jeudi 30 juillet 2015
Les talibans confirment la mort du mollah Omar et nomment un nouveau chef
Les talibans afghans ont confirmé, jeudi 30 juillet dans un communiqué, la mort « de maladie » de leur chef suprême, le mollah Omar, annoncée la veille par la Direction nationale de la sécurité (DSN), les services de renseignement afghans. Le mouvement ne mentionne pas la date de la mort de son leader historique. La présidence afghane avait affirmé que le mollah Omar était mort depuis plus de deux ans, en avril 2013. Elle n'avait pas fait mention des doutes de la DSN sur les circonstances de sa mort, « dans un hôpital de Karachi », au Pakistan, que les services jugeaient « suspecte ».
Une aura unique
Hôte de Ben Laden
L'Iran pays ouvert à la GPA
Aujourd'hui que la médecine a fait des progrès révolutionnaires, la gestation pour autrui (GPA), ou maternité de substitution, ne semble plus être un phénomène nouveau ou ambigu.
La GPA est interdite par la loi dans certains pays (Autriche, Allemagne, Italie, Suisse) et dans la plupart des pays islamiques, les représentants religieux aux opinions conservatrices estiment que la maternité de substitution est contre nature, immorale, et va à l'encontre des normes religieuses en vigueur. Ils pensent que recourir à un tiers pour concevoir un enfant est un péché, même si la fécondation a eu lieu sans contact direct entre les deux individus. Selon eux, l'islam interdit le recours à la GPA pour pallier les problèmes de stérilité.
En dépit de la sévérité des lois de la charia et du conservatisme des principes religieux en vigueur dans le pays, Téhéran a adopté une approche très progressiste et libérale vis-à-vis de cette question..
Pourquoi est-ce possible en Iran?
Des membres du Conseil iranien, composé d'experts de premier plan ayant le droit de décréter des fatwas concernant des questions importantes relatives à la religion et au droit musulman, ont examiné l'admissibilité d'une telle méthode en médecine et décidé qu'elle était légitime si certaines conditions étaient respectées. Ils attirent l'attention sur le fait que pour concevoir, porter et accoucher d'un enfant le couple doit faire appel à un tiers — la mère-porteuse. Les fonctions maternelles sont réparties entre les deux femmes: la mère biologique, dont les ovules participent à la conception de l'enfant et qui l'éduque après sa naissance, et la mère porteuse qui met au monde l'enfant et le nourrit éventuellement pendant un an ou plus.
C'est pourquoi la question primordiale consiste à déterminer qui est la véritable mère de l'enfant. Selon les théologiens iraniens, la mère de l'enfant sera la femme dont l'ovule a été utilisé pour la conception.
- La mère porteuse doit être mariée;
- L'accord obligatoire du mari de la femme qui a décidé de porter l'enfant d'un autre couple;
- Avant d'introduire l'embryon, la mère porteuse doit attendre 3 cycles menstruels (environ 3 mois) sans avoir de rapports sexuels avec son mari pour prévenir une grossesse intrafamiliale;
- Tous les frais (nourriture, médicaments, etc.) de la mère porteuse pendant sa grossesse (9 mois) et après l'accouchement (près de 40 jours) sont pris en charge par le père de l'enfant porté;
- L'enfant né et la mère porteuse font l'objet d'une interdiction canonique au mariage consanguin, de la même manière que les interdictions relatives à une mère et son enfant;
- La mère porteuse a le droit d'insister pour le nourrir avec son lait pour éviter des souffrances physiques et empêcher de nourrir l'enfant avec du lait artificiel.
La GPA est pratiquée en Iran au niveau de l'État depuis plus de 12 ans dans des centres médicaux spécialisés grâce aux technologies reproductives. Pratiquement tous les projets scientifiques dans ce secteur scientifique sont financés par le budget national.
Cependant, l'un des principaux problèmes pour les couples iraniens qui ont décidé de recourir à la maternité de substitution reste le coût élevé de la procédure — entre 50 000 et 100 000 dollars.
Contenu réalisé à partir d'informations émanant de sources ouverte
Sur http://fr.sputniknews.com le 26/07/2015
La Turquie en danger
Deuxièmement, préoccupée par le possible déplacement de l’Émirat islamique (« Daesh ») du Levant vers le Caucase, la Russie a négocié (avec l’accord de Washington) un accord entre - la Syrie (actuellement attaquée par Daesh), - l’Arabie saoudite (principal financier actuel de l’organisation terroriste) - et la Turquie (qui assure le commandement opérationnel de l’organisation).
Les deux évolutions sont donc actuellement possibles : soit un déplacement de la guerre de la Syrie vers la Turquie, soit une coordination régionale contre Daesh.
2. ne participe pas immédiatement à la coalition internationale anti-Daesh.
2. en outre, M. Erdoğan a déployé des efforts bien plus importants contre son opposition kurde que contre Daesh en bombardant massivement des positions du PKK en Irak, en arrêtant des membres du PKK en Turquie et bloquant de nombreux sites internet kurdes. Le PKK a répondu par un communiqué laconique constatant que le gouvernement venait de rouvrir unilatéralement les hostilités ;
3. on ignore, pour le moment, les décisions relatives au gazoduc Turkish Stream.
Affaire Aliyev : l'impartialité du juge pourrait être en cause
Quoi qu'il en soit, le jour est venu où la carrière d’Aliyev est descendue en flèche. Le délinquant a improvisé une fuite en Autriche. De son coté, le Kazakhstan l’a condamné par contumace à des peines de prison importantes. Par ailleurs, l'assassinat des banquiers, n’est qu’un épisode mineur parmi les actes allégués.
Qu'est-il arrivé ensuite ? Ce qui est arrivé devient la norme en Europe. Comme c’est habituellement le cas avec les fugitifs qui rejoignent la communauté européenne, surtout quand ils ont de l'argent, ils obtiennent l'appui solide de juristes professionnels et de diverses organisations des droits de l'homme. Il a fallu sept ans pour que l’appareil judiciaire autrichien examine l’affaire Aliyev de près. Mais même après tout ce temps, cette affaire est restée au point mort.
Il semble qu’après l'arrestation de l'accusé, de nombreux tribunaux ont été à contribution : un tribunal de première et de deuxième instance, la Cour suprême, la Cour Fédérale. L'affaire a été vue, comme à travers un microscope. En général, il a été donné une réponse claire à la question principale, Aliyev, Musayev et Koshlyak sont-ils soupçonnés d'avoir commis un double assassinat et ont-ils réellement un lien avec lui ? 13 décisions rendues par les tribunaux de toutes les instances possibles, ont confirmé qu'il en est ainsi.
La légalité de la détention de l'accusé a également été considérée très attentivement. Et à cet égard, 13 fois les tribunaux ont pris une décision positive, en disant que la mesure préventive est justifiée. Les tribunaux ont utilisé le terme de « présomption urgente », ce qui signifie un haut degré de probabilité de commettre un crime par lesdites personnes.
Mais qu’a fait M. Boehm ? Sans passer par quatre chemins, il a annulé tout ce qui a été fait plus tôt dans la procédure pénale. Sous sa présidence, le tribunal régional de Vienne a acquitté Musayev et condamné Koshlyak à deux ans de prison. Il n’a pas réussi à libérer Aliyev, le principal accusé, qui en février, a été retrouvé pendu dans sa cellule d'isolement de sa prison à Vienne.
En conséquence, personne n'a été condamné pour les assassinats. Koshlyak a reçu une condamnation par contumace, pas pour assassinat, mais pour avoir participé à un enlèvement. Ce qui est étrange, car cet enlèvement a conduit à un crime. Actuellement dans cette affaire, deux des principaux protagonistes, Musayev et Koshlyak, sont en liberté. Boehm, à son tour, est devenu un personnage central dans les pages de la presse autrichienne. Cependant, il reste beaucoup de questions en suspens sur ce représentant de la justice.
En particulier, la première chose sur laquelle il faut attirer l'attention est la manipulation qu’a potentiellement mené Andreas Böhm, en essayant d'influencer le jury.
Avant même d’avoir entendu la défense et l’accusation et la fin du procès, le juge avait déjà pris la décision de remettre en liberté Koshlyak et Musayev. Ce fait peut être considéré comme une estocade du juge à l’encontre de l’accusation dans ce procès.
La réaction du juge dans cette affaire est une attitude partiale envers les témoins et les preuves recueillies, elle va au-delà du champ d'application de la logique juridique. Ainsi, le juge « n'a pas aimé » le verdict du tribunal militaire du Kazakhstan de 2008, qui n'a pourtant aucune relation avec les assassinats des banquiers. Ceci est une autre histoire, qui est en dehors de la compétence du représentant légal de la justice autrichienne. Il ne lui a pas été demandé de s’immiscer dans cette affaire, mais il l’a fait. Pourquoi cela ? Parce que le verdict du tribunal militaire a traité de la tentative de coup d’Etat par Aliyev. Cela a suffit au juge pour en tirer des conclusions sur une hypothétique composante politique dans l'affaire pénale.
Un autre aspect important est que A. Boehm a ouvertement critiqué la fondation "Tagdyr", active sur le plan social, qui a aidé les veuves des banquiers à recruter des avocats afin de comprendre les rôles de Musayev et Koshlyak. Que fait ce juge ? Au lieu de juger l'accusé, il juge les victimes. Il a soupçonné que le fondation est financée par les autorités kazakhes, poussant la théories du complot à un niveau incroyable. Pour la même raison, le juge remet en question toutes les preuves de l’accusation. Mais quand la défense a parlé, il n’a rien contesté, même pas les petits détails. Inutile de dire quel peut être le verdict dans une telle atmosphère ?
Depuis le temps que M. Boehm a pris cette affaire entre ses mains, l'intérêt a augmenté de façon exponentielle. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on peut voir en Europe une telle absence de scrupules dans l'exécution de cette fonction. Personne ne sais quel est le problème ? un pot de vin ou une certaine forme perverse de racisme politique ou de haine voilée du Kazakhstan, mais le fait demeure que dans tous les cas, les accusés auraient du être condamné. Cependant, grâce aux efforts d’A. Boehm, ils ont été libérés. Il est très difficile de se convaincre que tout cela relève tout simplement de l'incompétence du juge. Il a délibérément donné la liberté aux suspects des assassinats.
Aujourd'hui, dans cette affaire, il est trop tôt pour conclure. La Cour a acquitté les accusés Musayev et Koshlyak, et immédiatement après, le bureau du procureur de la ville de Vienne et les avocats des victimes ont annoncé faire appel. Tenant compte du fait que cet acte juridique n'est pas entré en vigueur, il y a de l'espoir pour qu’un jugement raisonnable et équitable soit prononcé par la Cour d’appel autrichienne.
mercredi 29 juillet 2015
Les "Sentinelles", dernier peuple isolé du monde, devenues stars du web
La nouvelle mégapole chinoise de Jing-Jin-Ji comptera ... 130 millions d'habitants
Le gouvernement chinois envisage de regrouper les provinces administratives de Pékin, Tianjin et Hebei pour former une super-métropole de près de 130 millions d’habitants (soit près de 10% de la population chinoise, et plus que la population du Japon), Jing-Ji-jin (‘Jing’ pour Beijing, Pékin, ‘Jin’ pour Tianjin, et ‘Ji’ pour la province de Hebei). Il espère de cette manière apporter une solution aux très longs navettages des résidents actuels des habitants de cette région, ainsi que réduire la pollution et les problèmes d’engorgement du trafic . Cette métropole géante permettrait également une revalorisation économique de la capitale Pékin.
Le président chinois Xi Jinping se rend compte qu'il est impossible d'arrêter l'émigration vers les villes. Plus de la moitié de la population de la Chine vit dans une zone urbaine. Le trafic incessant met une forte pression sur la côte chinoise entre Tianjin et à Hong Kong, qui attire les plus grands groupes.
Dans de nombreuses grandes métropoles chinoises, de plus en plus peuplées, l’infrastructure adéquate en termes d’hôpitaux, d’écoles et de théâtres peine à suivre. Dans le même temps, il devient de plus en plus difficile de créer des emplois pour les nouveaux arrivants. Ceci implique des navettages souvent plus longs, qui augmentent aussi la pression sur les transports publics.
Jing-Jin-Ji, qui devrait avoir une superficie plus de cinq fois plus vaste que celle des Pays-Bas, devrait pouvoir résoudre ces problèmes. Le coût de la réalisation de Jing-Jin-Ji est estimé à environ 860 milliards d'euros. Le projet englobe crucialement la création d’une ligne de train à grande vitesse entre Pékin et la ville portuaire de Tianjin, qui devrait permettre de faire passer le temps de voyage entre les deux villes de 3 heures à moins de 40 minutes.
Le PIB de cette nouvelle région pourrait atteindre 970 milliards de dollars, soit près de 11% du PIB de la Chine. Elle devrait pouvoir rattraper son retard économique sur les régions les plus prospères de la Chine, en particulier Shanghai ou Guangzhou.
Sur www.express.be le 27/07/2015
vendredi 24 juillet 2015
Israël: vers l'Asie, toute !
Les entreprises chinoises ont investi pour 4 millions de dollars dans l’Etat hébreu. Le groupe Bright Food a ainsi rachetée consortium laitier israélien Tnuva, comme l’ont été «une poignée de start-up de haute technologie», note The Economist.
L’Inde n’est pas en reste : en 2014, les échanges bilatéraux ont atteint 4 milliards de dollars. New Delhi a lancé en 2004 un satellite israélien de 300 kilos. Lequel a «considérablement augmenté les capacités israéliennes en matière de collecte d’informations sur le programme nucléaire iranien», explique Forbes. De son côté, Israël est devenu le second fournisseur en armes de son partenaire.
Il faut dire que l’Etat hébreu, super-puissance high-tech, qui disposait en 2011 «du plus fort indice d’investissement en recherche par tête d’habitant au monde» (Le Figaro) a beaucoup à offrir. Ce qu’ont bien compris de nombreux autres Etats asiatiques, à commencer par Singapour, la Corée du Sud et le Japon.
L’attitude de Tokyo est assez significative de l’évolution des relations entre Israël et l’Asie : «Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, est désireux de forger des liens plus étroits avec (Tel Aviv), ce qui entraînerait une prise de distance avec la politique pro-arabe de ce pays importateur de pétrole.» Une prise de distance qu’autorisent les actuelles difficultés des Etats du Golfe, Arabie Saoudite en tête.
Le rapprochement est aussi favorisé par les turbulences que connaissent les relations israélo-américaines. En clair, vue de Jérusalem, l’Asie apparaît comme un utile contrepoids face à des pays occidentaux où l’on parle beaucoup «boycott» et «désinvestissement», à travers la campagne BDS, en raison de la politique israélienne au Proche-Orient.
Ce rapprochement pouvait paraître impensable il y a quelques années. Côté israélien, il a été favorisé par le fait que «l’on ne trouve pas en Asie l’antisémitisme» traditionnel en Europe et au Moyen-Orient, constate Forbes. De leur côté, les pays asiatiques apprécient la politique de Tel Aviv contre la menace djihadiste.
Sur le plan militaire, le fait que l’Etat hébreu soit un leader mondial en matière de technologie anti-missiles et de drones est «un élément attractif pour les pays asiatiques qui entendent développer leurs armées nationales alors que leurs économies sont en pleine croissance». Des pays également attirés par les capacités israéliennes en matière de renseignement.
Mais ce qui est un avantage peut aussi être un inconvénient… En Israël, certains commencent à s’inquiéter de la présence chinoise. Dès 2013, l’ancien directeur du Mossad, Efraim Halevy, avait ainsi fait valoir les implications stratégiques que pourrait avoir l’engagement des entreprises de Pékin dans des projets d’infrastructures, notamment ferroviaires.
Il avait par ailleurs souligné les relations étroites entre la Chine et l’Iran, le grand ennemi d’Israël. De fait, lors des discussions sur le nucléaire de Téhéran, les autorités chinoises avaient conjointement demandé que soit levé l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran. Les renversements d’alliance de l’Etat hébreu ne sont peut-être pas encore tout à fait à l’ordre du jour…
mardi 21 juillet 2015
Le Japon dénonce les ambitions maritimes de la Chine
mercredi 15 juillet 2015
Astana, une capitale importante dans le monde
jeudi 9 juillet 2015
M. Modi veut ouvrir la route de l'Asie centrale à l'Inde
mercredi 8 juillet 2015
La panique sur les actions chinoises gagne l’Asie
Marché immature
Confiance
vendredi 3 juillet 2015
Qui bénéficie de l'Etat Islamique ?
L’Organisation EIIL (État Islamique en Irak et au Levant ou tout simplement État islamique), selon de nombreux experts, a été créé par le Koweït en opposition à Al-Qaïda qui a été fondée et secrètement soutenu par l'Arabie saoudite. Cependant, il semble qu'aujourd'hui, même Riyad est plutôt satisfait de l'existence de l'EIIL.
La raison en est que, sous les auspices de l’EIIL, les pays de la région peuvent promouvoir leurs propres intérêts géopolitiques et (surtout) économiques. Aujourd'hui, l'État islamique répond à une logique de contrôle des flux de pétrole (grâce à laquelle il a gagné des millions de dollars). Néanmoins aujourd'hui, ce que montre principalement les conflits du Moyen-Orient, c’est une redistribution des sphères d'influence dans le monde.
Alors, qui lutte contre les mercenaires de l'Etat islamique aujourd'hui? De jure, il y a beaucoup d'Etats : les États-Unis et l'Union européenne, la Russie et presque tous les pays du Moyen-Orient résistent à l'EIIL. Mais cela est seulement théorique. Barack Obama, par exemple, ne peut pas soutenir Damas dans la lutte contre EI, parce qu’il finance les opposants politiques à Assad. La France, effrayée par les explosions à Paris, préfère traiter uniquement le blocage du retour des mercenaires sur son propre territoire. La Grande-Bretagne préfère résoudre ses problèmes internes. Et l'Allemagne, est maintenant occupée avec seulement essayer d'établir des relations économiques avec Moscou. Moscou essaie de ne pas provoquer un conflit et préfère appeler à la paix.
En conséquence, il y a très peu de pays, qui tentent de résister aux mercenaires. La police chiites, les Iraniens et les Kurdes aident Bagdad à lutter contre l'EI. Le Hezbollah et l'Iran ont appuyé Damas en fournissant des armes et des combattants dans la guerre de Bachar al-Assad contre l’EIIL et "Al-Qaïda".
Mais certains pays qui sont théoriquement contre les mercenaires se tiennent de facto aux côtés des terroristes, en se battant contre leurs ennemis. En particulier, on peut parler de l'opération de l'Arabie saoudite contre les Huthis au Yémen. Officiellement, l'Arabie saoudite et de l'Etats-membres de la coalition ont décidé de punir les Huthis (chiites) pour le renversement du gouvernement sunnite du président Abd Rabbo Mansour Hadi. En plus de cela, Riyad accuse Téhéran de soutenir les Huthis avec des armes et de l'argent. Le Yémen s’avère être une plate-forme de la confrontation entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Cependant, en fait, le nombre de participants est beaucoup plus important.
Les pays occidentaux ont appuyé à l'unanimité Riyad. Le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond «a compris» les préoccupations de Riyad "au sujet d’un possible établissement d’un régime chiite au Yémen comme en Iran". Le président américain Barack Obama a appelé ouvertement l'Iran, «parrain du terrorisme d'Etat".
Il semble que sous le drapeau de l'Arabie Saoudite, l'Occident soutient l’EIIL en essayant de marginaliser l'Iran, qui lutte contre celui-ci. Cela signifie que l'Occident bloque les adversaires de l'État islamique, en dénouant les mains de ce dernier.
Et maintenant, voici la partie la plus intéressante. En plus des pays arabes de la région, la coalition, qui a bombardé le Yémen, a été ralliée par le Pakistan et la Turquie. Pourquoi ? Les frontières de ces pays sont assez loin du Yémen. Le Pakistan n’a aucune raison d'intervenir dans le conflit entre chiites et sunnites sachant qu’elle a déjà trop de problèmes avec les talibans sur son propre territoire.
Ayant les forces de l’EI à ses frontières, la Turquie ferait mieux de soutenir les Huthis et l'Iran, qui pourraient servir de force militaire contre l'Etat islamique.
Mais ...
Non seulement la Turquie n’empêche pas le développement de l'Etat islamique, mais elles prend également en charge ces terroristes. Officiellement, les autorités turques n’ont pas reconnu l'EI comme une organisation terroriste. Au lieu de cela, Ankara achète (bien sûr secrètement) du carburant à l'Etat islamique, qui est la principale source de revenus de l'EIIL. Le revenu mensuel du transit d'au moins 4.000 tonnes de carburant à partir de l'EI vers la Turquie est d'environ 15 millions de dollars.
Des centaines de partisans de l'Etat islamique pénètrent dans les territoires occupés de la Syrie à travers l'Irak. Beaucoup de combattants blessés de l'EIIL sont traités dans les hôpitaux publics turcs.
En outre, lors de l'agression du groupe terroriste de l'EI contre la ville Kobani peuplée de kurdes, les autorités turques ont par tous les moyens entravé la lutte des Kurdes contre l'EI et agi contre leurs intérêts nationaux.
On pourrait supposer que cette attitude d'Ankara envers les terroristes est le résultat de la corruption endémique dans le pays. Mais la Turquie est un membre de l'OTAN. En outre, la Turquie ne pouvait guère montrer cette fidélité aux terroristes sans le soutien des acteurs majeurs de l'Alliance. Ceci est démontré, par exemple, par les conseils que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite selon lesquels la «situation» avec les Huthis aidera l'EIIL à renverser le gouvernement de Bachar al-Assad. C’est ce que la Maison Blanche n'a pas été capable de faire.
Néanmoins, Ankara a mené le jeu pendant très longtemps. Alors peut-être a-t’elle décidé de jouer avec ses cartes.
La Turquie a réclamé le leadership dans le monde turc depuis de nombreuses années. Comme il y a des dirigeants inamovibles très ambitieux dans un certain nombre d'autres pays turcophones (Islam Karimov en Ouzbékistan et Noursoultan Nazarbaïev au Kazakhstan), cela est encore assez difficile à faire. Mais l'expansion de l'EIIL en Afghanistan et en Asie centrale peut aider à renforcer l'influence de la Turquie. Même à présent, les mercenaires ont pris le contrôle d’une portion de frontière de 30 kilomètres entre l'Afghanistan et le Turkménistan, le long de la rivière Murgap. Il y a eu une attaque dans la province afghane de Kunduz près de la frontière avec le Tadjikistan. La principale organisation terroriste dans la région, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, a annoncé que l'organisation avait rejoint l’«Etat islamique» l'automne dernier. Un officiel de Tachkent a déjà informé ses voisins au sujet d'un début de flux massif de mercenaires à travers les frontières de la région.
Cette montée en pression se passe avec la participation directe de la Turquie. Les États d'Asie centrale ont accusé à plusieurs reprises Ankara de préparer des islamistes radicaux. En outre, certains des pays de la région ont été contraints d'interdire à leurs citoyens d’étudier dans certaines institutions religieuses de Turquie. Cela est arrivé parce que dans ces pays, il avait été vu l’émergence de sentiments islamiques radicaux après leur retour au pays.
Plusieurs milliards de revenus du transit de l'héroïne alimentent les intérêts d'Ankara. C’est peut-être pourquoi la Turquie a fait une offre à l'EIIL, qui commence une lutte active contre les talibans en capturant progressivement leurs territoires d'influence.
En fait, aujourd'hui, la Turquie est une forteresse cachée pour les terroristes. Même si Ankara travaille sous pression et comme un intermédiaire pour les intérêts occidentaux.
L’activation de l'EI en Asie centrale, avec l'appui indirect d'Ankara et de l'Arabie saoudite a un but direct qui est de saper l'arc d'instabilité dans la région de la Caspienne. Le client final de tout ceci peut être Washington, avec son aversion anti-russe. (La Turquie est un allié politique de Washington et elle a adopté une position pro-occidentale par rapport à la Crimée qui a rejoint la Fédération de Russie). Il y a sept ans, Washington a fait pression sur certaines révolutions de couleur dans cette zone. Cependant, avec le soutien de Moscou, la région pourrait y résister. Mais c’est une chose de s’opposer aux tentatives politiques d'influence, c’en est une autre chose de s’opposer aux mercenaires.
Il se trouve que par l'intermédiaire d'Ankara et de l'Arabie Saoudite, il a été créé une force qui est intéressée à la déstabilisation de la situation dans la région. En échange, il a peut-être été promis à la Turquie un soutien politique et l'adhésion attendue depuis longtemps dans l'UE, ainsi que l'expansion des limites de son influence politique et beaucoup d'avantages économiques.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, dans le Moyen-Orient, quelque chose a commencé, que beaucoup de gens appellent la «troisième guerre mondiale». Elle implique directement ou indirectement la majorité des pays sur trois continents.