lundi 28 janvier 2013

L'Iran envoie un singe dans l'espace

En envoyant un primate jusqu'à 120 km d'altitude, en dehors de l'atmosphère terrestre, Téhéran est loin de prouver sa maîtrise des technologies nécessaires à un programme spatial habité.

L'Iran affirme avoir réussi à envoyer un singe dans l'espace, et l'aurait récupéré sain et sauf à son retour sur Terre. Cette première pour le secteur spatial iranien est un symbole fort pour ce pays qui a annoncé son intention de lancer des hommes dans l'espace d'ici 2020. Comme l'Iran, les premières grandes puissances spatiales ont elles aussi défriché l'accès à l'espace en y envoyant des animaux, des chiens pour l'Union soviétique et des singes pour les États-Unis.

Un rat, des tortues et des insectes dans une capsule

En octobre 2011, l'Iran avait fini par reconnaître que sa première tentative pour envoyer un primate dans l'espace avait échoué. Le pays a en revanche réussi à envoyer trois satellites dans l'espace depuis 2009, ainsi qu'une «capsule» contenant un rat, des tortues et des insectes en février 2010.

Le tir a eu lieu la semaine dernière, d'après l'agence de presse officielle Irna, mais ni le type de fusée ni le site de lancement n'ont été précisés. Les images diffusées par la télévision al-Alam montrent une fusée de la taille d'un missile balistique sur une rampe de lancement placée sur une remorque, ainsi qu'un petit singe immobilisé dans un siège, avant son installation dans une petite capsule. D'après les images, il s'agirait d'une fusée Shahab 3, dérivé d'un missile nord-coréen Nodong 1, lui-même inspiré des Scud soviétiques.

Mais au-delà du symbole d'un primate envoyé dans l'espace, l'expérience est loin d'être un exploit qui prouverait que le pays maîtrise déjà les technologies nécessaires à un ambitieux programme spatial habité. Le premier bémol vient du fait qu'il s'agit d'un vol suborbital, une simple parabole qui a culminé à 120 km d'altitude avant de retomber quelques minutes plus tard sur Terre.

Autant de différence qu'entre un vélo et une Ferrari

Ce type de trajectoire simplement balistique demande beaucoup moins de puissance et de complexité que pour un vol orbital, pendant lequel le satellite ou la capsule sont placés sur une trajectoire stable autour de la Terre. «Entre une fusée suborbitale et un lanceur qui place un objet en orbite, il y a autant de différence en termes de puissance qu'entre une 2CV et un TGV ou un vélo et une Ferrari, explique Christophe Bonnal, expert des lanceurs au Cnes. Pour satelliser un kilogramme autour de la Terre, il faut 25 fois plus d'énergie que pour simplement l'envoyer à la verticale à 120 km d'altitude. Sans compter que, pour atteindre l'orbite, il faut une fusée à plusieurs étages et maîtriser le guidage et la navigation, ce qui est autrement plus complexe que d'envoyer une charge, même vivante, à la verticale pour aller le plus haut possible.»

D'un point de vue technologique, le lancement d'un petit satellite par l'Iran en 2009 était en revanche autrement plus significatif, et a démontré la maîtrise d'une réelle capacité spatiale. Pour preuve de la difficulté d'un tir en orbite, une nation aussi technologiquement avancée que la Corée du Sud a déjà fait trois tentatives infructueuses pour envoyer un satellite autour de la Terre.

Le 28/01/2013 par Cyril Vanlerberghe sur www.lefigaro.fr

vendredi 25 janvier 2013

Mise en garde inédite de Pékin à Pyongyang en cas de nouvel essai nucléaire

La Chine n'"hésitera pas" à réduire son aide à la Corée du Nord si Pyongyang procède à un nouvel essai nucléaire, a prévenu, vendredi 25 janvier, un organe officiel de presse chinois, dans une rare mise en garde à l'égard de son imprévisible voisin et allié.

 
"Si la Corée du Nord se livre à de nouveaux essais nucléaires, la Chine n'hésitera pas à réduire son aide" au régime de Kim Jong-un, écrit le Global Times dans un éditorial, soulignant que Pékin fait face à un "dilemme" devant la situation dans la péninsule coréenne. "Il semble que la Corée du Nord n'apprécie pas les efforts de la Chine. Elle critique la Chine sans la nommer explicitement", poursuit l'éditorial du quotidien en anglais, au lendemain de l'annonce choc par Pyongyang de son intention de procéder à un nouvel essai nucléaire "de haut niveau", en réplique aux sanctions élargies de l'Organisation des Nations unies (ONU) décidées mardi.

Le journal cite ainsi une déclaration nord-coréenne évoquant "ces grands pays (...) qui abandonnent sans hésitation jusqu'aux principes les plus élémentaires, sous l'influence de l'arbitraire américain", une allusion transparente à la Chine, qui a voté les sanctions contre son allié à l'ONU.

Cette polémique feutrée entre Pékin et Pyongyang par voie de presse est largement inédite. Assortie de la menace d'une réduction de son aide, elle traduit aussi la lassitude et une forme d'impuissance de la part de la Chine à influer sur son allié et ses ambitions nucléaires, relèvent les analystes. "Laissons donc la Corée du Nord à sa 'colère'", poursuit le journal, pour qui "la Chine doit réduire ses attentes quant aux effets de ses stratégies envers la péninsule", car "on s'éloigne davantage de l'objectif de (sa) dénucléarisation" et "il n'y a plus moyen pour nous de rechercher un équilibre diplomatique" entre Pyongyang, Séoul, Tokyo et Washington.

"Laissons donc les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud râler à propos de la Chine", ajoute dans la foulée le journal, qui prévient que si Washington, Séoul et Tokyo s'engagent vers des "sanctions extrêmes" contre Pyongyang, la Chine s'y opposera "résolument", car "nous devons préserver tout notre intérêt national au lieu de celui d'une quelconque des parties".
 
Exsangue, la Corée du Nord, où a sévi une famine qui a fait des centaines de milliers de morts au milieu des années 1990, ne survit économiquement que grâce au soutien chinois et à l'aide alimentaire internationale. Pékin "souhaite une péninsule stable", mais "ce ne sera pas la fin du monde si des troubles y surviennent", et cela "doit constituer le socle de notre position", ajoute encore le journal.

Le Global Times, dont les version anglaise et chinoise de l'éditorial sont identiques, est un quotidien du groupe du Quotidien du peuple, l'organe central du Parti communiste chinois (PCC), qui défend généralement des vues très nationalistes sur l'étranger et résolument réformistes sur les affaires intérieures. Ses éditoriaux, au ton plus libre que les commentaires officiels, reflètent un point de vue autorisé par tout ou partie de la direction chinoise.

Jeudi, dans une déclaration beaucoup plus lénifiante, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hong Lei, avait émis le souhait que "toutes les parties concernées gardent leur calme, restent mesurées dans leurs propos et leurs actions". Un nouvel essai nucléaire nord-coréen serait le troisième, après ceux de 2006 et de 2009 qui répondaient déjà à l'époque à des sanctions votées à l'ONU en réaction à des tirs de fusée.

Le 25/01/2013 sur www.lemonde.fr

jeudi 24 janvier 2013

Le Fonds Souverain d'Azerbaïdjan (SOFAZ) retire son or physique des coffres de JP Morgan

Le Fonds d'État Pétrolier de la République d'Azerbaïdjan (SOFAZ) a retiré une tonne de son or physique des coffres de JP Morgan, et l'a placé dans les coffres sécurisés de la Banque centrale de Bakou.
 
Le Fonds a annoncé qu'il allait retirer la totalité de ses actifs aurifères physiques des entrepôts de JP Morgan à Londres.
 
Le jeu de chaises musicales connu sous le nom de stockage d'or alloué en banque (réhypothéqué) semble bientôt terminé.
 
Comme le rapporte abc.az, la première tonne d'or physique a déjà été retiré des coffres de JP Morgan :
"Selon le Fonds, la société britannique Brink's a transféré l'or de Londres à Bakou et placé 1 tonne (32.150 onces) dans les coffres de l'ABC.
 
Le Fonds pétrolier achète de l'or physique depuis Février 2012, à un rythme de 10.000 onces par semaine. Début 2013 les actifs aurifères de SOFAZ atteignaient 14.934 kg (480.146 onces).
 
Initialement les unités d'entreposage de JP Morgan basé à Londres ont été choisis pour le stockage, mais dorénavant tout l'or seront progressivement transférés pour être stocké en Azerbaïdjan. En attendant que la construction du nouveau bâtiment de SOFAZ ne soit terminé, cet or sera stocké dans les coffres de l'ABC, puis sera ensuite transféré dans les propres coffres du Fonds à Heydar Aliyev Avenue à Bakou.
 
La politique d'investissement SOFAZ lui permet de conserver jusqu'à 5% de ses actifs en or."
 
La taille de ce retrait d'or n'est pas la chose la plus importante à retenir de cette annonce de l'Azerbaijan. Mais c'est plutôt le fait que de plus en plus de banquiers vont bientôt devoir répondre à des demandes de rapatriement massifs d'or réhypothéqué ou vendu à plusieurs investisseurs différents.
 
Par Fabrice drouin Ristori le 24/01/2013 sur www.24hgold.com

lundi 21 janvier 2013

Le Kazakhstan est prêt à relever les défis du 21e siècle

Le Kazakhstan est prêt à relever les défis du 21e siècle en se concentrant sur la modernisation de l'économie, de la démocratie et de l’"énergie verte"

La République du Kazakhstan se positionne comme un membre actif et responsable de la communauté internationale et à cette fin, a mis au point une « Stratégie 2050 ». Le 14 décembre 2012, le président Noursoultan Nazarbaïev a présenté cette stratégie lors de son discours à la nation.

Son but est de poursuivre avec succès le développement du Kazakhstan et de créer toutes les conditions nécessaires au développement durable de la jeune république. Le nouveau programme s'appuie sur la stratégie «Kazakhstan 2030», qui est devenu un outil important du développement du Kazakhstan moderne, indépendant, confiant en soi et tourné vers l'avenir.

Les principales dispositions de la « Stratégie 2050 » sont les suivantes :
  • renforcement de l'Etat ;
  • transfert vers de nouveaux principes de politique économique ;
  • poursuite du développement de la démocratie en mettant l'accent sur la décentralisation ;
  • prise en charge complète de l'entrepreneuriat ;
  • création d’un nouveau modèle social et fiscal ;
  • nouvelle politique énergétique des ressources non renouvelable ;
  • création d'un enseignement moderne et efficace et d’un nouveau système de santé publique ;
  • accroître la responsabilité, l'efficacité et la fonctionnalité de l'appareil d'Etat ;
  • s’adapter aux nouveaux défis internationaux par une politique de défense adéquat.

Pour participer à la compétition mondiale, il est nécessaire de remplir les conditions préalables. À cet égard, le Kazakhstan réformera son économie en libéralisant l'entreprise, en privatisant et en augmentant la part du secteur privé. Une attention particulière sera accordée à l'intégration économique régionale.

Ainsi en Eurasie, le Kazakhstan devrait devenir plus attrayant pour les investisseurs. En plus du développement des exportations des ressources minérales, le pays s'appuie sur les technologies de pointe et la création de nouvelles industries. La politique énergétique du Kazakhstan, qui accueillera l'exposition internationale EXPO 2017 sous les auspices de l'«énergie du futur», se concentre sur le développement de sources d'énergie renouvelables.

En outre, des mesures seront prises pour décentraliser la gestion et le transfert des responsabilités du centre vers les régions, pour la formation d'un appareil d'État nouveau et professionnel qui n'accepte aucune forme de corruption, et promeuve le développement de partenariats public-privé, dispositif jugé conforme avec le système de valeurs du pays.

Cette stratégie met grandement l'accent sur la tolérance et la stabilité. N'importe quel groupe ethnique vivant sur le territoire du Kazakhstan, est et sera une partie intégrante de la nation kazakhe. La séparation entre l'Etat et la religion, la promotion des processus démocratiques, la lutte contre la corruption et l'égalité des sexes sont des principes essentiels qui régissent cet État d'Asie centrale. Dans le cadre de la synergie des politiques de sécurité sociale et de la responsabilité personnelle des citoyens, des normes sociales minimales de qualité de vie, de santé et d'éducation sont garanties.

La politique étrangère continuera d'être basée sur des principes d'équilibre, de cohérence et de prévisibilité. La République du Kazakhstan est pleinement consciente de la responsabilité de la sécurité régionale et contribue de manière significative à renforcer la sécurité en Asie centrale et au-delà. De même, le pays restera engagé afin d’assurer la stabilité mondiale et fera des efforts pour renforcer la non-prolifération des armes nucléaires, pour promouvoir les principes de tolérance ethnique et religieuse contre l'extrémisme et le terrorisme.

samedi 19 janvier 2013

Le Japon et le Kazakhstan ont lancé une joint-venture pour développer d'un site minier de terres rares

Le Japon et le Kazakhstan ont lancé une joint-venture (JV) pour le développement d’un site minier de terres rares dans la république d'Asie centrale, selon un rapport de RBC.

L'usine qui sera réalisée à Stepnogorsk par Kazatomprom et Sumitomo, produira annuellement jusqu'à 1,5 tonnes de terres rares, rapporte NHK.

Les experts du marché disent qu'une telle démarche permettra au Japon de réduire considérablement sa dépendance aux matières premières en provenance de Chine. Ils soulignent que ces dernières années, Pékin commence à réduire sa présence sur le marché international des terres rares en faveur des consommateurs nationaux.

Dans son discours d'ouverture, le Directeur général de Sumitomo Torah Firihata a indiqué que grâce à l'ouverture de ce site, une nouvelle étape dans le développement des intérêts des Etats et des entreprises des deux pays sera franchie.

L'entreprise produira à Stepnogorsk plusieurs sortes de terres rares, dont le dysprosium, qui trouve un large éventail d'applications dans les industries de haute technologie.

vendredi 18 janvier 2013

EXPO 2017 - Un projet futuriste et ambitieux au Kazakhstan

 
Les pénuries d'énergie dans le monde poussent les grandes puissances à chercher de nouvelles façons de résoudre ce problème. Si dans le domaine sportif, l'excellence se trouve aux Jeux Olympiques, dans le secteur du développement et de l'innovation, elle se trouve à l'EXPO, traditionnel lieu d'exposition international. En 2017, l'EXPO sera accueillie par le  Kazakhstan. «Énergie pour l'avenir » sera son thème principal. Il est souligné que cette vitrine des meilleures réalisations de l'humanité pour le développement de l'énergie verte aura lieu dans un pays dont l'économie a toujours été fragile. Peut-être cela sera-t-il le principal intérêt de l'événement.

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans le prochain quart de siècle, l'humanité fera face simultanément à deux menaces mondiales, qui sont pénurie de ressources énergétiques et catastrophes écologiques. Les autorités du Kazakhstan, jeune pays qui en décembre 1991 a rompu avec l'Union soviétique, ont adopté ce thème afin d'atteindre le plus grand nombre de votes et avoir l'honneur d'accueillir l'EXPO-2017.
 
Le principal concurrent d'Astana, capitale du Kazakhstan, était Liège en Belgique, un concurrent sérieux qui a déjà l'expérience de ce genre d'évènement. A la 152ème Assemblée générale du Bureau International des Expositions (BIE), la Belgique a proposé le thème «Rassembler les gens». Cependant, lors du scrutin à bulletin secret des 161 représentants des États membres du BIE, c'est Astana qui a recueilli le plus grand nombre de votes. Le Kazakhstan a reçu 103 votes « pour » des pays participants, et 44 «contre».
 
Cette exposition est importante non seulement à l'échelle de la région de l'Asie centrale, mais également pour toute la Communauté des États Indépendants (CEI). Deux grands événements internationaux, intervenus dans cette région au cours des deux dernières années ont pu favoriser le choix d'Astana.
 
Le sommet de l'OSCE, réunissant les chefs d'Etat et diplomates de 56 pays de l'OSCE, a été organisé pour la première fois à Astana les 1er et 2 décembre 2010, 11 ans après un sommet similaire à Istanbul.
 
Un mois plus tard, le Kazakhstan a été le premier pays d'Asie centrale à accueillir les 7ème  Jeux asiatiques d'hiver. Les compétitions ont été organisées avec la participation des athlètes de 26 pays, du 31 Janvier au 6 Février 2011, dans les capitales politique et économique du pays (Astana et Almaty).
 
Mais les deux derniers événements sont incomparables à l'EXPO, à laquelle selon les estimations prudentes du Kazakhstan, participeront environ 5 millions de personnes en provenance de 100 pays et quelques 10 organisations internationales. A titre de comparaison, selon les données officielles, Astana a une population de 758.000 personnes.
Réalisant à quel point l'EXPO 2017 est un test sérieux pour la jeune capitale du Kazakhstan, le Présidium du BIE a acté le fait que les préparatifs de l'exposition auront lieu sous la surveillance et avec l'aide directe des dirigeants du pays.
 
De retour à Paris, après qu'il ait été décidé d'organiser l'Expo-2017 à Astana, le Vice-Premier Ministre du Kazakhstan Kairat Kelimbetov a annoncé lors d'une conférence de presse la création  du Fonds du Kazakhstan EXPO-2017 pour le soutien de la recherche dans le domaine de l'énergie de l'avenir. Il concentre plus de 62 millions d'euros qui seront affectés au financement de projets de recherche et de développement sur les sources d'énergie renouvelables, à la faveur de plus de 69 pays en développement.
 
L'EXPO-2017 à Astana coûtera € 1,2 milliards dont 250 millions d'euros seront alloués par le budget de l'Etat pour la préparation du site. Près d'un milliard d'euros seront nécessaires à la construction des pavillons, des hôtels et des infrastructures.
 
Les gouvernements de nombreux pays sont sceptiques quant à leur participation à une telle exposition, eu égard aux coûts énormes. Cependant, l'histoire regorge d'exemples d'EXPO organisées sur la base d'une participation financière massive des pays exposants. L'exemple le plus récent est l'exposition universelle Chine Expo 2010. L'événement a réuni plus de 190 pays et a été visité par plus de 73 millions de personnes et les organisateurs ont engrangé un bénéfice de 12 milliards de dollars.
 
Mais les avantages ne sont pas seulement pour les pays d'accueil. Ce fut le cas pour les Pays-Bas qui en ayant placé un pavillon à l'EXPO 2000 à Hanovre (Allemagne), ont enregistré un bénéfice 10 fois supérieur à l'investissement. Pour un investissement de l'ordre de 35 millions d'euros, les Néerlandais ont entraîné dans leur économie environ 350 millions d'euros.
 
Et pour l'organisateur de l'exposition, l'Allemagne, l'EXPO 2000 a occasionné des pertes : le pays a perdu environ 1,2 milliards d'euros. Au lieu des 40 millions de visiteurs attendus, seuls 18 millions sont venus. Les pertes de l'EXPO 2000 ont été l'une des raisons pour lesquelles la France (organisateur de l'EXPO suivante) a refusé de tenir l'EXPO 2004 en Seine-Saint-Denis.
 
Il ne faut pas seulement garder à l'esprit l'impact économique direct de l'exposition, mais aussi les avantages supplémentaires de l'EXPO. Au Canada, en 1967, l'exposition a coûté 283 millions de dollars canadiens (178 millions d'euros), mais le bénéfice de cet événement résulte de la croissance du revenu national du tourisme de la même année. Le tourisme international a complété le budget du pays de 480 millions de dollars canadiens (303 millions d'euros).
 
Il est possible que l'EXPO laisse à Astana de nouvelles attractions. Rappelons que ce fut le cas de l'exposition en 1851, où a été construit le Crystal Palace de renommée mondiale dans Hyde Park à Londres. Rappelons également la célèbre Tour Eiffel, symbole de la France, qui a été conçue par l'ingénieur français Gustave Eiffel pour l'EXPO de 1889 à Paris.
 
A l'occasion de presque tous les événements importants au Kazakhstan, un nouvel ouvrage architectural est construit à Astana. Grâce à la participation d'architectes de renommée mondiale tels que Kisho Kurokawa et Norman Foster, la capitale du Kazakhstan a été transférée en 1997, à Astana (anciennement connu sous le nom d'Akmola) laquelle a augmenté près de trois fois sa taille, de 258 à 710 kilomètres carrés.
 
La partie kazakhe s'attend à attirer des montants importants d'investissements privés dans la construction des lieux d'exposition et des nouvelles infrastructures. A Astana, la prochaine Expo 2017 est considérée comme un coup de pouce à la prochaine étape du développement de la ville. Le terrain pour la construction du Centre Expo a déjà été sélectionné et le développement des infrastructures de la ville pris en compte. La superficie totale est de 113 hectares, dont 25 hectares pour le complexe, et le reste pour le stationnement, la construction extérieure et le village EXPO-2017.
 
A Shanghai plusieurs lignes de métro ont été spécifiquement construites pour l'exposition. Par exemple, en 1998 au Portugal, afin de faire face au nombre prévu de visiteurs, un programme de construction d'infrastructures a été mis au point. Il comprenait le pont Vasco de Gama (le plus long d'Europe), une série de 7 nouvelles stations de métro à Lisbonne (5 étaient prêts à l'ouverture), un nouveau terminal multimodal, train, métro, bus et taxi, appelé Garedo Oriente.
 
Dans le même temps, l'EXPO du Kazakhstan augmentera le nombre de touristes étrangers dans le pays. Les ouvrages construits dans le cadre de l'EXPO, resteront en place. Astana deviendra une plateforme de présentation, d'exposition et d'information d'envergure internationale.
 
Les autorités kazakhes ont l'intention de mettre en œuvre des plans pour le développement des industries de transformation. Le gouvernement a adopté une politique d'industrialisation rapide. L'introduction par l'Etat de nouvelles industries engendrera une croissance de la consommation d'énergie.
 
Étant donné qu'au Kazakhstan, dans les profondeurs de la terre se trouve une quantité importante de charbon (3,6% des réserves mondiales), l'énergie des pays d'Asie centrale est principalement basée sur cette ressource.
 
Néanmoins, le Kazakhstan renforce sa politique de telle sorte que d'ici 2030, la part des sources d'énergie renouvelables (SER) augmente à 11% de la capacité de production d'énergie du pays. Les autorités kazakhes estiment que le développement dans le monde des technologies des énergies renouvelables, rendront celles-ci moins chers.
 
L'approvisionnement énergétique de la zone d'exposition à Astana sera assuré par des sources d'énergie renouvelables, ce qui est symbolique. Ainsi, la capitale du Kazakhstan représentera la «ville du futur». La présentation des réalisations du monde de l'énergie alternative à l'EXPO-2017 permettra d'élargir les horizons de l'énergie renouvelable au Kazakhstan.
 

mercredi 16 janvier 2013

Chine : les investissements étrangers en baisse

La crise ralentit les flux de capitaux à destination de la Chine, qui reste cependant la première destination des investissements dans le monde.

La Chine perdrait-elle de son attrait? Les investissements directs étrangers à destination de l'Empire du milieu ont reculé, pour la première fois en trois ans, l'an dernier, avec 111,7 milliards de dollars placés en 2012, contre 116 milliards l'année précédente, soit 3,7% de moins. La baisse s'est même accélérée en décembre avec 4,5% d'investissements directs en moins, par rapport à la même période en 2011.

La République populaire n'a cependant pas complètement perdu son pouvoir d'attraction puisqu'elle reste la première destination des investissements dans le monde. En revanche, la crise qui touche plusieurs parties du globe met les entreprises sous tension. Les flux de capitaux en provenance de l'Europe ont ainsi baissé 3,8%, à 6,1 milliards de dollars, et ceux venant d'Asie de 4,8%. Avec 95,7 milliards de dollars, le continent asiatique demeure pourtant le premier investisseur étranger en Chine. Les États-Unis ont investi, de leur côté, 4,5% de plus qu'en 2011.

La Chine n'entend pas se fermer au monde. «Nous encourageons toujours activement l'investissement étranger», a ainsi tenu à rappeler Shen Danyang, porte-parole du Ministère du Commerce, qui publiait ces chiffres mercredi.

Dans le secteur financier notamment, Pékin cherche à attirer davantage d'acteurs étrangers. «Je pense que nous pouvons décupler le montant autorisé investi par les étrangers sur la Bourse chinoise», a ainsi déclaré lundi Guo Shuqing, directeur de la China Securities Regulatory Commission (CSRC), gendarme des marchés chinois.

Les investisseurs institutionnels étrangers, appelés dans le jargon des affaires QFII (Qualified Foreign Institutional Investor), seuls autorisés à investir sur le marché boursier, en actions, obligations et dépôts bancaires, sont aujourd'hui limités à 80 milliards de dollars. Un plafond déjà relevé en juin de 50 milliards de dollars, tandis qu'en juillet dernier, la CSRC relevait la limite de participation des sociétés étrangères dans les entreprises chinoises cotées de 20% à 30%. L'assouplissement de la réglementation vise à préserver l'intérêt des multinationales pour la Chine, alors que Pékin entend maintenir son taux de croissance, entre autres, grâce à l'investissement.

Les entreprises chinoises, de leur côté, intensifient leurs liens avec le reste du monde. Elles ont investi 77 milliards de dollars hors de leurs frontières en 2012. Un chiffre en hausse de près de 29%.

Le 16/01/2013 par Julie Desné sur www.lefigaro.fr
 

lundi 14 janvier 2013

Depardieu, premier soutien de Poutine

 
Détenteur depuis peu d'un passeport russe, l'acteur français a critiqué, dimanche, dans une émission télévisée l'opposition russe et défendu la politique du Kremlin.

«L'opposition russe n'a pas de programme, rien, il y a des gens intelligents comme Kasparov (ancien champion du monde d'échecs passé à l'opposition, ndlr), mais c'est bien pour les échecs et c'est tout (...). Mais la politique, c'est bien plus difficile». Étrange leçon de politique que Gérard Depardieu  prodiguait dimanche, à la télévision publique d'Azerbaïdjan.

Reçu en grandes pompes, l'acteur de 64 ans, détient, depuis début janvier, la nationalité russe. Il s'est vu d'emblée proposer un poste de ministre de la Culture avec en prime une maison en Mordovie. Un endroit moins connu pour ses attraits touristiques que pour la vingtaine de camps de prisonniers (héritage de l'époque stalinienne) qu'elle abrite aujourd'hui. L'une des Pussy Riot, condamnée à deux ans d'enfermement y purge sa peine.

Depuis l'octroi de sa nationalité, l'acteur n'a eu de cesse d'exprimer son amour pour la Russie , une grande démocratie, selon lui. Admiration aussi pour son président, Vladimir Poutine. Une attitude qui a suscité des critiques acerbes des médias russes d'opposition. Suite à ses propos de ce week-end, Sergueï Oudaltsov, l'un de ses chefs de file s'est moqué des déclarations de l'acteur français, l'invitant à la prochaine manifestation de l'opposition. «Si Gérard Depardieu reçoit la nationalité russe, s'intéresse à notre vie politique (...), pourquoi ne pas l'inviter? Nous serons heureux de le voir à la prochaine action», a-t-il ainsi confié à l'agence Ria Novosti.

Poutine le «chaleureux»

Mais notre Obélix n'en démord pas. Seule l'ignorance demeure, selon lui, à l'origine des critiques adressées envers le Kremlin et son principal dirigeant. «Ceux qui disent du mal du président Poutine ne sont jamais sortis de chez eux», déclarait début janvier l'acteur, sur LCI. Il n'épargne pas non plus la France. Filmé en caméra cachée par la télé russe, le comédien estime que les Français n'aiment rien moins que critiquer. Et de citer l'exemple du groupe russe Pussy Riot: «Imaginez si ces filles étaient allées par exemple dans une mosquée. Elles n'en seraient pas sorties vivantes. Même dans le monde catholique, cela aurait été terrible. Mais quand je dis ça en France, on me prend pour un idiot», a-t-il ajouté.

Depardieu a, par ailleurs, salué la culture russe, évoquant le danseur Rudolf Noureev, ou encore le chef d'orchestre Valeri Guerguiev (qui s'est lui-même exprimé sur le cas de l'acteur et les Pussy Riots il y a quelques jours), déclarant qu'il «faut être très fort» pour «être Russe».

Et d'ajouter: «Grâce au président Poutine, les dessins animés russes sont de retour sur les écrans. On rapatrie en Russie la collection de Rostropovitch. Je connais beaucoup de Russes en France, et pas uniquement en France, qui sont rentrés en Russie parce que la chaleur humaine leur manquait».

Par Aurélia Vertaldi le 14/01/13 sur www.lefigaro.fr

Une pollution inédite empoisonne l'air de Pékin

 
En 2012, les particules nocives auraient fait plus de 8600 morts rien que dans les quatre plus grandes villes chinoises.
Un indice 755… sur une échelle qui ne va que jusqu'à 500! La pollution a atteint un nouveau niveau record ce week-end à Pékin, selon les mesures de l'ambassade américaine. Comme l'écrit le New York Times, toute la capitale ressemblait au «coin fumeur d'un lounge d'aéroport». Elle était plongée dans un épais brouillard lourdement chargé en particules fines, très dangereuses pour la santé.
Les autorités ont recommandé aux enfants ainsi qu'aux personnes vulnérables de rester chez eux et les activités de plein air ont été déconseillées pour tous. Ce nuage nocif pourrait stagner jusqu'en milieu de semaine. Cette fois-ci, même les mesures officielles ont rendu compte de la gravité de la situation. Le Bureau des mesures environnementales de Pékin a reconnu que l'indice a atteint la valeur maximale de 500. Du jamais vu. Les mesures ont atteint des niveaux 45 fois supérieurs aux seuils définis par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autorités de Pékin ont précisé que la densité de particules de 2,5 microns de diamètre (PM 2,5) - celles qui pénètrent le plus profondément dans les poumons - était «supérieure en de nombreux endroits à 700 microgrammes par mètre cube». Il a même atteint 900 en certains lieux. Selon l'OMS, le taux recommandé est de 20 à 25…

Charbon et pollution automobile

Le sujet fait la une du Web en Chine. Les internautes parlent d'une atmosphère apocalyptique, inimaginable. Ils racontent qu'ils calfeutrent portes et fenêtres. Et parlent d'une nouvelle ruée sur les masques respiratoires, notamment sur le géant de la vente en ligne Taobao. Les plus aisés achètent de coûteux purificateurs d'air. La classe moyenne s'insurge contre la dégradation de son environnement et les «mensonges» des autorités. Une fronde qui a obligé Pékin à divulguer les mesures des particules PM 2,5 depuis le début de cette année, alors qu'elle se contentait jusqu'ici des particules PM 10.
Les autorités ont aussi annoncé que la diffusion de ces mesures allait être étendue aux 74 plus grosses villes de Chine. Auparavant, le sujet avait été l'occasion d'un bras de fer entre Pékin et Washington, les dirigeants chinois accusant l'ambassade américaine de publier des données «alarmistes» et dangereuses pour la stabilité sociale. En cause, la consommation de charbon qui a doublé en dix ans, selon Greenpeace Chine. Si les usines les plus polluantes ont été sorties de la capitale, il en subsiste des centaines dans la province environnante du Hebei. Autre source du problème, les voitures, dont le nombre peut grossir de 800.000 par an dans la capitale. Une étude menée par l'Université de Pékin et Greenpeace estime que 8600 personnes ont été tuées prématurément en 2012 par ces particules nocives, dans les seules villes de Pékin, Shanghaï, Canton et Xian. Cette pollution aurait aussi coûté à ces quatre cités 1 milliard de dollars.
Par Arnaud de la Grange le 14/01/2013 sur www.lefigaro.fr

vendredi 11 janvier 2013

LEAD 1-Réunion tripartite à Genève sur la Syrie

L'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a entamé vendredi à Genève des discussions avec le diplomate américain William Burns, secrétaire d'Etat adjoint, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.

Aucun des trois hommes n'a fait de commentaire à son arrivée au siège européen des Nations unies.

Cette nouvelle réunion des trois hommes est consacrée aux moyens de faire appliquer la déclaration de Genève, adoptée en juin par le Groupe de contact sur la Syrie, qui prévoit la constitution d'un gouvernement de transition sans définir le rôle du président Bachar al Assad.

"La position américaine est claire : Assad a perdu toute légitimité et doit s'effacer pour permettre une solution politique et une transition démocratique en accord avec les aspirations du peuple syrien", a déclaré à Reuters un membre de la délégation américaine ayant requis l'anonymat.

Avant la rencontre, Moscou avait de son côté réaffirmé que la communauté internationale ne devait pas pousser le chef de l'Etat syrien vers la sortie.

"Seuls les Syriens eux-mêmes peuvent s'entendre sur un modèle ou sur le développement de leur pays", a souligné Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Damas a dénoncé jeudi la "partialité flagrante" de Lakhdar Brahimi, qui avait estimé la veille que le président ne devait pas être associé au gouvernement de transition.

(Stephanie Nebehay, Jean-Stéphane Brosse et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser).
Sur www.reuters.com le 11/01/2013