samedi 28 avril 2012

Malaisie: 200 manifestants arrêtés

La police malaisienne a annoncé avoir procédé à au moins 222 arrestations samedi à Kuala Lumpur pendant une manifestation de dizaines de milliers de personnes en faveur de réformes électorales qui a donné lieu à des affrontements


Les manifestants – 30 000 selon la police, le double selon des médias malaisiens indépendants – ont défilé vers la Place de l'Indépendance, dans le centre de la capitale, bravant une interdiction faite par les autorités de se rassembler à cet endroit, et ce malgré les promesses du Premier ministre Najib Razak d'accroître les libertés publiques. Des incidents ont éclaté lorsque des centaines de contestataires voulant accéder à cette place ont piétiné des fils barbelés et ont déplacé des barrages installés par les forces de l'ordre qui ont alors répliqué à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau pour les disperser, a constaté l'AFP. Le porte-parole de la police nationale, Ramli Yoosuf, a déclaré qu'au moins 222 personnes avaient été arrêtées, tout en soulignant que ce chiffre pourrait être revu à la hausse

«Le message que nous envoyons à Najib est que nous devons avoir des élections propres», avait clamé le chef de l'opposition, Anwar Ibrahim, devant la foule avant que les heurts ne débutent
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Le 28/04 sur www.letemps.ch

La Russie se prépare contre une frappe militaire israélo-américaine contre l'Iran

Au cours de ces quelques derniers mois, la Russie a entrepris d'intenses préparatifs pour parer à une éventuelle frappe militaire perpétrée par Israël et les Etats-Unis contre l'Iran. Selon de récents rapports, l'état-major russe s'attend cet été à une guerre contre l'Iran qui aurait d'énormes répercussions non seulement au Moyen-Orient mais aussi dans le Caucase.
Les troupes russes au Caucase ont été techniquement renforcées et un bataillon de missiles situé dans la Mer caspienne a été placé en attente. Les patrouilleurs lance-missiles de la flotte caspienne ont à présent jeté l'ancre au large de la côte du Daguestan. L'unique base militaire russe dans le Caucase du Sud, qui se situe en Arménie, est également en état d'alerte pour une intervention militaire. L'automne dernier, suite à une intensification du conflit en Syrie, la Russie avait envoyé son porte-avions Kousnetsov au port syrien de Tartous. Des experts pensent que la Russie pourrait soutenir Téhéran en cas de guerre, du moins sur un plan militaire et technique.
Dans un commentaire publié en avril, le général Leonid Ivashov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, a écrit qu'une « guerre contre l'Iran serait une guerre contre la Russie » et il appelé à une « alliance politico-diplomatique » avec la Chine et l'Inde. Il a dit que des opérations étaient entreprises de par le Moyen-Orient dans le but de déstabiliser la région et d'agir à l'encontre de la Chine, de la Russie et de l'Europe. La guerre contre l'Iran, écrit Ivashov, « atteindrait nos frontières, déstabiliserait la situation dans le Caucase du Nord et affaiblirait notre position dans la région caspienne. »
Dans le cas d'une guerre contre l'Iran, la préoccupation principale de Moscou concerne les conséquences pour le Caucase du Sud. L'Arménie est l'unique alliée du Kremlin dans la région et entretient des liens économiques étroits avec l'Iran, alors que la Géorgie et l'Azerbaïdjan voisins entretiennent des liens militaires et économiques avec les Etats-Unis et Israël.
Ce que le Kremlin craint avant tout, c'est que l'Azerbaïdjan ne participe aux côtés d'Israël et des Etats-Unis à une alliance militaire contre l'Iran. L'Azerbaïdjan partage ses frontières avec l'Iran, la Russie, l'Arménie et la Mer caspienne et est, depuis le milieu des années 1990, un important allié militaire et économique des Etats-Unis dans le Caucase du Sud, abritant plusieurs bases militaires américaines.
Les relations entre l'Iran et l'Azerbaïdjan sont d'ores et déjà très tendues. Téhéran a, à plusieurs reprises, accusé Bakou d'avoir participé à des attaques terroristes et d'avoir commis des actes de sabotage très vraisemblablement en collaboration avec des agences de renseignement israéliennes et américaines. Ces dernières années, l'Azerbaïdjan a doublé ses dépenses militaires et a scellé en février un accord d'armement avec Israël s'élevant à 1,6 milliards de dollars américains et comprenant la fourniture de drones et de systèmes de défense anti-missiles.
A en croire des sources haut placées du gouvernement Obama, Mark Perry a dit fin mars au journal américain Foreign Policy que Bakou avait donné à Israël une autorisation d'accès à plusieurs bases aériennes près de la frontière Nord de l'Iran et qui seraient susceptibles d'être utilisées lors d'une frappe aérienne contre Téhéran. Le magazine cite un haut responsable du gouvernement américain qui aurait dit que, « Les Israéliens ont acheté un aéroport et cet aéroport se nomme Azerbaïdjan. » Perry a prévenu que : « Les experts militaires doivent à présent prendre en considération un scénario de guerre qui inclut non seulement le Golfe persique mais aussi le Caucase. »
Le gouvernement de Bakou a immédiatement nié le rapport mais le rédacteur en chef du journal d'Azerbaïdjan, Neue Zeit, Shakir Gablikogly, a prévenu que l'Azerbaïdjan pourrait être embarqué dans une guerre contre l'Iran.
Même s'il devait s'avérer que l'Azerbaïdjan n'est pas le point de départ d'une attaque israélienne contre l'Iran, le danger existe qu'une guerre ne mène à une escalade militaire d'autres conflits territoriaux telle la querelle entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au sujet de Nagorny-Karabakh. Cette région est indépendante depuis 1994, date de la fin de la guerre civile, mais le gouvernement de Bakou, les Etats-Unis et le Conseil européen insistent pour qu'elle soit considérée comme faisant partie de l'Azerbaïdjan. Au cours de ces deux dernières années, il y a eu des conflits répétés à la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan et les commentateurs ont mis en garde que le conflit risquait de se transformer en une guerre impliquant la Russie, les Etats-Unis et l'Iran.
Lors d'une récente interview accordée au journal russe Komsomolskaya Pravda, l'expert militaire russe Mikhail Barabanov a dit que les conflits sur les territoires de l'ex-Union soviétique pourraient résulter en une intervention militaire en Russie. Toute intervention opérée dans la région par les Etats-Unis ou toute autre puissance de l'OTAN entraînerait « un risque inévitable de recours à l'arme nucléaire. » La Russie possède le deuxième plus grand arsenal nucléaire du monde après les Etats-Unis.
Après l'effondrement de l'Union soviétique, l'Eurasie est devenue, en raison de son importance géostratégique, l'épicentre des rivalités économiques et politiques ainsi que des conflits militaires entre les Etats-Unis et la Russie. L'Azerbaïdjan, la Géorgie et l'Arménie forment un pont entre l'Asie centrale riche en ressources et la Mer caspienne d'une part et l'Europe et la Mer Noire de l'autre.
Les Etats-Unis cherchent depuis les années 1990 à gagner de l'influence dans la région grâce à des alliances économiques . En 1998, le vice-président américain d'alors Richard Cheney avait déclaré, « A ma connaissance, je ne peux pas me rappeler une époque où une région a si soudainement connu une aussi grande importance stratégique que la région caspienne. »
Dans son livre Le Grand Echiquier (1998), Zbigniew Brzezinski, l'ancien conseiller à la sûreté du président Jimmy Carter, avait écrit : « Une puissance qui domine l'Eurasie contrôlerait les deux tiers des régions les plus avancées et économiquement les plus productives du monde. En Eurasie se concentrent environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde. »
L'importance cruciale de la région réside dans son rôle de zone de transit pour l'approvisionnement énergétique d'Asie vers l'Europe en contournant la Russie. En soutenant des projets d'oléoduc alternatifs, Washington a cherché à affaiblir les liens russes avec l'Europe qui est lourdement tributaire du pétrole et du gaz russes.
Jusque-là, la Géorgie est le pays clé pour le transit des livraisons de gaz et de pétrole et s'est trouvée au cour des conflits de la région. La « révolution des roses » de la Géorgie en 2003 fut incitée par Washington pour installer Mikhail Saakashvili au pouvoir comme président dans le but de sauvegarder les intérêts économiques et stratégique des Etats-Unis dans la région. Cette révolution a mené à une intensification des tensions avec Moscou en vue d'arriver à une suprématie géostratégique. La guerre entre la Géorgie et la Russie à l'été 2008 a représenté une aggravation des rivalités entre les deux pays avec la possibilité de s'élargir en une guerre russo-américaine. Les relations entre la Russie et la Géorgie restent très tendues.
L'influence américaine dans le Caucase et en Asie centrale a décliné significativement ces dernières années. En plus de la Russie, la Chine est devenue une force majeure dans la région, établissant des liens économiques et militaires importants avec les Etats d'Asie centrale tels le Kazakhstan. Bien que la Russie et la Chine demeurent des rivaux, ils ont conclu une alliance stratégique dans leur concurrence avec les Etats-Unis. Pour les Etats-Unis, une guerre contre l'Iran représente une nouvelle étape dans leur confrontation croissante avec la Chine et la Russie pour le contrôle des ressources de l'Asie centrale et du Moyen-Orient.
Article original de Clara Weiss paru le 28 avril 2012 sur WSWS

La Syrie doit repousser les terroristes avec fermeté

MOSCOU - La Russie a estimé samedi que son allié syrien devait repousser avec fermeté les terroristes qui opèrent en Syrie, accusant l'opposition au lendemain d'une explosion qui a fait 11 morts à l'extérieur d'une mosquée à Damas selon la télévision d'Etat.

Nous sommes convaincus que les terroristes agissant en Syrie doivent être repoussés avec fermeté, et tous les acteurs à l'intérieur comme à l'extérieur (du pays) doivent les empêcher de recevoir le soutien qu'ils réclament, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Nous sommes particulièrement préoccupés par les tentatives de l'intransigeante opposition syrienne d'aggraver encore plus la situation dans le pays et d'inciter à la violence, qui coûte même la vie à des civils innocents, ajoute le communiqué.

La télévision officielle syrienne avait indiqué vendredi qu'une explosion terroriste s'était produite dans le quartier de Midane en face de la Mosquée Zeine al-Abidine à Damas et près d'une école.

Allié de longue date de la Syrie, à laquelle elle fournit des armes, la Russie a déjà accusé maintes fois l'opposition syrienne de violer l'accord de cessez-le-feu conclu entre les forces gouvernementales et l'opposition armée, sous l'égide de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan.

Jeudi, Moscou avait accusé l'opposition syrienne de recourir à la tactique du terrorisme et jugé les opposants responsables de la majorité des violations de la trêve.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, avait également dénoncé les appels à un recours à la force sous mandat de l'ONU en Syrie évoqué par les Occidentaux en raison des violations du cessez-le-feu.
Le 28/04 sur www.romandie.com

vendredi 27 avril 2012

Quatrième Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles au Kazakhstan

A la fin du mois de mai à Astana (Kazakhstan) va commencer le quatrième Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles.

Le Kazakhstan un pays unique au monde. Le pays est le foyer de plus de 130 nationalités, et peut-être de toutes les confessions du monde. Avec une population d'un peu plus de 16 millions de personnes, dans ce pays se trouvent 42 croyances et confessions et environ 4500 organisations religieuses.

Malgré les différences religieuses, le pays vit en paix et en harmonie. Et aujourd'hui, cette expérience réussie du Kazakhstan afin de préserver la tolérance religieuse et ethnique est reproduite dans d'autres pays.

En 2003, Astana est devenu le lieu de rencontre de haut niveau des leaders de toutes les confessions du monde. À cette époque, la nécessité d'un tel événement a été dictée par la tension croissante entre les mondes islamique et non islamique. La cause en est tout d'abord les attaques terroristes organisées par "Al-Qaïda".

En fait, le premier congrès a été une sorte de plate-forme sur laquelle les représentants des différentes confessions pouvaient non seulement se parler les uns aux autres autour d'une tasse de thé, mais aussi de trouver un terrain commun de valeurs. Le résultat du congrès a été une déclaration de tous les participants soulignant que "les formes d'extrémisme, le terrorisme et autres formes de violence au nom de la religion n'ont rien à voir avec une véritable compréhension de la religion. Elles sont une menace pour la vie humaine et, par conséquent, doivent être rejetée." Dans le même temps a été déclarée le désir de coopérer, en plaçant la religion comme instrument de la coexistence pacifique de tous les peuples.

A chaque réunion des chefs religieux, ce congrès qui se tient tous les trois ans ressemblait de moins en moins à un sommet théologique, et de plus en plus à un meeting politique. Son thème principal était de discuter du rôle des leaders religieux dans les processus de règlement pacifique.

Ainsi, malgré le dialogue tout à fait pacifique entre l'islam et le judaïsme, les représentants religieux d'Israël et de Palestine ne peuvent pas s'empêcher de se quereller et de s'accuser mutuellement. Ainsi, à chaque Congrès, les chefs religieux de ces pays ne s'approchent pas à moins de quelques mètres l'un de l'autre, et à table s'installent aux deux extrémités.

Le troisième Congrès tenu en 2009, a réuni non seulement les représentants religieux mais également les politiciens de différents pays. La délégation la mieux représentée fut celle d'Israël, dirigée par le président du pays, Shimon Peres en personne. Ont également participé à ces Congrès, des hommes politiques de la plupart des pays musulmans, de la France, des Etats-Unis et d'Espagne, ainsi que l'ancien Premier ministre de Norvège.
Il est intéressant de noter que l'une des discussions a été la "solidarité, en particulier en temps de crise", à laquelle ces invités politiques ont participé.

Le thème du prochain Congrès sera «la paix et l'harmonie comme choix de l'humanité." Toutefois, les thèmes proposés font comprendre que la plupart des discussions tourneront autour de l'intégration des valeurs islamiques dans les sociétés chrétiennes.

L'un des groupes thématiques est appelé "Religion et du Multiculturalisme". En Europe, on parle depuis longtemps de la crise du multiculturalisme sur son territoire. Ce thème permettra de discuter des questions identitaires et du développement des peuples dans la nation, idéologie du multiculturalisme.

Cette réunion devrait être un lieu de discussion civilisée entre les représentants de l'islam et de la chrétienté au sujet de la question du port de signes religieux, en particulier à propos de la tradition pour les femmes de porter le foulard ou le voile, qui  selon les chrétiens, est une manifestation excessive de la religion dans des Etats européens laïques où la religion est historiquement le christianisme.

Bien sûr, on peut s'attendre à l'avance à des récriminations. Ainsi, tandis que de nombreux « scandales du foulard » ont éclaté l'Europe, les représentants du christianisme ont appelé à plusieurs reprises les pratiquants de l'Islam « à respecter les traditions du pays d'accueil ». Ils citent des exemples de leur respect du code vestimentaire de l'état islamique les accueillant. Les dirigeants musulmans rappelleront certainement aux Européens le principe démocratique indispensable de la liberté de religion et en conséquence, la liberté religieuse dans le choix des vêtements.

Dans ce débat, il sera certainement soulevé une question récemment apparue chez les Britanniques, relative au droit de porter une croix en public.

Ce thème est tellement important que le Congrès a officiellement invité le pape Benoît XVI. Compte tenu des récents scandales liés à des remarques acerbes du pape envers la religion musulmane, sa présence lors de la réunion pourrait être le début d'un «dialogue pacifique» entre les deux religions. En effet, il y a quelques années, le pape Benoît XVI a cité un empereur byzantin du XIV
éme siècle, Manuel II, disant que Muhammad n'avait apporté sur la terre que des «choses mauvaises et inhumaines, comme son ordre de répandre par l'épée la foi qu'il prêchait». Ses paroles ont provoqué une vive réaction dans le monde musulman.

Il est possible que le débat s'enflamme autour des idées du renouveau dans l'Église catholique, en particulier sur l'opportunité d'autoriser l'ordination des femmes.

Soit dit en passant, il est également proposé aux chefs religieux de discuter au sujet de la femme. Les organisateurs du Congrès (au Kazakhstan, l'égalité des sexes est encore loin d'être idéale) proposent de discuter du rôle des femmes dans la famille et la société. Une femme est également responsable pour l'avenir de la nation, de la planète. Outre les organisations féminines, les femmes ont également un rôle à jouer dans le domaine de l'harmonie interculturelle et interreligieuse.

Cependant, le thème principal de la réunion sera à nouveau de dialoguer sur le rôle des leaders dans la mise en œuvre du développement durable dans le monde. Ce rôle prend de l'importance, la preuve en est que récemment, le président américain Barack Obama a déclaré qu'il était prêt à «permettre» l'Iran de développer l'énergie nucléaire. Il a l'intention de ne dialoguer à ce sujet qu'avec le chef spirituel de ce pays qui est l'ayatollah Ali Khamenei. Ce dernier a dit récemment que les armes nucléaires sont contraires à l'Islam. Le chef de la Maison-Blanche a demandé de fournir la preuve que l'ayatollah ne prévoit pas de développer des armes nucléaires en Iran.

Le Congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles initié et organisé par le Kazakhstan, gagne de plus en plus en popularité. Il montre que dans un monde économiquement instable, la religion est devenue un facteur clé. En fait, aujourd'hui, le monde a corrigé les erreurs du XXe siècle, quand la religion a reculé devant les intérêts mercantiles. Il faut réapprendre au monde à dialoguer à travers des dieux différents.

Gabriel Sarde

mardi 24 avril 2012

La crise mondiale peut être bénéfique à l'économie du Kazakhstan



Les investisseurs opérant dans des pays qui sont confrontés à la crise financière, réorientent leurs investissements vers d'autres régions, notamment au Kazakhstan, a déclaré Khalid Yusuf Halafalla, chef du programme sur la promotion de l'investissement et l'assistance technique de la Banque islamique de développement, indique "Interfax-Kazakhstan".

"La crise est une opportunité pour le Kazakhstan. Autrement dit, les investisseurs qui sont tentés d'investir prochainement dans des pays comme les États-Unis, pourraient se raviser en raison de la crise. Dans ce cas, le Kazakhstan peut les intéresser", a t-il dit à l'agence "Interfax-Kazakhstan".

Au même moment, Carlos Bronzatto, le leader de l'Association mondiale des organismes de promotion de l'investissement (WAIPA), note que peut-être en raison d'une crise imminente, le Kazakhstan aura à réviser ses plans pour atteindre une augmentation de 15% de l'investissement dans le secteur non pétrolier en 2015.

"Tout dépend du moment où ils se sont donnés ces objectifs. Avant ou après la crise? Si c'est avant la crise, il est clair que ces chiffres seraient irréalistes et difficiles à atteindre (...) Sinon, cette croissance de 15% sera difficile à atteindre dans le cas de la présente crise économique. Cette barre aurait probablement besoin d'être ajustée", a t-il dit.

Selon lui, la plupart des agences de promotion des investissements dans le monde, membres de l'association, sont pessimistes sur le niveau de la restauration du volume d'avant la crise des investissements attirés. "WAIPA a mené une enquête à travers les agences du monde entier pour savoir combien de temps il faudrait pour atteindre des niveaux d'avant la crise de l'investissement. La plupart ont répondu que cela prendrait trois à cinq ans à partir de 2012. Mais la majorité a conclu qu’il faudra encore plus de temps.", a t-il dit, notant que les agences les plus pessimistes sont parmi les pays développés.

Toutefois, comme l'a noté Kairat Karmanov, vice-président de l'Agence nationale pour l'exportation et l'investissement Kaznex Invest, du ministère de l'Industrie et du Commerce : «L'année dernière et pour la première fois, le Kazakhstan a attiré plus d'investissements directs étrangers dans le secteur non pétrolier que dans les matières premières".

" 20 année d''indépendance ont permis un très bon résultat, plus de 58% de croissance dans le secteur non pétrolier (...) Nous ne sommes pas pessimistes face à la crise financière mondiale. Par exemple nous croyons que si en Europe, les conditions commerciales deviennent plus strictes pour les entreprises européennes, au Kazakhstan c'est le contraire. Chaque année, le climat d'affaires s'améliore.

Nous savons que les investisseurs de Grèce et d'Italie sont prêts à investir dans de nouveaux marchés au Kazakhstan, en Russie et dans d'autres pays de la CEI. Pour eux c'est la crise, mais pour nous c'est une opportunité et nous devons utiliser cette chance. Par conséquent, nous sommes optimistes", a t-il souligné. Il a souligné que les investissements directs étrangers au Kazakhstan en 2011 ont augmenté de 22% par rapport à 2010, dépassant les 13,1 milliards de dollars.

Le 07/03/2012 sur www.tengrinews.kz

Les relations se dégradent entre Israël et l'Égypte




Un incident frontalier entre les soldats israéliens et égyptiens
avait déclenché de violentes manifestations, qui avaient culminé
par le sac de l'ambassade israélienne au Caire en septembre

D'abord plutôt indifférente, la révolution de la place Tahrir ayant été marquée par l'absence quasi totale de la rhétorique anti-israélienne, l'opinion égyptienne manifeste depuis une hostilité croissante à la paix avec Israël.

La rupture du contrat gazier entre Israël et l'Égypte constitue une nouvelle étape dans la dégradation progressive des relations entre les deux pays depuis la révolution égyptienne de février 2011. Un incident frontalier ayant occasionné la mort de plusieurs soldats égyptiens en août 2011, tués par l'armée israélienne lancée à la poursuite d'auteurs d'un attentat terroriste sur une route du sud d'Israël, avait déclenché de violentes manifestations, qui avaient culminé par le sac de l'ambassade israélienne au Caire en septembre. Depuis, les diplomates israéliens n'assurent plus qu'une présence symbolique quatre jours par semaine dans la capitale égyptienne, où ils n'arrivent plus à trouver à louer de locaux.
Le traité de paix entre Israël et l'Égypte, signé par Begin et Sadate en 1979 à la Maison-Blanche, n'a jamais été guère plus qu'une «paix froide» entre les deux voisins. Outre la coopération sécuritaire, et quelques contrats tels que l'accord gazier, les deux pays n'ont jamais établi de réelles relations commerciales ou culturelles.

Trahison de la cause arabe

Si l'armée égyptienne, principale bénéficiaire d'un accord qui lui assure depuis 1979 une colossale aide militaire américaine, a toujours défendu le traité, l'opinion égyptienne n'a jamais vu de réels avantages à cette paix. La rétrocession du Sinaï par Israël n'a engendré des bénéfices que pour les puissants investisseurs, proches de Moubarak ou généraux à la retraite, qui ont depuis développé des stations balnéaires dans la péninsule.

Les islamistes, opposants historiques au régime Moubarak, n'ont cessé de dénoncer la normalisation des relations avec Israël comme une trahison de la cause arabe. Aujourd'hui majoritaires au Parlement égyptien et aux portes du pouvoir, les islamistes ont multiplié les assurances qu'ils ne remettraient pas en question la paix avec Israël, mais en les assortissant de déclarations ambiguës. En coulisse, les Américains tentent de sauvegarder un traité qui a longtemps constitué un élément essentiel de leur politique au Moyen-Orient.

Mais l'époque de l'étroite coopération entre le Mossad et les services de sécurité égyptiens est révolue, et les deux voisins se regardent désormais avec une méfiance accrue. Israël a lancé au printemps dernier des travaux de construction d'une barrière de sécurité le long de sa frontière désertique avec le Sinaï. La région sud, longtemps l'une des plus sûres d'Israël, connaît depuis plusieurs mois des états d'alerte réguliers. Les vacanciers israéliens, qui se rendaient régulièrement sur les plages du Sinaï égyptien, ont presque totalement déserté la péninsule, les autorités israéliennes déconseillant à présent formellement à leurs ressortissants de se rendre en Égypte.

«Un danger plus préoccupant que l'Iran»

L'armée égyptienne, avec l'accord tacite d'Israël, a quant à elle considérablement renforcé son dispositif militaire dans le Sinaï, ce qu'interdisait expressément le traité de paix de 1979, qui prévoyait que seules des forces de police réduites soient stationnées dans cette région.

Dimanche dernier, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a expliqué avoir mis en garde Nétanyahou contre le danger que représente à présent l'Égypte, et demandé que le commandement sud de l'armée israélienne soit renforcé de trois divisions. «La question égyptienne est un danger plus préoccupant que l'Iran», aurait affirmé dans une réunion le chef de la diplomatie israélienne.
Le maréchal Tantaoui, le chef de la junte au pouvoir en Égypte depuis la chute de Moubarak, a répliqué indirectement lundi au cours de manœuvres dans le Sinaï en faisant savoir: «Si quelqu'un s'approchait des frontières de l'Égypte, nous lui casserons la jambe.»

Le 24/04/2012 par Adrien Jaulmes sur http://www.lefigaro.fr/

lundi 23 avril 2012

Chine : création d'une barrière contre les incendies de prairie transfrontaliers

Une barrière anti-incendies a été dressée le long de la frontière nord de la Chine, afin d'éviter la propagation des flammes depuis les prairies de Mongolie.

Lundi à 07H00, les pompiers de la région autonome de Mongolie intérieure avaient achevé d'ériger cette barrière longue de 195 km en procédant à des brûlages dirigés dans le district de Xing'an, a-t-on appris du centre régional de contrôle des incendies.

Quelques 1 600 pompiers ont été mobilisés dans plusieurs zones frontalières pour combattre les flammes qui ont franchi la frontière vendredi dernier.

Les vents violents compliquent le travail des pompiers, selon le centre.

Chine Nouvelle (Xinhua) - Dai Ying, le 23-04-2012

jeudi 19 avril 2012

L'Inde tire un missile balistique de longue portée


La fusée Agni V, d'une portée de 5.000 kilomètres, a la capacité d'atteindre des grandes villes chinoises telles que Shanghai et Pékin.
Mission accomplie. En tirant, ce jeudi, son premier missile de longue portée à capacité nucléaire, l'Inde vient de rejoindre le club très exclusif des pays possédant cette technologie, auquel appartiennent la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine.
«À partir d'aujourd'hui, l'Inde est une nation capable de développer et de produire des missiles balistiques de longue portée. À présent, nous sommes parmi les six pays à posséder cette capacité», s'est aussitôt félicité devant les caméras de télévision, Vijay Saraswat, le chef de l'India Defense Research and Development Organization (DRDO).
C'est la DRDO qui a mis au point la fusée Agni V. En sanskrit, Agni signifie «feu». C'est aussi le nom d'une déité hindoue, le «dieu du feu».
D'une portée de 5000 kilomètres, la fusée Agni V a été lancée des côtes d'Orissa (est du pays) à 8h05, heure locale.

«Au même niveau que la Chine»

«La nation toute entière est fière aujourd'hui», s'est réjoui A.K. Antony, le ministre indien de la Défense. Pour l'Inde, qui aspire à devenir une puissance régionale, voire mondiale, le succès est effectivement de taille. «Il s'agit là d'une étape importante dans notre volonté de renforcer notre crédibilité et notre sécurité», a renchéri le premier ministre Manmohan Singh, tressant des lauriers au passage aux chercheurs indiens.
Au-delà de la fierté purement scientifique, le missile Agni V donne à l'Inde la capacité d'atteindre l'est de l'Europe, mais surtout la Chine. La fusée est, en théorie, capable de frapper Shanghai et Pékin. En théorie seulement, car il s'agit bien sûr, affirment les Indiens, d'une arme de dissuasion.
La plupart des analystes le reconnaissent volontiers ici, la Chine dépasse largement l'Inde dans la course aux missiles. Pékin possède des fusées balistiques intercontinentales capables de frapper l'ensemble du territoire indien et même au-delà.
Jusqu'ici, la portée la plus longue d'un missile indien s'établit à 3500 kilomètres, avec l'Agni III. «L'Inde est enfin au même niveau que la Chine pour ce qui est des armes de dissuasion», relève Bharat Karnad, expert en questions de sécurité au Center for Policy Research, un think tank de Delhi.
C. Uday Bhaskar, ancien directeur de l'Institute defense studies and analyses, souligne pour sa part: «Il existe actuellement une énorme asymétrie en faveur de la Chine.»
Les États-Unis ont affirmé qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter du lancement de la fusée indienne. La tonalité est fort différente en Chine. Pékin a aussitôt mis l'Inde en garde, lui conseillant, via les colonnes du Global Times, publication du gouvernement, «de pas se montrer trop arrogante».
Et de claironner: «Dans un proche avenir, l'Inde n'a aucune chance de dépasser la Chine dans la course aux armements.»

Le 19/04 par Marie-France Calle sur www.lefigaro.fr

mercredi 18 avril 2012

Rahat Aliyev interrogé pendant trois jours à Malte par le ministère public de Vienne

Rahat Aliyev. Photo de www.azattyk.org

L'ancien ambassadeur du Kazakhstan en Autriche Rahat Aliyev a été interrogé à Malte, écrit le journal Die Presse en citant les milieux diplomatiques. De surcroît, pour cette rencontre à Malte avec l'homme accusé d'avoir assassiné des dirigeants de Nurbank, il a fallu une mission secrète de la procureure viennoise BettinaWallner.

Le but de l'interrogatoire de trois jours est «de permettre aux autorités judiciaires d'évaluer correctement le cas sur la base d'impressions personnelles sur le suspect." Die Presse a déclaré que le voyage de la procureure était devenu nécessaire du fait que la police croyait qu'Aliyev n'accepterait pas de venir en Autriche pour être interrogé, craignant pour sa sécurité.

Die Presse a également indiqué qu'au cours de la semaine dernière quatre présumés complices d'Aliev ont été interrogés. Ils sont originaires du Kazakhstan, mais vivent actuellement en Autriche. Tous les suspects nient toute implication dans l'assassinat des banquiers. Selon certains rapports, la police pense que les soupçons pesant sur Aliyev "existent, mais ne sont pas si grave." Aucun des quatre suspects n'a été placé en garde à vue.

Pendant ce temps, les publications Wiener Zeitung et de Kronen Zeitung ont indiqué que la Commission de l'UE pour la Justice a saisi Eurojust, qui coordonne les activités judiciaires des États membres, afin d'instruire un dossier contre Aliyev. Le commissaire européen Vivian Reding a appelé Eurojust à soutenir les autorités compétentes des États membres «afin de conduire efficacement l'enquête ». Toutefois, le ministère autrichien de la Justice a déclaré que le bureau du procureur de Vienne mène une enquête active concernant Aliyev.

Il convient de noter que l'Autriche a refusé l'extradition vers le Kazakhstan de l'ex-ambassadeur et s'est engagé à mener sa propre enquête. Il est à noter également que dans le dossier, apparaît le nom de Rahat Shoraz. Les mesures prises par les autorités judiciaires autrichiennes dans le cas d'Aliyev ont été maintes fois critiquées au niveau européen. Vienne est critiquée du fait que l'ex-ambassadeur vit depuis longtemps en toute impunité en Autriche.

Aliyev continue de nier sa culpabilité. Par ses avocats, il a déclaré qu'il n'a aucun rapport avec l'assassinat des deux banquiers. À ce stade, le bureau du procureur à Vienne n'a pas encore pris la décision de classer l'affaire ou de confirmer les accusations contre l'ancien ambassadeur Aliyev.

Rappelons qu'en 2011, Aliyev a été accusé par contumace de l'assassinat des dirigeants de Nurbank, Zholdas Timraliyev et Aybar Khasenov, après que leurs corps ont été retrouvés dans les contreforts d'Almaty. En 2008, il a été reconnu coupable au Kazakhstan pour un certain nombre de crimes graves, dont la trahison, la préparation d'un coup d'Etat, l'enlèvement (Timraliyev et Khasenov). La sentence a été prononcée par contumace, depuis le printemps de 2007 Aliyev se cache en Autriche. Selon Die Presse, il s'est installé dans la petite ville portuaire de Sliema, sur la côte Nord-est de Malte.

Le 06/03/2012 sur www.tengrinews.kz


vendredi 13 avril 2012

La croissance de la Chine continue de ralentir


La croissance chinoise continue de perdre de la vigueur pour le cinquième trimestre consécutif, tombant à son rythme le plus lent depuis trois ans. Le produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale a progressé de 8,1 % en rythme annuel au premier trimestre, contre 8,9 % au cours des trois mois précédents, selon les chiffres officiels publiés vendredi 13 avril.

Il faut remonter début 2009 pour retrouver une progression à une allure aussi "modeste". "Le rythme a été plus lent que prévu", relève Lan Shen, économiste de la banque Standard Chartered à Shanghaï. La plupart des analystes anticipaient une décélération moins brusque, autour de 8,4 %. La Chine souffre d'abord du ralentissement des commandes occidentales, conséquence notamment de la crise européenne. L'indice de production industrielle ne progresse que de 11,6 %, contre 15,7 % un an plus tôt.

La pression sur les exportateurs est qualifiée d'"énorme" par le Bureau des statistiques. En février, le pays a enregistré un déficit extérieur d'une ampleur inédite depuis une décennie, avant de revenir, en mars, à un excédent relativement maigre, de 5,35 milliards de dollars (4,06 milliards d'euros).

Mais c'est aussi la situation interne qui pèse. La consommation chinoise n'a pas pris le relais des exportations. Après avoir fermé les vannes du crédit, entre l'été 2010 et l'automne 2011, pour endiguer la hausse des prix - avec succès, l'inflation n'ayant pas dépassé 3,6 % sur un an en mars -, Pékin est passé à la stimulation de l'activité. Mais timidement.

La Banque populaire de Chine a réduit à deux reprises, en novembre, puis en février, les ratios de réserve imposés aux banques commerciales. Mais cette mesure quantitative est moins énergique qu'une baisse des taux d'intérêt.

"Le relâchement de la politique macroéconomique a été trop lent sur le début de l'année", juge cependant Gao Xu, chef économiste d'Everbright Investissements, qui estime que les chiffres du PIB du premier trimestre "inciteront les autorités à offrir davantage de soutien". "Cela est déjà perceptible sur les crédits accordés en mars", note-t-il. Les banques chinoises ont prêté 1 010 milliards de yuans (122 milliards d'euros) en mars, contre 710 milliards en février.

FAIBLESSE CYCLIQUE

La relative morosité se traduit au niveau des consommateurs, même si, globalement, les ventes de détail ont progressé de 15,2 % sur un an en mars, après n'avoir avancé que de 14,7 % sur les mois de janvier et février.
Dans le secteur automobile - pour lequel la Chine est le premier marché mondial - les ventes ont ainsi reculé de 3,4 % d'une année sur l'autre au premier trimestre, atteignant 4,79 millions de véhicules, a annoncé mercredi l'Association des constructeurs automobiles chinois.

Le gouvernement a déjà revu à la baisse son objectif de croissance du PIB sur l'ensemble de l'année, à +7,5 %. Ce chiffre est généralement perçu comme un plancher, la limite du tolérable, davantage que comme une anticipation. Pékin s'était fixé un objectif de 8 % au cours des dernières années, mais a toujours fait mieux en bout de course.

Jeudi, la Banque mondiale a estimé que l'économie chinoise progressera de 8,2 % en 2012 et de 8,6 % en 2013, des chiffres faibles en comparaison des 9,2 % et 10,4 % atteints respectivement en 2010 et 2011.

"L'épisode actuel de faiblesse cyclique montre les limites du modèle de croissance chinois tiré par les exportations, le crédit et l'investissement", note Philip Schllekens, l'économiste de la Banque mondiale chargé de ces estimations. L'institution mise toujours sur un "atterrissage en douceur".

L'économie chinoise était en surchauffe, surtout son marché immobilier qui tire 12 % du PIB et est désormais en phase de freinage. Dégonfler ces bulles est un exercice de passage pour les futurs dirigeants du pays, avant la passation de pouvoir, fin 2012. Notamment pour le futur premier ministre, Li Keqiang, chargé du dossier immobilier.

La Banque mondiale note que le ralentissement actuel est "partiellement bienvenu", dans la mesure où croissance se tenait jusqu'alors "au-delà de son potentiel". Gérer la descente est pourtant un numéro d'équilibriste : "la priorité absolue, à court terme, est de faciliter le ralentissement graduel, tout en se protégeant des risques de chute, qui restent élevés", analyse l'institution.

Le ralentissement étant "plus rapide qu'anticipé", la banque HSBC a estimé de son côté, vendredi, que l'exercice se traduira, sous peu, par de nouveaux relâchements sur le crédit.

Quatre pays vont à la pêche aux morceaux de la fusée nord-coréenne


Des manifestants sud-coréens brûlent en effigie le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un
sur un faux missile lors d'une manifestation le 13 avril 2012. (Photo Lee Jae-won. Reuters)

Après l'échec du lancement de Unha-3, Séoul et Washington affirment qu'il s'agissait bien d'un essai de missile. Leurs marines, ainsi que celles de Pékin et Moscou, cherchent les débris du lanceur.
La fusée nord-coréenne a explosé après avoir volé pendant environ deux minutes et s'est désintégrée en mer Jaune où des navires chinois, russes, américains et sud-coréens croisaient afin de récupérer des débris, a annoncé vendredi le ministère sud-coréen de la Défense.

La fusée a décollé à 07h38:55 (minuit 38:55 vendredi en France) de la base de Tongchang-ri et a explosé en vol à 07h41:10, à plusieurs dizaines de kilomètres au sud de son pas de tir, selon le ministère.

«Nous pensons que le missile s'est cassé en deux, probablement en raison d'une explosion», a déclaré le porte-parole du ministère, Kim Min-Seok, à des journalistes. «L'essai a donc échoué».

La fusée a explosé à 70,5 km d'altitude, au-dessus de la mer, à 5,6 fois la vitesse du son.

Après l'explosion, les deux morceaux de la fusée ont continué leur ascension et leur trajectoire vers le sud, atteignant 151,4 km d'altitude au-dessus de l'île de Baengnyeong, près de la frontière intercoréenne.

L'un de ces morceaux s'est ensuite désintégré en une dizaine de pièces, tombées en mer au sud de la péninsule de Taean.


«Clairement un missile balistique»

La marine sud-coréenne a dépêché des navires sur zone afin de récupérer les débris, a précisé le porte-parole, cité par l'agence Yonhap qui évoque une dizaine de bateaux, équipés pour la plupart de sonars et embarquant des plongeurs.

Des navires chinois, russes et américains sont également sur zone. Les débris reposeraient par 70 à 100 m de fond.

Selon le Commandement de la défense aérienne nord-américain (Norad), la fusée est un «missile Taepodong-2», un missile balistique intercontinental d'une portée de 6 000 à 9 000 kilomètres.
«C'est clairement un essai de missile balistique», a déclaré un haut-responsable de la Défense sud-coréenne.

La Corée du Nord avait prévenu qu'elle lancerait sa fusée Unha-3 (Voie lactée 3) entre le 12 et le 16 avril, depuis son centre spatial de Tongchang-ri afin de placer en orbite héliosynchrone un satellite d'observation terrestre.

L'envoi annoncé dans l'espace de ce satellite, Kwangmyongsong-3 (Etoile brillante), devait coïncider avec les cérémonies du centenaire de la naissance du fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung, né un 15 avril.

La Corée du Nord n'a jamais réussi jusqu'à présent à mettre un satellite en orbite, malgré deux essais en 1998 et 2009. La tentative de 2009 avait été suivie par un essai nucléaire et les experts pensent que Pyongyang, qui a poursuivi son programme atomique, pourrait rapidement procéder à un troisième essai.

Le gouvernement sud-coréen s'est dit «attentif à tout nouvel acte de provocation de la part du Nord, comme des essais de missiles et un essai nucléaire».

Les Etats-Unis et leurs alliés avaient souligné par avance que ce lancement éventuel constituerait une violation des résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies.

La résolution 1874 adoptée en 2009 exige que Pyongyang «ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques».

Le régime nord-coréen avait répété qu'il refusait de se soumettre aux injonctions de l'étranger, soulignant que «le droit d'avoir un satellite est un droit universel de chaque nation sur cette planète».

 

mercredi 11 avril 2012

Yémen : la guerre s'intensifie entre l'armée et al-Qaida



Un combattant affilié à une tribu proche d'al-Qaida,
se réfugie dans les ruines d'un immeuble criblé d'impacts de balles.

Crédits photo : MOHAMED AL-SAYAGHI/REUTERS

Huit soldats ont été tués mardi près de Sanaa. Dans le Sud, les affrontements ont fait plus de 120 morts depuis le début de la semaine.

La sanglante bataille pour le contrôle de Loder s'est poursuivie mardi entre al-Qaida et l'armée yéménite. Malgré d'importantes pertes subies lundi par les djihadistes - 58 morts dans leurs rangs - 300 combattants assiégeaient encore cette ville montagneuse du sud du pays, qui leur permettrait de s'abriter contre les raids aériens et les bombardements venant de la mer. Loder est située à 150 km au nord-est de Zinjibar, le chef-lieu de la province d'Abyan, contrôlée depuis un an par les Partisans de la charia, un groupe affilié à al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa), qui s'est renforcé dans le sud et l'est du Yémen. Mais Loder est surtout un carrefour stratégique sur la route qui relie Zinjibar aux provinces de l'Hadramaout, Chabwa et al-Bayda, autres bastions d'Aqpa, où l'autorité de l'État est d'autant plus défaillante, que l'armée y est soumise aux influences contradictoires du nouveau pouvoir issu de la révolution et de ses ennemis d'al-Qaida. Ces derniers jours, ceux-ci auraient reçu des renforts en hommes, dont des Saoudiens venant d'Azzan dans la province de Chabwa. «L'armée n'affronte pas un volume important de combattants, relève un diplomate à Sanaa, mais ses unités ne sont pas complètes, et les militaires ne sont pas entraînés». Dans l'impossibilité de pratiquer le combat de rue, la troupe en est réduite à un affrontement à distance à l'artillerie.

Le chef de l'État sous pression

Ces violences interviennent alors que le gouvernement peine à aller de l'avant dans la restructuration de l'armée et des forces de sécurité, contrôlées en partie par des proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, qui a dû céder le pouvoir à Abd Rabbo Mansour Hadi fin février. Depuis l'ONU et l'Union européenne ne cessent de tirer la sonnette d'alarme. Mais en vain.
À la tête de l'armée de l'air, le général Mohammed Ali Abdallah Saleh, demi-frère du raïs déchu, refuse de quitter son poste, alors qu'il est contesté depuis des mois par ses hommes. «On ne le voit jamais à son bureau», se plaignait récemment un de ses officiers.
Plus d'un mois après son élection, le président Hadi est sous la pression occidentale pour éradiquer al-Qaida. Mais il n'en a pas les moyens. Ahmed, le fils aîné de Saleh avec lequel le chef de l'État entretient des relations exécrables, est toujours à la tête de la garde républicaine - en gros la moitié de l'armée. Tandis que Yahya, un neveu de l'ex-président, dirige encore la garde centrale, celle qui devrait théoriquement croiser le fer contre al-Qaida dans certaines villes du Sud. Quant à Ammar, un autre neveu de Saleh, il commande lui aussi toujours les services de renseignements. «Et les Américains qui ont formé et équipé Ammar en ont besoin pour leur lutte contre le terrorisme», regrette le diplomate. D'où le constat désabusé d'un autre diplomate en pointe dans la crise yéménite: «Les Américains ont voulu changer le régime, mais ils veulent maintenant garder certains de ses piliers qu'ils jugent indispensables pour préserver leurs intérêts.»

Le 11/04/2012, par Georges Malbrunot sur www.lefigaro.fr

mardi 10 avril 2012

Son propre standard


Le président a parlé du rôle du Kazakhstan dans le monde moderne.

Astana appelle à revoir l'architecture financière mondiale, à développer l'énergie nucléaire et critique de nouveau les observateurs de l'OSCE. Le président Noursoultan Nazarbaïev a tenu la réunion traditionnelle annuelle des ambassadeurs étrangers accrédités au Kazakhstan. Pour beaucoup d'entre eux, elle restera certainement longtemps dans les mémoires.

Afin de remplir pas à pas toutes ses obligations, le Kazakhstan doit faire face à la politique du « deux poids, deux mesures ».
Noursoultan Nazarbaïev, est irrité de l'absence de la dynamique dans la mise en œuvre de la Déclaration d'Astana, adoptée lors du sommet de l'OSCE en Décembre 2010.

« Une fois de plus, on tente d'utiliser un outil tel qu’une mission d'observation sur les élections nationales pour exercer une pression, d'un groupe de pays sur un autre. Si c’est comme ça, nous serons obligés d’abandonner ces missions à l'avenir, pour toutes les élections.
Ce n'est pas seulement mon opinion, c’est aussi celle exprimée dans la CEI », a déclaré Nazarbaïev.

La logique de ces «observateurs» est très difficile à comprendre, a déclaré le président.
De nombreux membres de la mission de l'OSCE avant les élections, ont parlé de façon positive sur l'organisation du processus électoral, et soudain se mirent à parler avec enthousiasme au sujet du mythique non-respect de certaines normes.

« Nous savons parfaitement qu'ils viennent avec un texte préparé avant l'élection.
Cela sape l'importance de l'OSCE en tant qu'institution de confiance », a ajouté le chef de l'Etat.

Mais le principal reproche contre l'organisation internationale est son incompétence en matière de crise économique.

« Tous les défauts système monétaire mondial sont évidents. Ils menacent d’une occurrence de la crise mondiale encore plus puissante qu’il y a deux ans.
Toutefois, les questions de l'irresponsabilité économique est toujours en dehors des priorités de l'OSCE », a déclaré Nazarbaïev.

Le Président du Kazakhstan a également critiqué le forum du G8 et du G20.
Il a appelé tous les États, les politiciens du monde, les ONG, les experts et les scientifiques à développer le pacte anticrise des Nations Unies dans un nouveau format G-Global.

« Sur l'Internet et dans ce format, nous préparons le Forum économique, qui se tiendra en mai de cette année à Astana » a déclaré M. Nazarbaïev, lequel a invité tous les pays à y participer.

Dans l'avenir, le Kazakhstan se propose d'utiliser le site G-Global pour trouver des solutions aux problèmes actuels du système financier mondial.
En outre, en Juin lors de la Conférence mondiale « Rio +20 » Kazakhstan présentera son initiative « Green Bridge », qui propose de créer des forêts artificielles et des paysages naturels.

Le Kazakhstan continuera à jouer un rôle de locomotive de l'intégration régionale. Nursultan Nazarbaev voit l'avenir de l'Asie centrale dans le développement de gazoducs et d'oléoducs d'exportation d'hydrocarbures à destination de l’Europe et les pays asiatiques. A son avis, la coopération eau-énergie est prometteuse. Mais, utiliser pleinement son potentiel est pour l’instant gêné par des différends liés à l’eau. Noursoultan Nazarbaïev est convaincu qu'ils peuvent être résolus. En outre, la région a une réelle opportunité de créer une zone de libres échanges régionaux, un réseau routier et des pôles commerciaux.
En outre, le Kazakhstan, plus grand détenteur de réserves d'uranium, envisage de développer l'énergie nucléaire pacifique.

« C’est l'intérêt de notre pays, de tous les pays de la région », a déclaré le président.

Il est temps d'élever le niveau d'engagement politique. Le chef d’Etat du Kazakhstan encourage l’amélioration de la CICA, organisation internationale pour la coopération et les mesures de confiance en Asie créée il y a 20 ans.
En parallèle, Astana continue d'approfondir l'intégration avec la Russie et la Biélorussie, soulignant que ce n’est qu’une union économique.


Dans la tourmente

Les dures critiques des observateurs de l'OSCE ont pris par surprise les ambassadeurs et les membres du pays organisateur. Ils ont été prompts à commenter les déclarations du leader kazakh, qui n'a pas caché sa surprise.

Le chargé d'affaires de la Suède au Kazakhstan, Manne Vengborg, se hâta d'assurer aux journalistes que lors des élections passées, les observateurs de l'OSCE ont travaillé honnêtement et ouvertement.

« Je ne pense pas que les observateurs avaient préparé quoi que ce soit. Au contraire, je pense qu'ils ont travaillé très sérieusement et avec raison. La méthodologie de l’OSCE est toujours très, très sérieuse. Je pense qu’elle n’est pas moins sérieuse que celles d'autres organisations internationales. Des observateurs sont venus pour un ou deux mois avant l'élection. Et puisque le Kazakhstan a été président de l'OSCE en 2010, bien sûr, nous avons  été un peu surpris.
Ce que votre président a dit de l’OSCE est sévère », a souligné Mann Vengborg.

L’ambassadeur du Royaume de Norvège au Kazakhstan est solidaire de son un collègue du Corps diplomatique.

« Le Président du Kazakhstan est très critique sur le compte des observateurs de l'OSCE. Mais nous allons poursuivre le dialogue sur la façon de procéder à de telles observations électorales à l'avenir. Je pense qu'ils en ont vraiment besoin. Elles sont utiles et nous devons continuer à parler de la façon de trouver la meilleure approche », affirme Doug Malmer Halvorsen.



Le 5 mars 2012 par Sergey Boyko sur www.megapolis.kz
Photo: Vladimir Bahurevitch


mercredi 4 avril 2012

Syrie: la Russie réaffirme sa position

La Russie persistait aujourd'hui à critiquer les opposants syriens, accusés de chercher un soutien militaire en Occident, tout en épargnant Damas, qui semble jouer la montre quant à l'application du plan de paix de Kofi Annan prévoyant le retrait de l'armée des fiefs rebelles.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a multiplié depuis le début de la semaine les reproches à l'adresse des opposants et des pays occidentaux et arabes réunis au sein des "Amis du peuple syrien". "Même si on armait l'opposition jusqu'aux dents, elle ne battrait pas l'armée syrienne, on aurait alors juste un carnage pendant de longues années", a-t-il estimé, selon les agences russes.
M. Lavrov a accusé en substance les "Amis du peuple syrien" de chercher à faire dérailler le plan de paix en poussant les opposants à refuser les négociations pour à terme pouvoir "financer, armer" les rebelles.
S'il a répété que la Syrie devait faire le "premier pas" en faveur de l'application du plan Annan, il n'a pas fait référence à la poursuite de la répression malgré la promesse du régime de Bachar al-Assad d'entamer "immédiatement" un retrait militaire et de l'achever avant le 10 avril.
Un projet de déclaration sur la Syrie est par ailleurs en discussion au Conseil de sécurité de l'ONU pour que Damas respecte cette échéance, et que l'opposition fasse de même dans les 48 heures.
Pour Alexeï Malachenko, du centre Carnegie, la Russie et les Occidentaux, font tout autant preuve d'intransigence, mais c'est Moscou qui commet la plus grosse erreur.
"La faute de Lavrov est de ne pas penser à ce qui viendra après Assad, qui tôt ou tard sera forcé à partir (...) ça fait longtemps qu'il aurait fallu faire pression sur Assad pour former un gouvernement de coalition", note cet expert basé dans la capitale russe.
Selon lui, la position russe s'explique avant tout par une ambition de puissance géopolitique. "C'est douloureux pour la Russie, la Syrie c'est le dernier endroit (au Moyen-Orient) où elle peut s'imposer, et la perdre marquerait la fin de la grande époque soviétique", juge-t-il.
La Russie, qui avec la Chine a bloqué deux résolutions à l'ONU condamnant la répression du mouvement de contestation syrien, est alliée depuis l'époque de l'URSS avec Damas, un important importateur d'armements russes.
Mais les autorités russes démentent que leurs intérêts en Syrie guident leur attitude, affirmant faire preuve de discernement en empêchant une "répétition du scénario libyen" qui déstabiliserait toute la région.
M. Lavrov a d'ailleurs souligné mercredi que la chute du régime de Kadhafi avait eu pour conséquence l'actuelle offensive dans le nord du Mali des groupes islamistes et des rebelles touareg, ces derniers étant des vétérans aguerris des milices libyennes, d'après des experts. "C'est l'Etat malien qui est en train d'être détruit et ce n'est pas la fin de l'histoire libyenne", a-t-il dit.
Viktor Kremeniouk, directeur-adjoint de l'Institut du Canada et des Etats-Unis, estime cependant que Moscou s'est égaré en croyant pouvoir épargner à la Syrie un processus révolutionnaire.
"Nous avons essayé de faire de la Syrie une exception au Proche orient, et ça ne marche pas", a-t-il dit.
En bloquant le débat à l'ONU, Moscou a de plus affaibli sa propre influence diplomatique, selon lui. "A partir du moment où nous avons posé notre veto, le règlement de la question syrienne a commencé à se faire en contournant" l'ONU, relève M. Kremeniouk. "On nous mettra de côté, ainsi que le Conseil de Sécurité, le plan Annan restera lettre morte car les Nations Unies ont montré leur impuissance", estime-t-il.
Le 04/04 sur www.lefigaro.fr

mardi 3 avril 2012

Dîtes Adieu aux kopeks Russes

L'atelier de frappe monétaire de la banque centrale de Russie frappe ses pièces de petite dénomination à perte.

L'inévitable accumulation de pièces sans aucune valeur ou presque pourrait cette année devenir une chose du passé, alors que la banque centrale tente de retirer les pièces de 1 et de 5 kopeks de la circulation.

Environs 7,3 milliards de pièces de 1 kopek, et 5,8 milliards de pièces de 5 kopeks sont actuellement en circulation dans le pays. 1 kopek vaut 0,03 centimes de dollar.

'Une majorité de ces pièces n'est plus utilisée et de plus en plus de boutiques ne les acceptent plus', déclarait récemment Georgy Luntovsky, vice-président de la banque centrale Russe, selon un rapport publié par Interfax. 'De plus, ces pièces sont frappées à perte'.

Il a refusé de dévoiler le montant exact que la banque centrale perd lors de la frappe de ces pièces de faible dénomination, mais a toutefois indiqué qu'il était 'considérable'.

Le débat quant au destin des pièces de 1 et 5 kopeks n'a rien de nouveau. Au cours de cette dernière décennie, l'inflation a rendu ces pièces de plus en plus inutiles. De plus en plus de consommateurs ne réclament plus leur change lorsque celui-ci ne s'élève qu'à quelques kopeks.

Le 03/04/2012 par Charleston Voice (Knowlogy) sur www.24hgold.com

Selon l'Iran, 'l'or est une monnaie'

Les crises économiques sont un signe que notre système financier actuel présente des dysfonctionnements et nécessite des améliorations. Lorsque l'on commence à se poser des questions quant aux fondements de notre système monétaire, il est alors également nécessaire de se demander si notre moyen d'échange privilégié continuera de l'être encore longtemps.
Il y a un mois, les rumeurs au sujet de paiements en or de la part de l'Inde contre du pétrole provenant d'Iran, faisant l'objet de sanctions de la part des Etats-Unis et de l'Europe, venaient secouer les marchés. En termes de principes aussi bien que de volumes, ces rumeurs n'étaient pas à prendre à la légère : l'Inde compte parmi les plus importants partenaires commerciaux de l'Iran sur le marché pétrolier, responsable d'environ 22% de ses exportations totales de brut, ce qui représente plus de 12 milliards de dollars par an. La Chine est le deuxième plus important partenaire commercial de l'Iran, avec 13%, et le Japon est troisième, avec environ 10%. Ces trois pays éprouvent des difficultés à maintenir leurs activités commerciales avec l'Iran, du fait des sanctions lui ayant été imposées par les pays occidentaux inquiets de ses éventuels programmes d'armement atomique.
Une chaîne d'information israélienne a tout d'abord clamé avoir eu accès à des documents confidentiels concernant des accords commerciaux passés entre l'Inde et l'Iran, et mentionnant l'utilisation de l'or comme moyen d'échange. Les membres du gouvernement Indien ont refusé de s'exprimer à ce sujet, ce qui n'a fait qu'accentuer les spéculations.
Cet arrangement avait à première vue l'air d'être un excellent moyen pour ces pays de maintenir leurs échanges grâce à un intermédiaire stable : la devise iranienne, le rial, n'est quasiment pas utilisée en dehors des frontières du pays ; et le caractère anonyme de l'or aurait pu leur permettre d'éviter l'attention de la communauté internationale. Ironiquement, c'est le fait même que l'or fasse partie de cet arrangement qui a attiré tant d'attention.
Il semblerait que cette affaire n'ait été autre qu'une rumeur: les deux partis se seraient en réalité arrangés d'une toute autre manière. L'Inde paiera une partie de ses achats de pétrole grâce à sa propre devise, et l'Iran utilisera plus tard ces fonds afin de financer ses propres importations.
Mais l'or n'est pas encore entièrement exclu de l'équation. Les sanctions initiées par les Etats-Unis ont été efficaces, du moins dans le sens où elles ont poussé les institutions internationales à éviter l'Etat paria. Reuters rapportait récemment que l'Iran avait échoué à organiser ses importations de biens alimentaires de base nécessaires à ses 74 millions d'habitants. Les prix sur les marchés locaux ont sévèrement augmenté. Peu de temps avant les élections parlementaires le 2 mars dernier, le gouvernement a pris des mesures radicales afin de fournir aux citoyens les produits de base dont ils avaient besoin. L'une des solutions qui a été trouvée fut d'échanger de l'or contre de la nourriture.
 'Les achats de céréales sont négociés en or', indiquait un trader international de céréales lors d'un entretien au sujet de l'anonymat des accords commerciaux. 'Quelques-unes des plus importantes maisons de courtage sont impliquées dans ces échanges'.
Un autre trader a ensuite indiqué, 'Du fait des importantes quantités représentées par ces achats de céréales, le troc ou les paiements en or sont les options les plus efficaces'.
Utiliser de l'or plutôt qu'une devise fiduciaire évite toute transaction en espèces. Cela sonne comme une absence de moyen d'échange, mais c'est bien évidemment une idée fausse : l'or est le moyen d'échange ayant été le plus utilisé tout au long de l'Histoire.
Tant que les sanctions demeureront en place et que le gouvernement iranien n'aura qu'un accès limité aux marchés internationaux, l'or restera le moyen le plus évident dont le pays disposera afin de mener à bien ses échanges commerciaux. Diminuer les exportations de pétrole vers le Japon, troisième importateur de pétrole du monde, aurait un impact catastrophique sur l'économie iranienne, épuisant les flux entrants de devises étrangères. Un manque de flux entrant de devises étrangères pourrait pousser le pays à utiliser toujours plus ses réserves de devises étrangères existantes ainsi que son or pour couvrir ses obligations internationales. Le pétrole, bien qu'étant moins pratique, pourrait lui-aussi éventuellement servir d'intermédiaire.
L'économie iranienne est en état de crise. Du fait du manque de confiance dont souffre sa devise, les dirigeants du pays proposent des offres toujours plus extraordinaires à leurs partenaires commerciaux. La situation viendrait clairement à s'aggraver si le pays était en état de guerre. Bien que ce ne soit que pure spéculation, imaginez ce qu'il arriverait au prix de l'or si les 29 millions d'onces que possède l'Iran devenaient un moyen d'échange réel sur la scène internationale.
Cette réduction des réserves potentielles changerait la donne, non seulement du fait de la crise iranienne, mais également parce que d'autres pays pourraient décider de suivre son exemple. L'impact que cela aurait sur le prix de l'or serait pour le moins extraordinaire.
Ce scénario, bien qu'il soit plausible, pourrait ne pas apparaître de suite : les échanges d'or à grande échelle n'ont été que très peu nombreux ces quelques dernières années. Les transactions faites en or sont difficiles à traquer du fait du caractère anonyme du métal jaune. Cela souligne mon idée quant au rôle de l'or en tant que monnaie : lorsque l'économie globale s'effondrera, l'or détrônera tout autre moyen d'échange en circulation. Comme le prouve le cas de l'Iran, même les gouvernements – qui dirigent les banques centrales – finiront par se tourner vers la plus ancienne forme de monnaie que nous connaissions lorsqu'ils n'auront plus d'autre choix.
Ce qui nous mène à notre conclusion : l'or est l'un des meilleurs actifs qui soit, à la fois quand tout va bien et quand les temps sont durs. Il a la capacité de voir son prix augmenter en période d'inflation, et peut être utilisé comme moyen d'échange lorsque les devises fiduciaires ne remplissent plus leur rôle.
L'or n'est pas uniquement un moyen de protection financière : il est une monnaie.

Le 03/04 par Louis James (Casey research) - publié  sur www.24hgold.com

dimanche 1 avril 2012

Elections cruciales en Birmanie


Les élections partielles organisées dimanche en Birmanie
devraient permettrel'entrée historique de l'opposante
Aung San Suu Kyi au Parlement.

Elles pourraient permettre l'entrée historique de l'opposante Aung San Suu Kyi au Parlement

La Birmanie est prête. Le pays mettait samedi la dernière main à la préparation des élections partielles de dimanche, cruciales pour évaluer la sincérité des réformes du gouvernement et qui devraient permettre l'entrée historique de l'opposante Aung San Suu Kyi au Parlement.

Beaucoup des 45 circonscriptions en jeu, disséminées dans tout le pays, étaient fin prêtes samedi. Sur les trottoirs, les habitants sont visiblement heureux de pouvoir enfin exprimer librement leur soutien politique. Il y a encore un an, parler de Aung San Suu Kyi en public était un acte politique rebelle et dangereux.

Aung San Suu Kyi déplore des irrégularités

De nombreux partisans, portant les T-shirts et les foulards rouges de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), ont collé le logo du parti sur leur visage: un paon couleur or au cou tendu vers une étoile blanche, sur fond rouge.

Aung San Suu Kyi a regretté vendredi que le scrutin ne soit pas "libre et juste" en raison d'irrégularités pendant la campagne. Mais elle a aussi insisté sur la nécessité d'y participer. "Une fois au parlement, nous pourrons travailler pour une véritable démocratisation", a-t-elle justifié.

"Nous tenons à voir des élections libres et justes", a déclaré comme en écho à Washington un porte-parole du département d'Etat américain, Mark Toner. "Nous avons pris note de certaines irrégularités", a-t-il ajouté.

Candidate dans la circonscription de Kawhmu

Après avoir mis un terme à ses déplacements il y a quelques jours à la suite de problèmes de santé mineurs, Aung San Suu Kyi s'est rendue samedi dans la circonscription rurale de Kawhmu où elle est candidate, à environ deux heures de route de Rangoun. Et la LND a installé un écran géant devant son quartier général.
Aung San Suu Kyi avait triomphé aux élections de 1990, sans que la junte ne reconnaisse les résultats. Elle était encore en résidence surveillée vingt ans plus tard, en novembre 2010, lors de législatives boycottées par la LND et qualifiées de mascarade par l'Occident.

Le pouvoir veut accroître sa légitimité

Mais depuis, la junte au pouvoir pendant des décennies s'est autodissoute en mars 2011 et a transféré ses pouvoirs à un gouvernement dit "civil", mais contrôlé par d'anciens militaires.

Cette nouvelle équipe, dirigée par le président et ancien général Thein Sein, a multiplié les réformes. Il a en particulier invité Suu Kyi à revenir dans le jeu politique légal dans l'espoir, selon les analystes, d'accroître la légitimité des réformes et d'obtenir la levée des sanctions économiques occidentales.

Le 31/03/2012 sur http://www.europe1.fr/