lundi 15 octobre 2012

Pakistan : Malala, une icône de la paix

Le sort de cette adolescente attaquée par les talibans a ému dans son pays et à l'étranger.

Son histoire a fait le tour du monde. La jeune Pakistanaise Malala Yousufzai, 14 ans, victime d'une tentative d'assassinat par les talibans pour son combat en faveur de l'éducation des filles, est en passe de devenir une icône dans son pays et ailleurs. Grièvement blessée par balles à l'épaule et à la tête à Mingora, dans la vallée de Swat, mardi dernier, elle a été transférée lundi vers la Grande-Bretagne pour y recevoir des soins médicaux.

Le sort de l'adolescente, qui milite depuis l'âge de 11 ans, a ému le Pakistan et mobilisé sur les réseaux sociaux comme jamais auparavant dans le pays, note la journaliste du Figaro Marie-France Calle sur son blog. Même l'assassinat de l'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, en 2007, n'avait pas suscité une telle réaction. Partout dans le pays, des veillées et des processions sont organisées pour Malala et plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés à Karachi pendant le week-end.

"Cancer de l'extrémisme"

Dans les médias, la condamnation de cet attentat commis devant l'école de la jeune fille et revendiqué par le Mouvement des talibans du Pakistan, est unanime, ou presque. Pour The News, un journal basé à Islamabad, le Pakistan est aujourd'hui dans un état critique, comme Malala. "Nous sommes infectés par le cancer de l'extrémisme et à moins que la tumeur ne soit retirée, nous allons glisser encore plus loin dans la bestialité démontrée par cette dernière atrocité", peut-on lire dans le quotidien.

En revanche, le quotidien islamiste Ummat estime, selon la BBC, que "les médias internationaux donnent à cet incident une couverture excessive, visant à calomnier le Pakistan et l'islam".

Des soutiens de personnalités

A l'étranger aussi, le sort de Malala a ému et passionné. Samedi, un journaliste du New York Times a ainsi posté des nouvelles de l'adolescente sur Twitter, ce qui lui a valu plus de 500 retweets, observe le Jerusalem Post. L'ONU et les États-Unis, mais aussi de nombreuses célébrités ont pris fait et cause pour la jeune héroïne, comme les acteurs Ewan McGregor et Mia Farrow, ainsi que Laeticia Hallyday.

Par Anne-Julie Contenay sur www.europe1.fr

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