« La religion est le royaume de l'âme humaine et de la morale. Les hautes valeurs professées par toutes les religions seront toujours conservées et respectées par l'Etat », Nursultan Nazarbayev.
Dans le monde actuel, en dépit des processus de mondialisation et d'intégration, les grandes valeurs de l’humanité revêtent des caractéristiques culturelles et individuelles. Jour après jour, nous nous efforçons de préserver l'unicité de notre espace, appelé «nôtre», en construisant des obstacles visibles et invisibles, et nous nous séparons de « l'étranger ».
Dans le monde actuel, en dépit des processus de mondialisation et d'intégration, les grandes valeurs de l’humanité revêtent des caractéristiques culturelles et individuelles. Jour après jour, nous nous efforçons de préserver l'unicité de notre espace, appelé «nôtre», en construisant des obstacles visibles et invisibles, et nous nous séparons de « l'étranger ».
En soi-même, le désir humain de diviser le monde entre le «nôtre» et l’«étranger» est indestructible. Cependant, l'étymologie du mot «étranger» a sensiblement changé. Et si elle avait suscité des sentiments ambivalents de vigilance, l'intérêt et la curiosité en soi n'est pas porteur de la dualité des valeurs négatives, et tout «étranger» peut toujours devenir «nôtre». Maintenant, le sens de ce mot n'est pas toujours pareil, et les «étrangers» sont en général évités, rejetés et tous pensent qu’ils la source de tous les problèmes. Une telle réaction est causée par la peur de l'inconnu, comme la xénophobie qui est la peur et l'hostilité envers les gens et les groupes différents de nous.
L'expérience montre que la xénophobie n'a pas besoin de raison particulière, mais est plutôt une cause qui, par le ridicule et l'absurdité peut soulever des nations entières à la révolte, et par conséquent, déclencher des guerres sanglantes. La principale raison pour cela, est une des plus anciennes maladies de la société, le manque de compréhension entre les peuples, et surtout le non-respect de l'autre et l’absence de volonté de comprendre les valeurs d'ordre spirituelles des autres individus. Une question se pose: contre quoi lutte-t-on ? Après tout, ce type de comportement est très loin d’être considéré par la vraie religion, qui nous enseigne la tolérance et la bonne foi par rapport aux autres. De plus, il est très difficile de croire en quelqu’un car cela demande de la discipline morale, des sacrifices, de l’amour et de tout ce qui nous manque aujourd’hui dans le monde moderne. Ce problème ne vient pas seulement des années de l’athéisme, lesquelles ont été nombreuses et ont fait perdre aux gens leur croyance. La moralité, surtout religieuse, entre profondément en conflit avec les principes moraux du système économique moderne, dont les orientations sont complètement différentes. Au lieu du développement spirituel, le bénéfice est la base du fonctionnement des systèmes économiques et financiers. Il n’y a pas de place pour la religion et sa moralité. Le défi le plus évident est de faire face, chose impossible sans efforts personnels.
Dans une société, les interactions entre les religions et l’Etat sont de plus en plus nombreuses. Mais pour beaucoup, il y a encore un mystère. Comment résoudre les problèmes délicats concernant les relations entre l'Etat et la religion, sans violer les fondements laïques de l’Etat d’une part, et les droits constitutionnels des croyants relatifs à la liberté de la religion, d’autre part ?
Aujourd'hui, les théoriciens ont construit d’assez nombreux modèles d’Etat laïques, des régimes postcommunistes, totalitaires, ainsi que démocratiques. Ce-dernier peut être séparé en deux groupes correspondant au modèle français de « laïcité dure » et au modèle anglo-saxon de « laïcité souple ».
Toutefois, l'expérience montre que, malgré le fait que la France est considérée comme un modèle d'Etat laïque et démocratique, son modèle de « laïcité dure », appelé « laïcisme », devient problématique pour cette société moderne. Le niveau élevé de xénophobie ethnique et religieuse dans ce pays a provoqué l’«expulsion» de la religion de la vie publique. En d'autres termes, la France, prêchant le modèle de la séparation dure et intransigeante de la religion et de l'Etat fait face à des conséquences désastreuses, sous forme d'intolérance religieuse, qui au fil du temps devient de plus en plus difficile à contrôler.
Pour éviter cela, la laïcité doit être considérée comme une liaison entre l'État et la religion, qui par sa nature permet d’atteindre un développement harmonieux de l'individu et de la société, et être l’outil du respect et de la protection des droits de l'homme, parmi lesquels l'un des droit les plus fondamentaux et inaliénables est la liberté de conscience et de religion.
Le Kazakhstan est peut-être le seul Etat de l'ex-Union soviétique à utiliser le modèle « souple ». Les relations entre l'État et la religion dans cette République sont fondées principalement sur l'acceptation du pluralisme culturel, la tolérance religieuse, ainsi que sur l'influence positive de la religion sur la vie publique. L'une des principales destinations de la religion dans le pays est de maintenir la paix et l'harmonie dans la société kazakhstanaise, l'éthique du développement, la conservation et le développement du patrimoine culturel du Kazakhstan.
Malgré sa relative jeunesse, le Kazakhstan est assez sage pour apprendre de l'expérience d'autres pays. Aujourd'hui, Astana est bien consciente de combien il est important d'éviter les conflits ethniques pour des motifs religieux (lesquels ont littéralement balayés plusieurs régions du globe, de la Palestine à l'Indonésie sans parler de la Russie voisine), et de prendre toutes les mesures nécessaires pour les prévenir. La capitale du Kazakhstan est pour la quatrième fois une plate-forme traditionnelle de dialogue entre les représentants des religions du monde sur les questions d'actualité relatives au maintien de la paix fondée sur la tolérance, le respect mutuel et la coopération. Ainsi, du 30 au 31 mai de cette année dans la capitale du Kazakhstan, aura lieu le IVe Congrès des religions mondiales et traditionnelles intitulé "La paix et l'harmonie comme choix de l'humanité », sous le haut patronage du président Nursultan Nazarbayev. Ce n'est pas un hasard si dans le monde d’aujourd’hui, de nombreuses délégations étrangères viennent afin d’échanger sur le modèle kazakh particulier des relations interreligieuses et interethniques, et partager l’expérience de ce pays en la matière, dans le cadre de la présidence du Kazakhstan dans les organisations internationales faisant autorité, comme l'OSCE et l'OCI.
Enfin, nous notons que comme un corps humain, les religions de premier plan dans le monde sont des ensembles en constante évolution, qui malgré leur bonne santé attendent une certaine forme de soutien de l'Etat. La politique moderne du Kazakhstan sur la religion, visant à rassembler les gens plutôt que de les séparer ou les opposer, est exemplaire pour les autres pays. Et si le système politique n'est encore que sur le chemin qui mène à un modèle véritablement démocratique, dans le domaine de la tolérance interethnique et interreligieuse, le Kazakhstan peut à juste titre être appelé un pays modèle et l'une des quelques républiques de l'Union soviétique, qui a réussi à éviter les écueils de la xénophobie pour des motifs ethniques ou religieux.
Mickael Ivanov-Duffray le 27 mai 2012
Mickael Ivanov-Duffray le 27 mai 2012
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