mercredi 23 mai 2012

La Banque mondiale réduit sa prévision de croissance pour la Chine en 2012


La Banque mondiale a publié ce mercredi son rapport consacré aux pays en développement d'Asie de l'Est et Pacifique. Elle réduit dans ce document sa prévision de croissance économique pour la Chine cette année, la ramenant de 8,4% à 8,2%. Elle encourage le pays à privilégier la relance par la consommation sur la relance par investissement et met par ailleurs Pékin en garde contre de nouvelles répercussions de la crise de la dette dans la zone euro sur la croissance chinoise.

La Banque mondiale note que les pays de la région ont enregistré une croissance de 8,2 % en 2011, et de 4,3 % en excluant la Chine. C'est donc un fort recul comparé aux près de 10 % de taux de croissance en 2010 (7,0 % sans la Chine). L'établissement table cette année sur un recul plus prononcé encore, pour s'établir à 7,6 % et estime qu'avec avec "une progression plus lente, la Chine tirera vers le bas le chiffre global de la région. "En excluant la Chine, la croissance régionale montera à 5,2 %, la Thaïlande renouant avec des volumes de production normaux", selon la BM.

"Les exportateurs de produits de base, qui ont connu un essor en 2011, pourraient devenir plus vulnérables si le ralentissement de l'économie chinoise intervient plus rapidement qu'anticipé, ce qui pourrait déclencher une chute inattendue des cours des produits de base", note l'établissement.

Bert Hofman, l'économiste en chef de la Banque mondiale pour la Région Asie de l'Est et Pacifique note que "la majorité des économies est-asiatiques sont à même de résister aux effets d'un regain de volatilité. La demande intérieure a fait montre de résilience aux chocs. La balance des opérations courantes de nombreux pays est excédentaire, sans compter qu'ils détiennent de larges volumes de réserves internationales. Les banques sont globalement bien capitalisées".

Pourtant selon lui, les risques venant d'Europe peuvent affecter la région par le biais des relations commerciales et financières". Il rappelle que l'Union européenne, les États-Unis et le Japon représentent plus de 40 % des exportations de la région, et les banques européennes fournissent un tiers des financements affectés au commerce et aux projets en Asie.

Sur www.boursier.com le 23 mai 2012

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