candidats "indépendants" n'ayant pas bénéficié de l'appui des principales coalitions conservatrices. Mais d'après notre source, ceux-ci risquent bien, une fois entrés au Parlement, d'être absorbés par des groupes parlementaires dominants, donc opposés à Ahmadinejad. Celui-ci ne peut de toute façon pas légalement briguer de troisième mandat successif pour la présidentielle de juin 2013.
Une chose est sûre, le nouveau Majlis devrait être composé pour plus de la moitié de nouvelles figures. "C'est le début de la fin pour Ahmadinejad, car il va devoir composer, durant cette dernière année de mandat, avec une majorité hostile, qui plus est à l'écoute du Guide suprême." L'ayatollah Khamenei, représentant du Mahdi (12e imam chiite occulté, NDLR) sur terre, tenant déjà les rênes du pouvoir, cette nouvelle donne électorale ne devrait que renforcer sa mainmise sur le pays, et donc ne rien changer à l'épineux contentieux nucléaire avec l'Occident. Quant au mouvement vert, qui avait fait descendre des dizaines de milliers d'Iraniens dans les rues en 2009, il semble désormais au point mort, les réformateurs ne conservant que 19 sièges contre 60 dans la précédente Assemblée islamique.
"L'opposition réformatrice est entrée dans une phase de léthargie absolue, note notre spécialiste. Le régime a réussi à mettre sur pied une nouvelle force politique face aux conservateurs, pour l'exclure du jeu politique."
Le 05/03 par Armin Arefi sur http://www.lepoint.fr/

Le fonds souverain chinois à la conquête de l'Europe


Le Premier ministre chinois Wen Jiabao aurait donné son feu vert pour que le fonds souverain du pays reçoive 30 milliards de dollars à investir en Europe
Le gouvernement chinois aurait débloqué 30 milliards de dollars pour que son fonds souverain investisse en Europe, alors qu'avec la crise les opportunités se multiplient pour la deuxième économie mondiale.
Les Chinois compte bien profiter des difficultés en Europe pour investir dans les entreprises du Vieux Continent. Le fonds souverain chinois CIC a reçu à la fin de l'an dernier 30 milliards de dollars (22,7 milliards d'euros) pour investir en Europe, selon son directeur général adjoint Wang Jianxi cité lundi 5 mars par le China Daily.
China Investment Corporation (CIC) a été fondé en 2007 pour investir dans des entreprises étrangères une partie des colossales réserves de change de la Chine, qui frôlaient fin 2011 les 3.200 milliards de dollars.
"L'an dernier, le fonds a reçu des nouveaux financements de la part de l'Administration d'Etat des changes (SAFE) pour 30 milliards de dollars", a déclaré Wang Jianxi au quotidien de langue anglaise.
Les avoirs du CIC se montaient à près de 410 milliards de dollars (311 milliards d'euros) fin 2010, selon des chiffres officiels, mais "les fonds reçus précédemment ont été pour l'essentiel investis", a ajouté Wang Jianxi, sans plus de précisions.
La crise de la dette crée des opportunités
Le dirigeant du CIC a expliqué que les difficultés traversées par l'Europe à cause de la crise de la dette créent des opportunités pour y racheter des entreprises.
"Lorsque l'économie va bien", les pays développés "préfèrent lier les propositions d'investissement chinoises à des conditions politiques. Mais lorsqu'elle va mal, il y a moins de restrictions", a encore expliqué Wang Jianxi.
Mais dans les cinq à dix ans à venir, l'objectif du CIC est '"principalement de cibler les marchés émergents", a-t-il ajouté.
Le site internet Caixin avait pour sa part annoncé le mois dernier que le CIC avait reçu 50 milliards de dollars de la banque centrale après le Nouvel an chinois, qui tombait cette année le 23 janvier. Le CIC restait injoignable lundi 5 mars tandis qu'un porte-parole de la SAFE a refusé de commenter l'injection de fonds reçue par le CIC.
Parmi les investissements récemment effectués par le fonds souverain chinois figure une prise de participation de 8,68% dans la première compagnie de distribution d'eau et de traitement des eaux usées britannique, Thames Water, annoncée en janvier. L'année dernière, le CIC avait investi dans GDF Suez pour acquérir 30% de sa filière exploration.
Le 05/03 sur http://www.challenges.fr/

dimanche 4 mars 2012

Syrie: la Chine veut la fin des violences et refuse toute ingérence humanitaire

La Chine a appelé samedi toutes les parties en Syrie à cesser "inconditionnellement" les violences et a refusé toute ingérence humanitaire alors que la Croix-Rouge tentait toujours d'entrer dans un quartier de Homs (centre) repris jeudi par le régime après des semaines de pilonnage. Un haut responsable du ministère chinois des Affaires étrangères "presse le gouvernement syrien et les parties concernées à cesser immédiatement, complètement et inconditionnellement tous les actes de violences, particulièrement les violences contre des civils innocents", a rapporté l'agence de presse officielle chinoise. La Chine, pays ayant bloqué avec la Russie toutes les tentatives de faire adopter à l'ONU des résolutions condamnant la répression de la révolte en Syrie, a en outre répété qu'elle refusait toute ingérence sous prétextes "humanitaires", alors que les forces du régime bloquent l'aide humanitaire pour le quartier de Baba Amr, à Homs. Les violences dans le pays ont fait samedi au moins 37 morts, dont 14 membres des forces gouvernementales dans des affrontements avec des déserteurs près de Deraa (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Deux autres victimes sont mortes dans une explosion à Deraa, qualifiée par les autorités d'attentat suicide. Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, à la mi-mars, les violences ont fait plus de 7.500 morts, selon l'ONU. Les corps de la journaliste américaine Marie Colvin et du photographe français Rémi Ochlick, tués le 22 février lors d'un bombardement de Baba Amr, à Homs, sont partis dans la nuit de samedi à dimanche de Damas pour Paris, a indiqué à l'AFP l'ambassadeur de France à Damas Eric Chevallier. Vendredi, le CICR et le Croissant-Rouge syrien (CRAS) avaient envoyé sept camions transportant une aide urgente aux habitants du quartier, mais le convoi n'a pas encore été autorisé à pénétrer dans le quartier, provoquant la colère de la communauté internationale. Les autorités ont avancé des raisons de sécurité, en particulier la présence de bombes et mines sur la chaussée. "Aucune de nos équipes n'était entrée samedi après-midi dans ce quartier et (les autorités) n'ont pas autorisé l'entrée des aides. Nous sommes toujours en négociation", a affirmé le porte-parole du CICR à Damas, Saleh Dabbakeh. Le chef des opérations du CRAS, Khaled Erksoussi, a confirmé qu'aucune équipe n'était entrée à Baba Amr. "Les autorités nous ont fait savoir que l'accès nous était interdit pour des raisons de sécurité", a-t-il ajouté. Vendredi, le président du CICR, Jakob Kellenberger avait jugé "inacceptable que des gens qui attendent de l'aide d'urgence depuis des semaines n'aient toujours reçu aucun soutien". Dans une première réaction officielle à la prise de Baba Amr, le quotidien gouvernemental As Saoura affirmait samedi: "Les services compétents ont rétabli la sécurité et la sûreté dans le quartier de BSaba Amr après l'avoir désinfecté des groupes terroristes armés". Le quartier a été soumis à un pilonnage systématique de l'artillerie, faisant des centaines de morts selon plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme et des dégâts considérables, avant que les forces régulières ne le prennent d'assaut. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a estimé que les autorités syriennes commettaient "un crime" en interdisant l'entrée de l'aide humanitaire et a exhorté la communauté internationale à réagir aux "atrocités" du régime. Le chef de la diplomatie britannique, William Hague a lui estimé que le "refus" de laisser passer l'aide humanitaire souligne que le régime de Bachar al-Assad est "devenu criminel". La situation en Syrie est "inacceptable", avait affirmé vendredi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelant Damas à "laisser entrer sans conditions préalables" l'aide humanitaire. Sur le plan politique, M. Ban affirmé que la mission de Kofi Annan, nouvel émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, serait "d'obtenir un cessez-le-feu, de mettre fin à la violence et d'aider à une solution politique" par le biais d'un "dialogue politique". La Chine a répété qu'elle était opposée à toute ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie menée "sous le prétexte de questions +humanitaires+". "La Chine désapprouve toute intervention armée ou toute pression pour un +changement de régime+ en Syrie", a rapporté l'agence de presse officielle chinoise, citant un responsable du ministère des Affaires étrangères. "Nous nous opposons à ce que quiconque intervienne dans les affaires intérieures de la Syrie sous le prétexte de questions +humanitaires+, selon cette source.

vendredi 2 mars 2012

C'est officiel: l'Iran échange son pétrole contre de l'or

Je n'ai jamais cru que le système monétaire du monde, aussi instable qu'il soit, puisse un jour être remplacé par une nouvelle forme d'étalon or (dans le sens où cela représenterait une reconnaissance de leur échec par les ploutocrates, et qu'une nouvelle monnaie basée sur un panier de matières premières et de devises nationales également contrôlé par les ploutocrates - serait la solution logique à adopter), mais si cela venait à se produire, nous observerons alors la décision de l'Iran d'accepter de l'or comme paiement pour son pétrole comme ayant été un élément déclencheur de ce processus. Voici que qu'en disait la BBC dans un rapport paru aujourd'hui :

Les médias Iraniens ont récemment annoncé que le pays vendrait désormais son pétrole contre règlement en or plutôt qu'en dollars. Cette décision a été prise après que les sanctions imposées par l'Europe et les Etats-Unis aient commencé à rendre difficiles les paiements en dollars des acheteurs vers les banques Iraniennes. Mahmoud Bahmani, directeur de la banque centrale Iranienne, aurait déclaré que 'le pays accepterait désormais les règlements en or, et ce sans aucune réserve'.

L'Iran détient la troisième réserve pétrolière la plus importante de la planète. Le pétrole est en grande majorité commercé grâce au dollar, mais l'Iran a déjà commencé à accepter des paiements sous la forme d'autres devises.

En relation avec cette déclaration, nous pouvons citer l'affaire concernant la tentative du Trésor des Etats-Unis de mettre fin à la participation de banques basées à Dubaï aux ventes de pétroles Iraniennes, et qui permettrait au pays de pouvoir contourner les sanctions ayant été levées contre lui dans le but de le dissuader de se procurer l'arme atomique. Selon le rapport, la banque détenue en grande partie par la ville de Dubaï, et dirigée par Sheikh Ahmed, fils du chef de la ville de Dubaï, aurait l'an dernier géré plus de 60% des ventes de pétrole entreprises par l'Iran, pour un total de plus de 50 milliards de dollars.
Le 02/03 par Tim Iacono sur  http://www.24hgold.com/