samedi 30 juin 2012

Kazakhstan: Acquisition d'une part dans le champ gazier géant de Karatchaganak

Le Kazakhstan a finalisé, avant-hier, l'acquisition d'une part de 10% dans le champ gazier géant kazakh de Karatchaganak, exploité par un consortium international, une transaction qui a permis à ce dernier de régler son contentieux avec le gouvernement kazakh. La presse officielle kazakhe a publié un décret entérinant la création d'une nouvelle entité baptisée Karatchaganak Petroleum Operating, dans laquelle l'Etat détient 10%. Fin 2011, les compagnies du consortium en charge du gisement - l'italien ENI, le britannique BG, l'américain Chevron et le russe Loukoïl - avaient signé un accord avec Astana clôturant tous les contentieux en cours et faisant entrer dans le consortium la compagnie publique KazMunaiGas.

Dans un communiqué publié, avant-hier, BG a précisé que le Kazakhstan avait acquis ces 10% pour deux milliards de dollars en liquide et un milliard de dollars en guise d'avance sur impôts. Les autorités avaient mis ces dernières années la pression sur les compagnies occidentales pour revenir sur l'accord de partage de production du champ signé en 1997 et participer à l'exploitation de ce gisement, en les accusant de fraudes fiscales. Situé au nord-ouest du Kazakhstan, les réserves en gaz, pétrole et condensats du champ sont estimées à 5 milliards de barils équivalent pétrole.
Le 30/06/2012 sur www.lemaghrebdz.com

Point de vue sur la Syrie par un journaliste indépendant

Pendant la guerre d'Irak, lors de l'attaque de Bagdad un blindé de l'OTAN a fait délibérément feu sur l'hôtel où étaient réfugiés les journalistes. A l'époque, lors de l'instruction du dossier le commandant du char a fait valoir qu'il s'était trompé de cible. Il y a quelques jours nos confrères ont trouvé la mort fusillés d'une balle dans la nuque par les paras habillés en treillis et aux allures des militaires professionnels. Cette fois-ci cela s'est passé en Syrie. Ce rapprochement que nous avons opéré cherche à prouver que les représentants des médias ne sont plus traités comme une partie neutre par les troupes occidentales et leurs Alliés. La théorie de la guerre veut que l'information puisse porter des fruits autrement plus dévastateurs qu'un simple tir de mortier. Les événements en Russie des années 90 tout comme d'ailleurs l'avènement des bolcheviks quelques 80 ans plus tôt le prouvent de façon incontestable. La théorie de l'information et de l'utilisation des masses-média à des fins militaires a été créé par les Allemands qui ont su plonger la Russie dans le chaos en la faisant sortir des rangs des Alliés pendant la Première Guerre mondiale. Cette théorie a été ensuite développée par Rudolph Hess, élève de Haushofer et peaufinée par les Américains dans le cadre du projet dissident dit projet Harvard qui a causé beaucoup de calamités dans la Russie eltsinienne.

La Syrie est devenue un enjeu, un lieu de combat où se jouent tous les scénarios de la prochaine guerre. Les grands maîtres s'essaient autour de cet échiquier stratégique. Les joueurs sont nombreux – la Russie, la Chine, les États-Unis, l'Europe, la Ligue arabe, etc. Seulement les uns cherchent à préserver coûte que coûte la paix et les autres rêvent d'en découdre. En fait les rôles sont distribués depuis les croisades. La Russie est un pays en voie de développement qui à plusieurs reprises a failli se retrouver à la place de la Syrie: au cours des guerres de Napoléon, au moment de la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre et après la débâcle communiste. A chaque fois le danger venait de l'Occident. Et à chaque fois c'était bien sûr pour civiliser les barbares russes… Même Hitler le mettait dans sa propagande. Nous avons évoqué ces faits pour que vous compreniez qu'après avoir eu la chance de se défendre et d'avoir pris leur essor, les Russes veulent prêter main forte aux autres pour ne pas se retrouver touts seuls face à l'Occident qui cherche à pérenniser son pouvoir. Cela explique la sympathie à l'égard des peuples opprimés y compris les Syriens. Les mobiles de l'Occident sont autrement plus pragmatiques : contrôle du pétrole et du gaz naturel de la région, déstabilisation au nom du chaos pour rafler la mise économique. Barak Obama a bien déclaré que le pôle économique du Vingt-et-unième siècle doit se trouver en Californie sur la côte Est des États-Unis. Pour ce faire il faut détruire les autres pôles ensemble avec leurs États et économie. A la fin il ne doit en rester qu'un seul !

Thierry Meyssan est une figure de proue du journalisme international indépendant. Créateur du réseau internet Voltaire qui accueille plus de 2,5 Millions de visiteurs au quotidien, il est toujours aux premières loges de l'actualité. Cette fois-ci, il est en Syrie où il a voulu se rendre pour tirer ses propres conclusions des faits exposés de façon controversée par les grands médias. Voici ce qu'il nous a livré au péril de sa vie comme vous vous en doutez :

La Voix de la Russie. Monsieur Meyssan, merci d'être avec nous sur les ondes de la Voix de la Russie. Vous êtes au cœur de l'actualité proche-orientale. Vous voyez les choses évoluer au jour le jour et pouvez témoigner de la situation à Damas. Que pensez-vous de la mise en pratique du plan de Kofi Annan qui, d'après vous, a largement puisé dans l'initiative d'un Serge Lavrov, chef du Quai d'Orsay russe ?

Thierry Meyssan. Le plan Kofi Annan est la reprise du plan Lavrov. On a juste modifié une clause qui concerne le statut de la presse. Et c'était une bonne manière de faire puisque M. Lavrov avait réussi à trouver un accord avec la Ligue arabe. Donc cela pouvait paraître une plateforme de discussion correcte. Cependant au moment même où Monsieur Lavrov avait négocié cela avec la Ligue arabe, le président de séance de la Ligue à ce moment-là, c'est-à-dire le représentant qatari avait donné une conférence de presse, quelques minutes après celle de M. Lavrov en tenant des propos en totale contradiction avec le contenu du plan. Et aujourd'hui on est toujours dans la même situation, c'est-à-dire que tout le monde se réclame du plan Lavrov, maintenant du plan Annan, mais certaines parties au conflit s'expriment d'une manière qui ne laisse aucun doute sur leur refus de l'appliquer. Parce que les bases de cette idée, du plan de paix, est que tout le monde doit cesser le feu de manière unilatérale. On ne doit pas attendre que les autres fassent une démarche et descendre progressivement. Chacun doit s'arrêter de tirer. Or, l'armée syrienne a fait des efforts considérables, s'est retirée des grandes villes malgré les protestations des gens, des manifestations – non pas contre l'armée mais des manifestations pour l'armée ; des gens réclamant la protection militaire face aux groupes des mercenaires. Et puis en face il n'y a pas du tout d'arrêt, les actions commandos continuent. Il y a beaucoup d'actions ciblées soit pour détruire l'infrastructure, soit assassiner des responsables de l'État ou des personnes qui ont manifesté leur soutien au pays.

La Voix de la Russie. Est-ce que d'après vous il subsiste ne serait-ce qu'une infime chance de pacification de la Syrie ?

Thierry Meyssan. Oui ! La chance, elle est toute simple ! Si les armes et l'argent arrêtait d'arriver de l'étranger… Si on arrêtait d'envoyer des mercenaires… Il y a constamment des mercenaires qui franchissent la frontière avec la Turquie comme l'a souligné le représentant russe au Conseil de Sécurité. On a transféré des combattants qui étaient en Libye vers la Turquie en utilisant d'ailleurs les moyens des Nations Unies. On a installé un camp des prétendus réfugiés qui est en fait une base arrière de cette pseudo-armée syrienne libre. Et puis constamment ces gens franchissent la frontière et viennent pour commettre des crimes sur le territoire syrien. Donc si on arrêtait ce soutien extérieur aux bandes armées, il ne resterait plus rien ! Après on va se retrouver dans une situation normale avec un gouvernement qui est largement majoritaire, une opposition qui existe, qui a les moyens de s'exprimer, qui fait sont travail d'opposition, qui propose des nouvelles choses, etc. Il y aurait un débat démocratique comme cela existe dans de nombreux pays. Là quand se réunit maintenant le groupe de contact initié par la Russie, la question est est-ce que les États-Unis qui sont la puissance titulaire à la fois de l'Occident et du Conseil de Coopération du Golfe, est-ce que les États-Unis vont demander leurs alliés d'arrêter ce jeu en sous-main ? Ou est-ce qu'ils vont au contraire continuer à les encourager à jeter de l'huile sur le feu ?

La Voix de la Russie. Une autre question, cette fois-ci beaucoup plus délicate, plusieurs de nos confrères, journalistes d'une télévision locale, ont été sauvagement assassiné par la prétendue Armée libre syrienne soutenue par la Turquie et les Occidentaux. Croyez-vous qu'on s'attaque à la presse pour créer un blocus médiatique, pour priver les citoyens des pays occidentaux et arabes de toute information véridique ? Quels ont été les mobiles de ces criminels ?

Thierry Meyssan. Je pense qu'il y a deux éléments qui vont ensemble. D'une part, au cours des vingt dernières années, nous avons vu les mêmes scènes se reproduire successivement en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et maintenant en Syrie. Il y a des puissances qui systématiquement détruisent les médias des pays qu'ils attaquent. Et c'est simple. Il y a constamment derrière cela les États-Unis et l'OTAN. Personne d'autre ne se comporte comme ça dans le monde. Il n'y a pas de plus grand ennemi de la liberté d'expression que les États-Unis et l'OTAN. Quoi qu'on en dise, ce sont les faits qui le montrent.

Deuxièmement, il était prévu dans le cas particulier de la Syrie une immense campagne en décrochant des satellites les canaux syriens et en leur substituant des canaux qui étaient des programmes qui ont été fabriqués par la CIA qui a créé plusieurs chaînes satellitaires au cours des derniers mois. Donc l'idée c'était qu'on allait diffuser des images fictionnelles tournées dans les studios, des images de synthèse pour faire croire à l'effondrement de l'État syrien et pour que les gens en Syrie quand ils avaient branché leur télévision, au lieu de voir leur chaîne habituelle, ils auraient vu autre chose avec de fausses images. Et ils auraient pensé – voilà ! c'est trop tard ! Il faut se résigner, la patrie est perdue, elle est occupée par des forces étrangères. Eh bien, ça ça n'a pas été possible parce qu'il y a eu d'abord une mobilisation incroyable dans le monde entier. Il y a des dizaines de très grands journaux qui ont consacré des pages entières à ce sujet… Il y a eu des centaines de sites internet qui ont véhiculé tous les détails de cette opération. Finalement le MilSat avait refusé d'enlever les chaînes syriennes de son satellite. La Ligue arabe a été forcée de reculer avec ArabSat. Les Syriens ont installé sur de nouveaux satellites leur télévision… Enfin ils ont saisi le Conseil de Sécurité avec une lettre très importante sur ce sujet. Et surtout M. Lavrov a inscrit comme point numéro un à l'ordre du jour de la réunion du groupe de contact l'arrêt immédiat de la guerre médiatique contre la Syrie.
Alors l'OTAN s'est vengée comme ça. Ils ont envoyé un commando. Cette télévision était installée à une quinzaine de kilomètres à la sortie de Damas, à la campagne, en fait. C'était un lieu pas du tout défendu. Le commando était arrivé – des gens avec des systèmes de visée nocturne, avec tout ce qu'il faut. Ils ont tué les gardiens. Il y avait juste 4 gardiens. Ils sont rentrés. Ils ont arrêté 3 présentateurs qu'ils ont ligotés et qu'ils ont exécutés sur place. Et puis après ça ils ont mis le feu. Ils ont fait tout sauter. Maintenant ce ne sont que des gravois cet endroit-là. Il y a juste un bâtiment qui est encore debout.

Encore une fois ce n'est pas nouveau. Les États-Unis et l'OTAN font ça partout depuis 20 ans. C'est quelque chose d'incroyable. Parce que ce sont les mêmes personnes qui pratiquent ces actes barbares et qui dans les organisations internationales se présentent comme les défenseurs de la liberté d'expression ! C'est le monde à l'envers ! La réalité nous dit l'inverse de leurs paroles ! Et pour nous, journalistes, ceci devient impossible à vivre. C'est bien clair. Si toute personne qui veut s'opposer à cet impérialisme et qui se retrouve dans un pays qui n'a pas les moyens importants pour se défendre est désormais en danger.

La Voix de la Russie. Et qu'en est-il de la position de la France par rapport à la Syrie. On voit François Hollande louvoyer à tous les vents et zigzaguer sans cesse comme s'il ne savait à quel saint se vouer… Qu'est-ce que vous en dites ?

Thierry Meyssan. Comme vous dites : François Hollande zigzague et louvoie. C'est-à-dire qu'il ne sait pas quelle est sa politique ; Il essaie de suivre son mouvement. Il se rend bien compte que la position officielle sur la Syrie n'est pas tenable. Mais en même temps il n'est pas capable d'en dégager une autre. Il n'est pas capable de ça parce qu'il n'a pas de marge de manœuvre. Il accepte que la France continue comme au cours du mandat de Nicolas Sarkozy à être le suiveur des États-Unis. Comment pourrait-il énoncer une nouvelle politique dans ces conditions ? Il a à côté de lui l'administration du Quai d'Orsay, les diplomates français qui ne cessent de lui répéter que nous commettons une erreur très grave avec la Syrie. Que normalement la France et la Syrie devraient être alliés comme c'était le cas dans le passé. La France a été la puissance mandataire pendant l'entre-deux-guerres ici. Il y a une incapacité à s'adapter. Cette incapacité, elle s'est exprimée clairement lors de la première rencontre de François Hollande et de Vladimir Poutine à l'Élysée. C'était quelque chose d'un peu grotesque en fait! Les deux Chefs d'État ont fait une liste de sujets à aborder dont la Syrie qui occupait une grande part de la discussion. Et ils n'ont trouvé aucun point d'accord. C'est honteux ! Aucun point d'accord ! Pourquoi ? Parce que sur chaque sujet Vladimir Poutine exprimait les demandes de la Russie en les argumentant. Nous voulons ceci parce que cela… Et il donne ses arguments. Et en face il y avait un François Hollande qui lui répondait : « Nous pensons que… » Sans arguments.. ! C'est-à-dire il n'y a rien à négocier. C'est juste l'affrontement d'un point de vue borné en face d'une position ouverte. Et quand on a abordé plus précisément la question syrienne, ceci est devenu encore plus ridicule ! Puisque le Président français a évoqué seize mille morts dont serait responsable le gouvernement, etc. Le Président Poutine lui demanda : « Mais d'où tenez-vous ces chiffres ? De l'Observatoire syrien des droits de l'homme ? Mais nous avons envoyé notre ambassadeur à Londres. Il a vu ces gens –là : c'est un marchand de kebab avec une petite échoppe. C'est ça la source des renseignements français ? La Russie pendant ce temps, nous avons cent mille Russes qui sont déployés sur l'ensemble du territoire syrien ! Rien ne nous échappe ! Nous pouvons tout vérifier ! Et nous pouvons vous affirmer évidemment que ce que raconte ce marchand de kebab à Londres n'a aucune valeur ! »

Il est incontestable que monsieur Meyssan agit en citoyen et journaliste responsable. Il n'a pas peur de mettre sur la sellette l'OTAN et parle sans ambages de l'incompétence de la présidence française.
Nous espérons tous que ses efforts soutenus également par La Voix de la Russie vous permettent de comprendre et de suivre le fil de l'actualité pour ne pas vous faire leurrer par les bureaucrates qui considèrent les gens comme pions sur leur échiquier stratégique. Ensemble avec le réseau Voltaire, en France comme à l'étranger La Voix de la Russie continuera à vous donner les informations non engagées que cela plaise ou non aux grands décideurs.

Le 30/06/2012 sur http://french.ruvr.ru

mercredi 27 juin 2012

La Syrie quitte les débats au Conseil des droits de l'homme de l'ONU

La Syrie a quitté mercredi les débats au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève dont les membres discutent du dernier rapport, critique pour Damas, de la Commission d'enquête internationale indépendante.

Prenant la parole devant les Etats membres du Conseil, l'ambassadeur syrien auprès de l'ONU, Faisal Khabbaz Hamoui, s'est d'abord félicité de ce que le rapport de la Commission d'enquête reconnaisse "l'existence de groupes armés qui bafouent les droits de l'homme" en Syrie.

Toutefois, il a souligné que le rapport des experts mandatés par l'ONU comptent des "exagérations qui touchent à l'imaginaire".

M. Khabbaz Hamoui a ensuite dit que la Syrie "poursuivra sa coopération avec toutes les bonnes volontés", "réitère son engagement à mettre en oeuvre le plan de Kofi Annan" mais "ne permettra pas aux fractions armées" de mener des "attaques".

"La Syrie est responsable de son peuple, de son intégrité, de la protection de tous ses citoyens", a-t-il ajouté.

L'ambassadeur a ensuite jugé "honteuse" la situation au Conseil des droits de l'homme, qualifiant de "stériles" ses différentes résolutions sur la Syrie.

Il a alors expliqué que la Syrie est prête "à cesser toute forme de coopération avec les instances concernées tant ces instances restent impuissantes à fournir des réponses constructives".

"La Syrie prendra le moment venue sa décision qui s'adapte à ses intérêts nationaux", a-t-il dit, avant d'ajouter que "quant à la séance de ce moment (...) nous n'allons pas participer à cette séance de politisation flagrante".

Il s'est ensuite levé puis a quitté la salle sous les regards des caméras.

Interrogé par les médias, l'ambassadeur syrien n'a pas souhaité faire de commentaire sur sa participation à une éventuelle réunion internationale sur la Syrie.

L'émissaire international Kofi Annan souhaite rassembler le 30 juin à Genève, au niveau des ministres des Affaires Etrangères, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (les Etats Unis, la Russie, la Chine, la France et la Grande Bretagne) ainsi que les pays de la région.

Alors que Moscou a annoncé sa participation, l'ONU n'a pas confirmé la tenue de la réunion.

Sur www.lepoint.fr le 27/06/2012

mardi 19 juin 2012

Le prospère Kazakhstan rêve de grandeur

Riche de sa manne pétrolière et de ses ressources minérales, le régime kazakh s'engage dans la diversification et la privatisation de son économie. La vitrine clinquante de sa capitale, Astana, masque cependant des points noirs.

En citant le taux de chômage de la France  - «9,6 %» - Noursoultan Nazarbaïev, le président du Kazakhstan, affiche presque de la compassion. Le père de la nation kazakhe, qu'il dirige d'une poigne de fer depuis son indépendance en 1991, à de quoi pavoiser: son pays affiche une insolente croissance de 7,5 % pour 2011, et vise autant en 2012. En vingt ans, le PIB par habitant a été multiplié par dix-sept tandis que 150 milliards de dollars d'investissements étrangers ont afflué.

L'ex-république soviétique accueillait fin mai la cinquième édition du Forum économique d'Astana qui se revendique comme le Davos de l'Asie centrale. De fait, le président Nazarbaïev y a accueilli fièrement une douzaine de Prix Nobel d'économie, le premier ministre turc Erdogan et une poignée d'anciens chefs de gouvernement tels Romano Prodi ou le très sollicité Tony Blair. La conférence, encore boudée par les Occidentaux il y a deux ans, a attiré, selon les organisateurs plusieurs milliers de visiteurs de 133 nationalités à Astana, la nouvelle capitale désignée en 1994 pour remplacer Almaty. Avec ses palais, ses tours aux lignes audacieuses et autres pyramides disposées autour d'avenues monumentales, la ville nouvelle évoque un Dubaï de la steppe, sans palmiers ni plage.

Enrichi par sa manne pétrolière, gazière et minière, le Kazakhstan prétend jouer un rôle de premier plan dans le concert des nations. Le pays va poser sa candidature à l'OCDE, le club des pays industrialisés et devrait rejoindre rapidement l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Noursoultan Nazarbaïev nourrit des rêves messianiques comme la création d'une devise mondiale. Rien moins.

Le gouvernement, conscient de sa grande dépendance aux matières premières - plus de 70 % du PIB -, a lancé une politique de diversification. Projets de pétrochimie, d'usine automobile ou agroalimentaire et mêmes de stations de ski cherchent activement des investisseurs et des partenaires étrangers. C'est pour discuter des possibilités des partenariats public-privé (PPP), encore en devenir au Kazakhstan, que des représentants de Bouygues, Veolia, GDF Suez, Cifal et Sanofi ont rencontré des officiels en marge du Forum.

Privatisations

La modernisation de l'ex-république communiste passe aussi par un retrait de l'État qui contrôle encore largement l'économie. Le gouvernement prépare une première vague de privatisations, explique le vice-premier ministre Kaïrat Kelimbetov, limitée à 15 % du capital d'une douzaine d'entreprises, et dont les actions seront réservées exclusivement aux investisseurs kazakhs. Une seconde phase suivra à partir de 2015, à destination des investisseurs institutionnels et des Bourses étrangères.

Les observateurs étrangers louent la gestion financière prudente du gouvernement kazakh qui ne transparaît pas dans la folie des grandeurs clinquante d'Astana. «Nous avons créé il y a onze ans, sur le modèle norvégien, un fonds de stabilisation budgétaire et pour les générations futures», rappelle le gouverneur de la banque centrale Grigori Marchenko. Ce fonds abondé par les revenus pétroliers est doté de 51 milliards de dollars. Dix milliards y ont été puisés en 2008-2009 pour parer à la crise.

Abondance de richesses, diversification et privatisations, finances saines, la belle médaille d'Astana a tout de même son revers. Le pays doit veiller au risque inflationniste, développer les compétences de sa main-d'œuvre et ses infrastructures, note un rapport d'Ernst & Young. «Il faut encore améliorer le climat d'investissement», juge pour sa part Olivier Descamps, responsable de l'Asie centrale à la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et de développement). «Il existe une corruption de haut niveau», dénonce-t-il, moins langue de bois que maints industriels occidentaux fréquentant le forum: le Kazakhstan se classe au 120e rang mondial dans le classement de l'ONG Transparency International, mieux toutefois que la Russie, 143e.

Autre ombre au tableau, les émeutes, réprimées en décembre dans la région pétrolière de Manguistau (17 morts), reflètent les inégalités territoriales. Tout en reconnaissant ces points noirs, un observateur étranger, évoquant le passé soviétique encore proche conclut le tableau: «Il faut se souvenir d'où ils viennent !»

Par Fabrice nodé-Langlois le 19/06/2012 sur www.lefigaro.fr

Deuxième jour de discussions à Moscou sur le nucléaire iranien

MOSCOU (Reuters) - La Russie s'attend à ce que les discussions de Moscou sur le nucléaire iranien aboutissent ce mardi à "un résultat correct".
Lundi, au premier jour des entretiens dans un hôtel moscovite, représentants de la République islamique, soupçonnée de vouloir se doter de l'arme nucléaire, et des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) ont eu pendant cinq heures "un échange de vues intense et difficile", a dit Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, qui dirige la délégation de son pays, s'est montré mardi relativement optimiste.
"Je ne pense pas qu'il y aura rupture. Nous arriverons à un résultat correct", a-t-il dit à Reuters après la reprise des discussions. Lundi, il avait estimé qu'il serait difficile de concilier les positions des deux camps.
Lundi soir, un diplomate iranien avait pour sa part jugé "l'environnement, jusqu'ici, pas du tout positif".
L'Iran a insisté lors du premier jour de discussions sur un allègement des sanctions et sur son droit à enrichir l'uranium, a-t-on précisé de source diplomatique occidentale.
La réunion de Moscou est la troisième du genre depuis que l'Iran et les Six ont renoué le dialogue en avril après quinze mois d'interruption.
La menace d'enlisement, voire de rupture de ces discussions, alimente l'hypothèse d'une intervention militaire d'Israël, qui menace de bombarder les sites nucléaires iraniens en cas d'échec des efforts diplomatiques.
Les Six craignent que la moindre concession ne permette à Téhéran de gagner du temps pour mener son programme nucléaire à bien.
"Si l'Iran refuse de saisir l'occasion de ces pourparlers, il devra faire face à la poursuite et à l'intensification des pressions et de l'isolement", a averti un diplomate occidental.
L'arrêt de la production d'uranium enrichi à 20%, étape essentielle sur la voie de l'acquisition de la bombe mais que l'Iran justifie par les besoins de son réacteur de recherche médicale de Téhéran, est l'une des principales exigences des Six.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a laissé entendre lundi que Téhéran pourrait y renoncer.
URANIUM ENRICHI
"Depuis le début, la République islamique dit que si les pays européens fournissent à l'Iran du combustible enrichi à 20%, il n'enrichira pas à ce degré", lit-on dans un texte qui lui est attribué sur le site internet de la présidence iranienne.
Le président iranien, dont le deuxième et dernier mandat s'achève l'an prochain, est toutefois en disgrâce auprès de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution, qui a le dernier mot sur tous les sujets stratégiques, tels que le programme nucléaire.
Si les soupçons qu'il suscite ne sont pas levés à brève échéance, Israël "pourrait se trouver face à un dilemme: bombarder ou risquer d'être bombardé", a déclaré dimanche Moshe Ayalon, vice-Premier ministre israélien.
"Si le choix se présente, il est préférable de bombarder" plutôt que de laisser l'Iran se doter de la bombe atomique, a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: "J'espère que nous n'aurons pas à trancher ce dilemme".
Les soupçons occidentaux ont été renforcés récemment par le refus de l'Iran de laisser des experts de l'Onu inspecter le site militaire de Parchin, où l'Agence internationale de l'Energie atomique soupçonne l'existence d'activités liées à l'élaboration d'une arme nucléaire.
Lors des précédentes discussions à Bagdad en mai, les Six avaient de nouveau proposé à l'Iran d'expédier l'essentiel de son stock d'uranium à l'étranger pour qu'il y soit enrichi et de lui fournir les isotopes nécessaires à son réacteur de recherches, ce qui limiterait sa marge de manoeuvre dans le domaine militaire et dissiperait les soupçons.
Ils seraient prêts en échange à alléger les sanctions concernant les exportations de pièces détachées d'avions, mesure jugée insuffisante par le négociateur iranien Saeed Jalili.
Ce dernier aurait toutefois accepté d'étudier l'offre en profondeur, a-t-on appris la semaine dernière de sources européennes. La Russie, qui tient à éviter un échec des discussions de Moscou, cherchera au moins à obtenir un nouveau rendez-vous.
Par Yeganeh Torbati et Thomas Grove, traduit par Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel, publié sur www.challenges.fr le 19/06/2012

lundi 18 juin 2012

La Chine réussit son premier rendez-vous spatial habité

La Chine a mené à bien lundi son premier rendez-vous spatial avec des astronautes à bord, dont la première Chinoise à être envoyée dans l'espace.

samedi 16 juin 2012

Chine : une première femme spationnaute dans l'espace


La Chine a lancé samedi vers l'espace son vaisseau Shenzhou IX à bord duquel se trouve la première chinoise astronaute, dans le cadre de son ambitieux programme pour se doter d'une station orbitale, selon des images diffusées par la télévision nationale. La fusée Longue Marche 2F, avec à son bord le vaisseau Shenzhou IX, a décollé comme prévu à 18h37 (12h37 en France) depuis la base de Jiuquan (nord-ouest), dans le désert de Gobi.

Parmi les trois «taïkonautes», ainsi que la Chine nomme ses astronautes, a pris place Liu Yang, première femme chinoise envoyée dans l'espace, assurée de devenir une héroïne pour plus d'un milliard de ses concitoyens. Les trois membres de l'équipage, filmés dans leur habitacle exigu, sont apparus sereins juste avant le décollage, qui s'est déroulé sous les yeux du président de l'Assemblée nationale populaire, Wu Bangguo, officiellement numéro deux du régime communiste chinois.

Dix minutes environ après la mise à feu de la fusée, la capsule Shenzhou IX s'est séparée sans problème de son véhicule transporteur, pour entrer en orbite, a annoncé l'agence Chine nouvelle. Puis le module a déployé ses deux panneaux solaires, selon CCTV. La mission Shenzhou («Vaisseau divin») IX, d'une durée de 13 jours, comportera un amarrage effectué manuellement au module Tiangong-1 («Palais céleste») déjà en orbite. Elle s'inscrit dans le cadre d'un programme visant à doter la Chine d'un habitat spatial permanent à l'horizon 2020.

Cette mission a «une portée stratégique importante», a souligné Wu Bangguo, alors que la Chine progresse vite dans dans une phase de rattrapage technologique, en reproduisant des expériences réalisées par les Américains et les Russes dans les années 1960. Les lancements spatiaux chinois sont fortement imprégnés de nationalisme et les médias chinois insistaient sur la portée de cette dernière mission.

«La Chine a besoin de consolider ses gains stratégiques réalisés au fil des années. Cela demande non seulement des capacités technologiques dans l'air et sur mer, mais cela exige aussi une présence renforcée dans l'espace», a ainsi commenté samedi, dans un éditorial, le journal Global Times, réputé pour son nationalisme. La Chine est le troisième pays, après les Etats-Unis et l'URSS, à envoyer une femme dans l'espace grâce à sa propre technologie. Pékin avait effectué son premier vol spatial habité en octobre 2003 avec Yang Liwei, resté depuis très célèbre dans le pays. Shenzhou IX a décollé exactement 49 ans après que la Russe Valentina Terechkova, première femme cosmonaute de l'Histoire, eut effectué son vol du 16 au 19 juin 1963, à l'issue duquel cette ancienne ouvrière du textile fut nommée héroïne de l'Union soviétique.

Sur www.leparisien.fr le 16/06/2012

vendredi 15 juin 2012

La manœuvre militaire conjointe de l'OCS s'achève au Tadjikistan


Le neuvième exercice militaire conjoint contre le terrorisme mené par les membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s'est achevé jeudi ici à Khuzhand.
L'exercice intitulé "Mission de paix 2012" a rassemblé près de 2000 personnels militaires de Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de Russie et du Tadjikistan. C'est la première qu'un tel exercice se déroule au Tadjikistan.
Les troupes ont commencé l'exercice par une série de manœuvres militaires, notamment par des frappes aériennes et terrestres, des encerclements et des suppressions ainsi que des poursuites et des interceptions verticales.
La performance a été hautement appréciée par la mission d'observation de l'OCS, qui comprenait le président tadjik Emomali Rahmon, le chef adjoint de l'état-major général de l'Armée populaire de libération (APL, armée chinoise), Ma Xiaotian et des hauts dignitaires des autres pays participants.
Les observateurs ont déclaré que les troupes avaient fait preuve de capacités militaires et de contre-terrorisme superbes dans cet exercice réussi, qui jouera un rôle important dans l'élimination des "trois forces du mal": le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme.
L'exercice, qui a débuté samedi, permettra également d'approfondir la coopération en matière de défense et de sécurité au sein de l'OCS et de promouvoir la capacité des pays membres à faire face ensemble aux nouvelles menaces et aux nouveaux défis, selon eux.
Ils ont ajouté que la manœuvre améliorera l'entraînement et la coordination des forces armées des membres de l'OCS, les rendant mieux préparées pour maintenir la paix et la stabilité dans la région.

Le 15/06/2012 sur http://french.china.org.cn

jeudi 14 juin 2012

Inde : la panne de croissance inquiète le monde des affaires

La hausse du PIB ralentit, à 5,3%, début 2012. Le gouvernement est accusé de ne pas avoir fait les réformes.
Bien qu'attendue, c'est une mauvaise nouvelle de plus pour l'économie indienne: selon les chiffres publiés jeudi, le taux d'inflation en mai s'est établi à 7,55 %, contre 7,23 % en avril. Une hausse légère, certes, mais qui a aussitôt fait plonger les marchés. Ils redoutent que la Reserve Bank of India (RBI) n'hésite à couper ses taux lors de sa réunion de la semaine prochaine. Un desserrement du crédit serait pourtant le bienvenu pour relancer une croissance indienne en berne, qui ne cesse d'encaisser des coups.
Lundi, en menaçant de dégrader la note d'investissement de l'Inde, l'agence de ratings Standard & Poors avait jeté un premier pavé dans la mare. Avec un BBB-, soit juste un cran au-dessus de la catégorie «spéculative», la troisième économie d'Asie est d'ores et déjà la plus mal notée du groupe des Bric, qui comprend aussi le Brésil, la Russie et la Chine. Rappelant que le PIB indien avait enregistré au premier trimestre sa plus faible augmentation en neuf ans, à 5,3 %, S & P n'a pas hésité à clouer au pilori la mauvaise gestion du gouvernement de Delhi.
Politique de saupoudrage
Depuis sa réélection en fanfare en 2009, la coalition de centre-gauche n'a mis en œuvre aucune des réformes promises, nécessaires à la relance de l'économie du pays. A contrario, les dirigeants indiens ont adopté une attitude populiste et électoraliste: au lieu de prendre des mesures pour relancer la production, ils ont opté pour une politique de saupoudrage, mettant en place des programmes sociaux ponctuels. Ils visent certes à alléger la pauvreté, notamment en zones rurales, un objectif extrêmement louable dans un pays où plus de 40 % de la population vit avec environ 1 dollar par jour. Mais la réalisation de ces projets est souvent plombée par la corruption ; ils pèsent aussi très lourd sur le déficit public et alimentent l'inflation.
Le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, qui s'était offusqué du rapport de S & P, a fini par se rendre à l'évidence après la publication, mardi, des mauvais chiffres de la production industrielle. À + 0,1 % en avril 2012, contre + 5,7 % en avril 2011, elle affiche un encéphalogramme plat inquiétant, a reconnu Mukherjee. «Je suis déçu que l'industrie n'ait pas encore décollé et que la perception reste négative pour les investissements», a-t-il confié. Les milieux d'affaires ne ménagent pas leurs critiques. Narayana Murthy, le fondateur d'Infosys, l'un des fleurons de la IT indienne, a déclaré: «En tant qu'Indien, je suis triste de voir où nous en sommes arrivés.» Plus acerbe, Azim Premji, le PDG de Wipro, autre grand leader de la technologie de l'information, lance: «Nous travaillons comme s'il n'y avait pas de dirigeant dans ce pays. Si nous continuons ainsi, il faudra des années avant de nous relever.»
Pourtant, Murthy reste optimiste sur le potentiel économique de l'Inde. «Même si le gouvernement continue de rester un spectateur plutôt que d'être aux commandes, je pense que nous pourrons arriver à une augmentation du PIB de 6 %. Si le gouvernement accepte de prendre les choses en mains et devient un acteur dans la course à la croissance, alors nous pourrons parvenir à quelque 8 %», a-t-il déclaré à la banque Morgan Stanley. Les prévisions de la Banque mondiale lui donnent en partie raison. Elle table sur une augmentation du PIB indien de 6,9 % en 2012-2013, puis de 7,2 % et de 7,4 % ensuite.
Par Marie-France Calle sur www.lefigaro.fr le 14/06/2012

mercredi 13 juin 2012

Le Kazakhstan va mettre 20% de ses réserves en or.

Reuters rapporte que la banque centrale du Kazakhstan a décidé d'augmenter le pourcentage de l'or dans ses réserves de devises (33.8 milliards de dollars US à fin mai) pour le porter à 20%.

Le Kazakhstan envisage d'acheter 22 tonnes d'or à ses producteurs nationaux, ce qui portera le pourcentage de l'or dans ses réserves de 12 à 15%. Le pays envisage d'acheter à la société Kassinc Corp 20 tonnes d'or en 2012 et 3,5 tonnes à la sociét Kazakmys.

La banque centrale a également annoncé qu'elle avait acheté 5,3 tonnes d'or l'an dernier, et déjà 10.3 tonnes depuis le début de l'année 2012.  
 
La banque centrale du Kazakhstan détient aujourd'hui plus de 100 tonnes d'or dans ses réserves.

Le 13/06/2012 sur www.reuters.com

30 morts dans deux raids contre des membres d'Al-Qaïda en déroute au Yémen

ADEN - Au moins trente membres d'Al-Qaïda, fuyant le sud du Yémen après la perte de deux de leurs bastions, ont été tués dans deux raids mercredi dans la province proche de Chabwa, où ils tentent de se regrouper, a affirmé un responsable militaire.

Selon les premières informations, trente terroristes ont été tués et des dizaines blessés dans deux raids aériens, a annoncé le général Ahmed Al-Maqdichi, patron de la sécurité de la province de Chabwa, dans le sud-est du Yémén, cité par le site internet du ministère de la Défense, 26 sep.net.

Une source tribale avait auparavant fait état de neuf morts dans un raid mené par un drone américain sur une maison de Azzan, dans la même province.

Un drone américain a visé une maison où étaient rassemblés des membres d'Al-Qaïda et une voiture stationnée à proximité, faisant neuf morts, a indiqué une source tribale à l'AFP.

Une source médicale a confirmé le bilan de neuf morts.

Un habitant d'Azzan, contacté par l'AFP, a indiqué avoir entendu deux explosions extrêmement fortes mercredi matin, et ajouté que des dizaines de personnes avaient fui la ville à la suite du raid.

Seuls les Etats-Unis disposent de drones dans la région. Ces dernières semaines, des raids extrêmement ciblés de drônes ont visé Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), alors que l'armée yéménite mène une offensive contre le réseau dans la province d'Abyane (sud).

Le général Maqdichi a précisé que le deuxième raid avait visé un groupe de terroristes sur la route menant de Azzan à Houta.

Des habitants ont affirmé à l'AFP que des centaines de combattants d'Al-Qaïda ont afflué à Azzan après la prise par l'armée des villes de Jaar et Zinjibar dans la province d'Abyane, tenues depuis plus d'un an par des combattants des Partisans de la Charia, nom sous lequel opère le réseau dans le sud du Yémen.

Les militaires ont érigé des postes de contrôle à l'entrée des deux villes mercredi, alors que les habitants qui avaient fui leurs foyers ont commencé à rentrer chez eux, selon un responsable local.

Des combats opposaient toujours mercredi matin l'armée à des combattants d'Al-Qaïda retranchés dans la ville côtière de Chuqra, voisine de Jaar, selon ce responsable.

L'armée encerclait Chuqra de trois côtés et les combats se déroulaient notamment à l'est de la localité et sur le mont Arqoub qui la surplombe, a-t-il précisé.

Depuis le début de l'offensive de l'armée, le 12 mai, 515 personnes ont été tuées, selon un bilan compilé par l'AFP à partir de différentes sources: 394 membres d'Al-Qaïda, 76 soldats, 26 supplétifs de l'armée et 19 civils.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central à la faveur de l'insurrection populaire contre le président Ali Abdallah Saleh en 2011 pour renforcer son emprise sur plusieurs régions de l'est et du sud du Yémen.

Le président Abd Rabbo Mansour Hadi s'est engagé depuis son élection en février à combattre Al-Qaïda, alors que son prédécesseur était accusé d'encourager en sous-main le réseau, surtout vers la fin de son mandat.
Le 13/06/2012 sur www.romandie.com

La Birmanie redevient membre de l'OIT

La Birmanie va redevenir membre à part entière aujourd'hui de l'Organisation internationale du travail (OIT), après 13 ans de restrictions, et juste avant l'arrivée de la députée d'opposition Aung San Suu Kyi, a-ton appris auprès de l'organisation internationale.
"Une résolution en ce sens devrait être adoptée vers 18H00 (16H00 GMT) ce soir par la Conférence internationale du travail", l'assemblée générale annuelle de l'OIT, qui se réunit en ce moment à Genève, a indiqué M. Kari Tapiola, conseiller spécial du directeur général de l'OIT Juan Somavia.
Selon M. Tapiola, environ 40 syndicats ont été créés en Birmanie depuis le début de l'année, alors qu'ils avaient été complètement interdits sous la junte militaire.

En outre, le gouvernement birman a signé en mars avec l'OIT un accord pour l'élimination complète du travail forcé d'ici la fin 2015.
Sur www.lefigaro.fr le 13/06/2012

Irak: près de 50 morts dans une série d'attentats visant les chiites


BAGDAD — Une série d'attentats à la bombe a fait mercredi au moins 49 morts et près de 150 blessées en Irak, au moment où la communauté chiite se préparait à commémorer à Bagdad la mort de l'un de ses principaux imams.

Il s'agit du plus lourd bilan depuis le 20 mars, lorsque des attentats coordonnés dans plusieurs villes d'Irak avaient fait une cinquantaine de morts.

Au total, au moins 29 attaques ont été recensées tôt mercredi à Bagdad, Hilla, Kerbala, Azizia, Balad, Baqouba (centre de l'Irak), Kirkouk et Mossoul (nord). Douze d'entre elles ont été commises par le biais de voitures piégées et 14 par d'autres bombes. Trois attaques à main armée se sont également produites à Bagdad et Baqouba.

L'attaque la plus meurtrière a frappé Hilla (95 km au sud de Bagdad), où deux voitures piégées ont fait 19 morts et 38 blessés. A Bagdad, le bilan est d'au moins 18 morts et de dizaines de blessés.

Cette nouvelle série d'attentats intervient alors que Bagdad est en pleine préparation pour une célébration chiite à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Moussa al-Kazem, le septième des douze imams vénérés par les chiites duodécimains.

Au moins trois voitures piégées ont explosé dans la capitale, dont l'une dans le quartier chiite de Kazamiya, où doivent se dérouler les cérémonies en l'honneur de l'imam, enterré dans un mausolée situé dans ce quartier du nord de Bagdad. Ces cérémonies attirent chaque année des dizaines de milliers de pèlerins chiites venus d'autres villes, souvent à pied.

L'anniversaire de sa mort, qui donne généralement lieu à de grandes manifestations, sera célébré cette année le 18 juin.

Des voitures piégées ont également explosé dans le quartier chiite de Nahrawan, à la limite sud de Bagdad, et à Karrada, une zone mixte du centre de la capitale, où de nombreux pèlerins chiites étaient rassemblés pour ces cérémonies.

Les attaques de militants extrémistes sunnites contre des pèlerins chiites sont fréquentes en Irak.
A Baqouba (60 km au nord de Bagdad), chef-lieu de la province instable de Diyala (centre), neuf bombes ont explosé dans différents endroits de la ville, faisant quatre morts et sept blessés.

Par ailleurs, quatre policiers ont été blessés par l'explosion d'une voiture piégée et une famille de déplacés a été attaquée dans un village proche par des hommes armés qui ont tué le père et blessé quatre autres personnes, selon des sources de sécurité et médicale.

La dernière attaque d'ampleur dans la capitale remonte au 4 juin, lorsqu'un attentat suicide à la voiture piégée avait détruit le siège d'une fondation religieuse chiite, faisant au moins 25 morts. Il avait été revendiqué par l'Etat islamique d'Irak, paravent d'al-Qaïda.

La violence a décru en Irak ces dernières années mais reste quasi-quotidienne: 132 personnes ont péri dans des attaques au cours du seul mois de mai selon les statistiques officielles.

De Mohamad Ali Harissi le 13/06/2012 sur www.google.com

lundi 11 juin 2012

Israël: le mémorial de la Shoah profané par des graffitis antisionistes


Des graffitis antisionistes, certains remerciant Hitler, ont été découverts lundi à l'intérieur de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem. Le directeur du mémorial soupçonne des extrémistes juifs antisionistes.

"Merci Hitler". C'est l'inscription découverte, parmi une douzaine d'autres graffitis antisionistes, lundi, à l'intérieur de Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, consacré à la mémoire des six millions de juifs victimes du génocide nazi. Au milieu de ces graffitis, de près de deux mètres de haut, figurent des inscriptions telles que : "Si Hitler n'avait pas existé, les sionistes l'auraient inventé" et "Merci Hitler pour cette merveilleuse Shoah, c'est uniquement grâce à toi que nous avons obtenu un Etat de la part de l'ONU", en référence à la création d'Israël en 1948, à l'issue de la Deuxième Guerre mondiale. On peut également lire: "Les sionistes ont amené la Shoah" et "Les guerres des sionistes ne sont pas celles du peuple juif".

Le fait de juifs ultra-orthodoxes antisionistes?

La direction de Yad Vashem a évoqué la possibilité que ces actes soient le fait d'extrémistes juifs ultra-orthodoxes antisionistes, très minoritaires mais actifs dans certains quartiers religieux.

Sept de ces graffitis peints en blanc et rouge ont été retrouvés sur des murs autour du mémorial dédié aux combattants du ghetto de Varsovie. D'autres ont été inscrits près d'un wagon de chemin de fer symbolisant le déportation des juifs par les nazis.

Une petite minorité d'activistes ultra-orthodoxes juifs, antisionistes virulents, dénoncent régulièrement ce qu'ils considèrent comme une exploitation de la Shoah pour justifier la création de l'Etat d'Israël, qu'ils rejettent absolument. Selon eux, l'établissement d'un Etat juif en Palestine n'aura de légitimité qu'après la venue du Messie. Ce courant rassemble quelques centaines de familles à Mea Shéarim, quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem, et il est très controversé au sein même de la mouvance juive ultra-orthodoxe.

"Craignant Dieu"

Le directeur de Yad Vashem, Avner Shalev, a laissé entendre à la radio militaire que cet acte de vandalisme avait sans doute été commis par ces extrémistes juifs. "Une des inscriptions est signée 'le judaïsme harédi mondial'", a affirmé Avner Shalev. Le terme "harédi" ("craignant Dieu" en hébreu) fait référence à la communauté des ultra-orthodoxes. Avner Shalev a rappelé que dans le passé des petits groupes ultra-orthodoxes se sont "livrés à des attaques féroces contre le sionisme et l'Etat d'Israël".

La porte-parole de la police Micky Rosenfeld a en revanche indiqué que la police "ne privilégie aucune piste".

Sur www.lexpress.fr le 11/06/2012

Wuhan, en Chine, plongée dans un épais nuage jaune

Un nuage de pollution s'est brutalement abattu sur cette ville industrielle du centre du pays. Selon l'agence officielle Chine nouvelle, ce sont des paysans qui font brûler de la paille dans les champs voisins.

La grande ville chinoise de Wuhan s'est brusquement retrouvée lundi plongée dans un épais nuage jaunâtre qui a provoqué de nombreuses rumeurs et inquiétudes chez les habitants, les autorités affirmant que la pollution trouvait son origine dans des feux agricoles.

«Nous sommes très inquiets car nous ignorons de quoi il s'agit», a confié par téléphone Li Yunzhong, un résident de Wuhan, qui est la principale agglomération de Chine centrale avec quelque neuf millions d'habitants.

La brume polluante est soudainement apparue lundi matin, selon des témoins. «Vers 10h00-10h30, j'ai regardé par la fenêtre de mon bureau. Je ne pouvais pas en croire mes yeux. Au début j'ai pensé qu'il allait se mettre à pleuvoir mais il ne s'agissait pas de brouillard», a relaté à l'AFP Li Yunzhong.

«En 31 ans à Wuhan je n'ai jamais connu une chose pareille», a-t-il poursuivi. Il a décrit le nuage comme une brume opaque d'apparence sulfurée avec des teintes verdâtres et jaunâtres.

«L'origine de l'épais nuage qui recouvre la ville de Wuhan depuis le début de la journée n'est, pour l'heure, pas connue», a indiqué sur son site internet le consulat général de France à Wuhan.

«Les autorités locales se sont engagées à nous la communiquer dès que possible. Il est conseillé, dans la mesure du possible, de demeurer à la maison, de fermer les fenêtres et de limiter l'usage de la climatisation», a ajouté le consulat.

Les autorités ont réfuté, dans un communiqué, les rumeurs évoquant un accident industriel. Des internautes ont en effet avancé l'hypothèse d'une pollution consécutive à une explosion dans un complexe chimique situé au nord-est de Wuhan.

Paille brûlée

Le Bureau de protection de l'environnement, cité par l'agence officielle Chine nouvelle, a assuré que le nuage avait été causé par des paysans brûlant la paille restée dans leurs champs après les récoltes.
Mais cette affirmation a continué à susciter les doutes. «C'est le sujet le plus débattu ici aujourd'hui», a souligné Li Yunzhong, qui s'est aussi dit sceptique vis-à-vis de l'explication officielle. «Notre région ne pratique traditionnellement pas la culture sur brûlis à grande échelle».
Ce nuage «m'a semblé différent de la pollution que l'on observe habituellement à Wuhan», a commenté à l'AFP un Français résidant dans la ville. Il a précisé qu'il n'avait pas constaté de mouvements de panique.

Une autre résidente a, elle, déclaré lundi soir à l'AFP qu'elle quittait la ville en raison du nuage. Les habitants se sont rués vers des masques filtrants, ont indiqué d'autres témoins.

Capitale de la province du Hubei, Wuhan est une mégapole industrielle où se sont établies de nombreuses entreprises étrangères.

Le groupe automobile français PSA Peugeot Citroën y a installé depuis 20 ans ses usines en partenariat avec le groupe Dongfeng. Alstom y fabrique également des chaudières pour centrales thermiques au charbon.

Le problème de la pollution atmosphérique est de plus en plus aigu dans les grandes villes chinoises, où les autorités sont fréquemment accusées d'en sous-estimer la gravité.

Les habitants ont appris à se méfier des mesures officielles, qui sont parfois en contradiction avec d'autres relevés non gouvernementaux.

La Chine voit son environnement menacé par ses très nombreuses industries polluantes, son trafic routier en constante expansion et son laxisme pour protéger les écosystèmes.

Sur www.liberation.fr le 11/06/2012

Etat d'urgence dans l'ouest birman : l'ONU évacue son personnel


Des violences confessionnelles entre bouddhistes et musulmans ont éclaté près de la frontière avec le Bangladesh

Les Nations unies ont commencé l'évacuation de leur personnel international de certaines zones touchées par les violences religieuses dans l'ouest de la Birmanie, a indiqué lundi 11 juin un responsable de l'ONU dans le pays.

Une quarantaine d'employés onusiens et leur famille, soit "la majeure partie du personnel international", sont en train de quitter Maungdaw, où des violences entre bouddhistes et musulmans ont fait au moins sept morts, a précisé Ashok Nigam, représentant des Nations unies.

Ils doivent se rendre d'abord à Sittwe, la capitale de l'Etat Rakhine, puis "la plupart" s'envoleront pour Rangoun.

Cette évacuation "temporaire" a été proposée au personnel "en raison de l'insécurité et des troubles", a-t-il précisé. "Ils pourront y retourner quand les choses s'amélioreront".

L'ONU a également aidé à l'évacuation de travailleurs d'ONG partenaires.

Etat d'urgence

Des violences confessionnelles avaient éclaté vendredi à Maungdaw, ville à la frontière avec le Bangladesh peuplée principalement par la minorité musulmane et apatride des Rohingyas.

Elles faisaient suite au lynchage de dix musulmans, il y a une semaine, par une foule de bouddhistes en colère dans le sud de l'Etat Rakhine (autrefois appelé Arakan) qui voulait venger le viol d'une femme rakhine.

L'Etat rakhine s'est réveillé lundi sous état d'urgence, le pouvoir ayant fait appel à l'armée pour restaurer la sécurité.

La situation semblait calme de prime abord à Sittwe. Mais les restes calcinés d'habitations témoignaient des violences des jours précédents qui, selon les médias officiels et en l'absence d'aucun autre bilan, ont fait sept morts et 17 blessés depuis vendredi.

Sur http://tempsreel.nouvelobs.com le 11/06/2012

Les tensions augmentent entre l'Iran et l'Azerbaïdjan



Les relations déjà tendues entre l'Iran et l'Azerbaïdjan qui opère comme un avant-poste des Etats-Unis et d'Israël dans la mer Caspienne, ont continué de se détériorer ces derniers jours.

Il y avait eu un durcissement de ton de part et d'autre suite au Concours Eurovision de la Chanson qui s'est tenu cette année à Bakou. Le 29 mai, l'Azerbaïdjan avait empêché un influent imam iranien d'entrer dans le pays après que les Islamistes iraniens ont qualifié le concours de la chanson de « parade pour homosexuels. » Il y a eu des protestations réciproques dans les deux pays durant le concours. Téhéran et Bakou ont depuis tous deux rappelé leur ambassadeur.

Le 30 mai, le gouvernement de Bakou avait aussi envoyé une note à Téhéran lui demandant des informations sur le lieu de séjour de deux écrivains d'Azerbaïdjan qui auraient disparu en Iran. Les médias russes parlent maintenant ouvertement d'une « guerre diplomatique. »

La raison de ces relations tendues est l'étroite collaboration de l'Azerbaïdjan avec les Etats-Unis et Israël dans les préparatifs de guerre contre l'Iran. Téhéran a accusé plusieurs fois le gouvernement de Bakou d'être impliqué dans les assassinats de scientifiques nucléaires iraniens qui ont été très probablement perpétrés par des agences du renseignement américain et israélien. L'Iran se sent à juste titre menacé par le réarmement systématique de l'armée d'Azerbaïdjan qui est assuré par Israël et les Etats-Unis.

Les Etats d'Azerbaïdjan, de Russie, du Turkménistan, du Kazakhstan et d'Iran se querellent depuis des années au sujet d'un relevé de frontière dans la mer Caspienne riche en pétrole dont le statut territorial n'a pour cette raison toujours pas été défini. Tahir Zeynalov, analyste de l'Académie diplomatique d'Azerbaïdjan, a dit au journal en ligne Eurasianet.org que l'Azerbaïdjan aura à se défendre contre d'éventuelles tentatives de l'Iran d'effectuer des forages d'exploration pétrolière dans la région que son pays pourrait revendiquer « comme étant le nôtre. »

Durant le récent Concours Eurovision de la Chanson, deux vaisseaux garde-côtes d'Azerbaïdjan ont patrouillé dans le port de Bakou et il y a des divulgations d'articles de presse associant cette manoeuvre à de prétendues menaces de l'Iran. En réaction à cette provocation ouverte, l'Iran a procédé à des exercices militaires impliquant six navires de guerre près de la frontière avec l'Azerbaïdjan.

L'armée de l'Azerbaïdjan, et particulièrement la marine, a été systématiquement réarmée ces dernières années par les Etats-Unis. Entre 2010 et 2011, les dépenses militaires de l'Azerbaïdjan sont passées de 3,95 pour cent à 6,2 pour cent du PIB, voire 3,1 milliards de dollars. Dans un télégramme de 2009 du gouvernement américain, publié par WikiLeaks, l'Azerbaïdjan est décrit comme « un partenaire important dans la guerre contre le terrorisme. » Les dirigeants de l'Azerbaïdjan avaient soutenu les guerres contre le Kosovo, l'Irak et l'Afghanistan.

La dépêche dit aussi: « En tant que partie intégrante du plan d'action individuel pour le partenariat de l'OTAN (NATO Individual Partnership Action Plan), l'Azerbaïdjan a promis d'accroître la capacité de ses forces navales pour empêcher les menaces dans la mer Caspienne et pour apporter sa contribution dans la lutte contre le terrorisme. A cette fin, le ministre de la Défense travaille en étroite collaboration avec le Département d'Etat à la Défense des Etats-Unis depuis deux ans … Les plongeurs et les commandos de la marine de l'Azerbaïdjan ont reçu un entraînement et de l'équipement de la part des Etats-Unis.

L'Azerbaïdjan est non seulement riche en pétrole et en gaz, qui est largement exporté vers les Etats-Unis et l'Union européenne, mais elle est aussi un important pays de transit pour des ressources provenant du reste du bassin Caspien et d'Asie centrale. La dépêche précitée l'indique clairement : « L'un des intérêts clé américain est ici la capacité de l'Azerbaïdjan à continuer à produire et à exporter des ressources en hydrocarbures provenant de réserves qui sont situées au large de la mer Caspienne. »

Israël est aussi directement impliqué dans l'armement de l'Azerbaïdjan. En février de cette année, Bakou a accepté d'acheter d'Israël des armes d'une valeur de 1,6 milliard de dollars. Les nouveaux systèmes d'armes commandés à Israël comprennent des missiles basés en mer et des drones. Grâce au soutien des Etats-Unis et d'Israël, Bakou dispose à présent d'une marine plus lourdement armée dans la région Caspienne que la Russie.

Selon un rapport publié par le magazine américain Foreign Policy, Israël a maintenant accès aux bases aériennes près de la frontière au Nord de l'Iran, d'où des frappes aériennes pourraient être lancées contre Téhéran.

On a aussi pu voir la semaine dernière à quel point l'Azerbaïdjan est impliqué dans les préparatifs de guerre contre l'Iran, dans un article du Washington Post détaillant la suggestion absurde d'une tentative d'assassinat présumé de l'Iran contre des responsables américains en Azerbaïdjan. (Voir : « Washington Post airs another unlikely Iranian assassination plot »)

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, est attendue à Bakou le 6 juin pour rencontrer le président d'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le ministre des Affaires étrangères, Elmar Mamedyarov. A l'ordre du jour figurera le conflit du Haut-Karabakh (Nargorny-Karabagh), une région au sujet de laquelle l'Azerbaïdjan a été en conflit pendant des années avec son voisin l'Arménie.

Le conflit territorial au sujet du Haut-Karabakh est un motif important pour le soutien que l'Azerbaïdjan apporte à présent aux Etats-Unis et à Israël. En cas de guerre au sujet du Haut-Karabakh, la Russie et l'Iran se rallieraient à l'Arménie tandis que l'Azerbaïdjan compterait évidemment sur un soutien de Washington.

La question de l'Iran est aussi d'une importance capitale. Selon le journal en ligne de l'Azerbaïdjan AKZ.az, les experts s'attendent à ce que Clinton discute du « programme de la guerre contre le terrorisme et de l'aide à l'Azerbaïdjan, » et du « rééquipement technique des services secrets de l'Azerbaïdjan. »

La Turquie qui appuie aussi une intervention militaire contre la Syrie, et qui joue actuellement un rôle de premier plan pour équiper les rebelles syriens, envoie quatre hauts responsables militaires comme occasion de manifester publiquement son soutien à Bakou, en soulignant les liens de longue date qui existent entre Ankara et ce pays de langue turque. L'agence d'information russe Regnum a cité une source anonyme proche de l'armée turque disant : « Par cette mesure, la Turquie veut faire comprendre à l'Iran qu'elle ne laissera pas l'Azerbaïdjan toute seule. »

Par Clara Weiss. Article original en anglais sur WSWS le 05/06/2012

L'Iran nie avoir effectué des essais nucléaires à Parchin

L'Iran dément les allégations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui l'accuse d'avoir effectué des essais nucléaires sur le site de Parchin, ont annoncé lundi les médias internationaux, citant le ministre iranien de la Défense, Ahmad Vahidi.

Début juin, le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, avait déclaré que l'Iran procédait à des démolitions sur son site de Parchin afin de "dissimuler" les traces d'essais nucléaires. M. Vahidi avait alors affirmé que cette déclaration était "injuste et contraire à la réalité".

"Les pays occidentaux doivent accepter l'exigence rationnelle de l'Iran concernant l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques", a indiqué lundi le ministre. Il a souligné que la République islamique était prête à coopérer dans ce domaine, mais qu'elle n'abandonnerait pas son droit au nucléaire civil.

Le député du parlement iranien Evaz Heidarpour a pour sa part complété les propos de M. Vahidi, soulignant que Téhéran ne laisserait jamais l'Occident pratiquer l'espionnage sur les sites iraniens, même "sous l'enseigne de l'AIEA".

Les autorités iraniennes affirment que Parchin n'est rien d'autre qu'un site militaire ordinaire.

Une délégation de l'AIEA s'est rendue en Iran dans la deuxième quinzaine de février. Les inspecteurs n'ont pas réussi à visiter le site de Parchin. Les autorités iraniennes ont d'abord affirmé que l'inspection des sites nucléaires ne figurait pas dans le programme de la visite, mais ont ensuite déclaré que la délégation avait elle-même refusé de se rendre à Parchin.

Sur http://fr.rian.ru le 11 juin 2012.

vendredi 8 juin 2012

Les tambours de guerre se font entendre

Les tambours de guerre se font à nouveau entendre à Washington. Cette fois-ci, c'est la Syrie qui semble être dans la ligne de mire, après qu'un massacre qui a entraîné la semaine dernière la mort d'une centaine de personnes. Comme nous pouvions nous y attendre, après l'annonce d'une politique de 'changement de régime' en Syrie, la réaction des Etats-Unis fut de blâmer le gouvernement Syrien pour la tragédie, de renvoyer les diplomates Syriens présents à Washington, et de menacer la Syrie d'une intervention militaire, que les Nations-Unies soient d'accord ou non. Il est clair que l'idée que l'administration des Etats-Unis soit encline à respecter la Constitution et soumettre sa décision d'entrer en guerre au Congrès paraît plus anachronique aujourd'hui qu'elle ne l'était sous la précédente administration.

Bien qu'il se pourrait que le gouvernement Syrien soit effectivement responsable des évènements s'étant déroulés la semaine dernière, il semblerait que les plus récentes attaques aient été portées par des rebelles armés liés à Al- Qaïda. Les enjeux sont tels qu'il serait selon moi bien plus sage d'attendre les résultats de l'enquête avant d'en dire plus – à moins que la vérité soit moins importante que la volonté de manipuler le public en faveur d'une attaque de la Syrie par les Etats-Unis.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles se montrer sceptique face aux déclarations faites par le gouvernement Américain dans les médias. Combien de fois a-t-il, jusqu'à présent, utilisé mensonges et exagérations afin de partir mener le combat en terres étrangères ? Il n'y a pas si longtemps, on nous disait encore que Kadhafi planifiait le génocide du peuple Libyen, et que le seul moyen d'y faire face était d'employer la force militaire.

Avant même que ces déclarations n'aient été prouvées comme étant totalement infondées, les Etats-Unis et l'OTAN avaient déjà bombardé le pays, détruit ses infrastructures, tué de très nombreux civils et laissé derrière eux la place à un groupe de violents bandits.

De la même manière, de nombreux mensonges ont été contés au peuple Américain en 2003 afin de gagner son support en faveur de la guerre en Irak – vous souvenez-vous de ces histoires faisant mention de drones transatlantiques et d'armes de destruction massive ? Les avocats de la guerre ne comprennent rien aux complexités de la société Irakienne, ni à ses différences tribales et religieuses.

En conséquence, l'Irak n'est plus aujourd'hui qu'un champ de bataille où le chaos est roi, sa population Chrétienne ayant été éradiquée, et son économie propulsée plusieurs dizaines d'années en arrière. Une guerre inutile menée grâce au pouvoir du mensonge et de la manipulation ne pourrait pas se terminer autrement.

Il y a un peu plus longtemps de cela, on nous récitait d'autres mensonges à propos du génocide et des massacres au Kosovo, simplement pour frayer un chemin à la campagne de bombardement menée par le président Clinton contre la Yougoslavie. Plus de 12 ans après les faits, cette région du monde est toujours aussi dangereuse et instable qu'elle ne l'était avant l'intervention des Etats-Unis – et des troupes militaires Américaines y sont toujours déployées.

L'histoire que l'on nous conte du massacre Syrien ne cesse de changer, ce qui devrait éveiller les soupçons. En premier lieu, nous avons pu entendre qu'il aurait été commandité par le gouvernement et que les dégâts auraient été causés par des tirs d'obus, avant qu'une enquête ne dévoile que la plupart des victimes avaient été abattues à bout portant ou à l'aide de couteaux et objets tranchants. Personne n'a pris le temps de nous expliquer pourquoi les forces gouvernementales se seraient personnellement rendues de maison en maison pour ligoter les mains de leurs habitants avant de les assassiner puis de laisser les rebelles se charger des pires barbarismes. Personne ne semble vouloir poser ni répondre à ces questions, mais il serait sage que nous nous demandions qui bénéficie réellement de ces mensonges.

Ces quelques dernières semaines, nous avons entendre dans les médias que l'administration Obama apporterait son assistance 'non-mortelle' directe aux rebelles Syriens en y facilitant le transfert d'armes depuis d'autres pays du Golfe. Cette assistance semi-secrète aux rebelles dont nous ne savons que trop peu de choses menace de se transformer en une intervention ouverte. La semaine dernière, le général Martin Dempsey, directeur de Joint Chiefs of Staff, déclarait à ce sujet que 'l'option militaire devrait être considérée'. Moi qui croyais que cette décision reposait entre les mains du Congrès…

Nous voici engagés dans une course folle vers une guerre contre la Syrie. Il est temps que nous donnions un grand coup de frein.

Par Ron Paul* sur www.dailypaul.com le 8 juin 2012

* Ron Paul a participé aux primaires du parti républicain pour les élections présidentielles des USA. Classé dans la catégorie des outsiders, il a néanmoins fait figure de "troisième homme" de ces primaires avec 15% des intentions de votes dans les sondages.

Cette cyberguerre qui fait trembler le web

Un nouveau virus enflamme internet. Baptisé Flame, il serait 20 fois plus puissant que Stuxnet et aurait été mis au point à des fins militaires. Face à la recrudescence des attaques, Google a décidé d'envoyer un message aux internautes visés par une tentative d'intrusion.

La cyberguerre fait rage. Comme une peste des temps modernes, elle touche tout le monde sans distinction. "La menace est la même pour les Etats, les organisations, les entreprises et les citoyens, martèle Paul Davies, directeur Europe de FireEye, une entreprise spécialisée dans la sécurité. Dès que nous sommes dans un environnement numérique, il y a un risque." Exagération pour inciter les organisations à dépenser de l’argent pour leur sécurité ? Oui, bien sûr.
La menace est néanmoins réelle et prend de l'ampleur. "Ce qui est nouveau, précise Paul Davies, c’est l’utilisation des cyber-armes par les Etats. Le cas de Flame est exemplaire." Flame est en effet un virus identifié par l’éditeur de logiciel antivirus Kaspersky. Eugène Kaspesky, le PDG, a affirmé que les experts qui travaillent pour lui ont découvert l'existence de Flame lors d'une enquête menée à la demande de l'Union internationale des télécommunications. L'Iran était apparemment la cible principale de l'attaque qui a été détectée un mois après que la République islamiste eut annoncé avoir bloqué la propagation d'un virus qui s'attaquait à des ordinateurs utilisés dans le secteur pétrolier.
Selon la firme russe, le nouveau virus "est 20 fois plus virulent que Stuxnet", un virus découvert en juin 2010 et qui avait été utilisé contre des installations nucléaires iraniennes. Israël avait été soupçonné d'en être à l'origine.
Interrogé sur le fait qu'Israël pourrait être impliqué dans la diffusion de Flame, Eugène Kaspersky s'est refusé à se livrer à des spéculations. Il s'est contenté d'indiquer "que le développement d'un tel virus n'était pas forcément limité aux pays les plus avancés en matière de haute-technologie". Et il a estimé que le coût du développement de Flame était de "moins de 100 millions de dollars", mais que les dommages potentiels pourraient être énormes. Le virus peut en effet dérober des fichiers PDF, Office et des schémas auto-CAD (dessins assistés par ordinateur).
Des armes qui se répandent très vite
Barak Obama a récemment admis que son pays avait contribué à la précédente attaque Stuxnet contre l’Iran. Il est raisonnable de penser que les Etats-Unis et Israël ne sont pas étrangers à l’attaque Flame.
Côté Français, aucun commentaire officiel. Mais on fait remarquer que certains des experts de Kaspersky pourraient avoir obtenu des informations venant des autorités russes. Et que ces dernières soutiennent le régime iranien.
"Le problème de ces nouvelles armes, explique Paul Davies, est qu’elles se répandent très vite. Ce sont des lignes de code. Le code peut être très long et très compliqué à écrire. Mais il est très simple de le recopier. Sitôt qu’une telle arme existe, elle est dupliquée et utilisée par des organisations criminelles."
En clair, après avoir infesté des organisations sensibles en Iran, le même virus sera utilisé pour dérober des fichiers dans des entreprises ou chez des particuliers. "Inversement, poursuit Paul Davies, les Etats ont parti lié avec les pirates ou les hackers à qui elles achètent des virus et des cyber-armes. Nous savons que les Etats-Unis l’ont fait, mais aussi la Chine et bien d’autres Etats."
Google veut désormais prendre les devants
Google prend la menace très au sérieux. "Nous surveillons constamment les activités suspectes ayant lieu dans nos systèmes, en particulier les tentatives de tierces parties de se connecter à des comptes d'utilisateurs de façon non autorisée, a déclaré Eric Grosse, l'un des vice-présidents de Google chargé de la sécurité.
Les informations obtenues par Google laissent fortement suggérer l'implication (dans ces activités malveillantes) d'Etats ou de groupes commandités par des Etats". Du coup, la firme américaine a décidé de prendre les devants et envoie dorénavant des signaux aux utilisateurs qui disposent d’un compte Google.
"Lorsque nous obtenons des renseignements spécifiques - que ce soit de la part des utilisateurs ou de nos propres services- nous envoyons des signaux d'alerte très clairs et mettons en place des barrières supplémentaires pour repousser les mauvais éléments" assure Eric Grosse. Concrètement, de nouveaux signaux d'alerte, comprenant notamment un message en lettres bleues sur fond rose, seront envoyés lorsque des utilisateurs seront visés. En clair, les dissidents seront nommément avisés qu’ils font l’objet de tentatives d’intrusions.
Le 08/06/2012 sur www.challenges.fr


jeudi 7 juin 2012

La Chine baisse ses taux d'intérêt pour la première fois depuis 2008

Confrontée à un fort ralentissement de son économie, la Chine a annoncé jeudi sa première baisse des taux d'intérêt de référence depuis 2008 et pris une mesure pour libéraliser son secteur financier, en accordant plus de latitude aux banques pour fixer leurs propres taux.
La double mesure de la banque centrale chinoise a été annoncée avant la publication samedi des indicateurs économiques pour mai, ceux d'avril ayant mis en évidence un ralentissement plus fort que prévu de la production industrielle, notamment.  
Les taux de référence diminueront à compter de vendredi de 0,25 point de pourcentage, le taux d'emprunt à un an passant de 6,56% à 6,31%, tandis que la rémunération des dépôts à un an baisse de 3,50% à 3,25%.

Les banques pourront en outre offrir à leurs clients une rémunération des dépôts jusqu'à 10% supérieure au taux de référence, une nouveauté qui devrait renforcer la concurrence dans le secteur bancaire alors que jusqu'à présent, les établissements ne pouvaient pas se différencier sur ce point.

Pour les taux d'emprunt, les banques pourront proposer des crédits jusqu'à moins chers de 20% que le taux de référence déterminé par la banque centrale, alors que la limite jusqu'ici était de 10%.

"C'est un changement très important car il s'agit d'une libéralisation des taux d'intérêt que certains appelaient de leurs voeux depuis de nombreuses années", a réagi Ken Peng, économiste chez PNB Paribas à Pékin.

"La plupart des gens ne s'attendaient à un tel changement avant le 18ème congrès" du Parti communiste cet automne, qui doit voir une nouvelle génération de dirigeants arriver au pouvoir, selon cet analyste.

"Le fait que cela arrive maintenant montre qu'il y a un consensus fort pour une libéralisation financière et une réforme du secteur financier", a ajouté M. Peng.
La baisse des taux d'intérêt constitue une nouvelle mesure d'assouplissement monétaire qui s'ajoute à trois baisses successives des taux de réserves obligatoires des banques depuis le mois de décembre, dans le but de leur permettre de prêter davantage et de stimuler par là l'activité.

"Cela montre que la situation de l'économie chinoise est grave", a estimé de son côté Hu Xingdou, un professeur d'économie à l'Institut de technologie de Pékin.
Le mois de mai a été marqué en Chine par un fort ralentissement de l'activité manufacturière, qui pèse 30% du PIB de la deuxième économie mondiale.

Les exportateurs chinois souffrent notamment de crise en Europe, leur premier débouché, tandis que la demande intérieure peine à prendre le relais et que l'investissement, bien que toujours à un niveau élevé, baisse aussi.

Les exportations de la Chine n'ont augmenté que de 6,9% en rythme annuel au cours des quatre premiers mois de l'année, contre 20,3% en 2011 et 31,1% en 2010.
Dans le même temps, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) est passée de 10,4% en 2010 à 9,2% en 2011, avant de tomber à 8,1% au premier trimestre 2012.
"La baisse des taux sera efficace pour répondre à l'objectif de court terme de faciliter le crédit et de relancer l'économie", estime le cabinet Capital Economics dans une note d'analyse.

"Il ne pouvait pas y avoir de signal plus fort pour montrer que les décideurs politiques chinois ont fait de la croissance leur priorité", selon la même source.
Le Premier ministre Wen Jiabao avait promis le mois dernier des mesures à la fois budgétaires et monétaires pour soutenir la croissance.

Jusqu'à récemment, la Chine avait accordé la priorité à la lutte contre l'inflation, qui avait culminé à 6,5% en juillet dernier avant de retomber à 3,4% en avril.
Cette poussée inflationniste était la conséquence d'une expansion très rapide du crédit après la crise financière de 2008. Celle-ci avait permis de contrebalancer les difficultés des exportateurs en finançant des grands travaux d'infrastructures.

Certains économistes pensent qu'une nouvelle vague d'expansion du crédit profitera comme par le passé aux entreprises d'Etat et ne résoudra pas les déséquilibres structurels de l'économie chinoise.

"Les entreprises d'Etat chinoises sont dans une situation de monopole, ce sont elles qui vont profiter de l'ouverture des vannes du crédit", prédit Hu Xingdou, qui préconise la création de banques par des particuliers pour soutenir le secteur privé.
Sur www.leparisien.fr le 07/06/2012